MÉDITERRANÉE. À Marseille, mercredi 11 février 2015, Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a remis symboliquement les clefs de la Villa Méditerranée à Serge Telle, président de l'AViTeM (Agence des villes et territoires méditerranéens durables). L'Avitem a pris depuis le 1er janvier 2015 la gestion de ce bâtiment (budget annuel de 4,4 M€ et une quarantaine de salariés) dont la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur conserve la propriété et la responsabilité financière et politique. L'Avitem, Groupement d'intérêt public (GIP) réunit le Commissariat général à l'égalité des territoires, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille Provence Métropole, Toulon Provence Métropole, la Ville de Marseille, L'Établissement public Euroméditerranée et Métropole Nice Côte d'Azur.
Situé à quelques pas de la Villa Méditerranée, le MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, a longtemps fait de l'ombre à sa voisine. Côté mer ou sur la rive gauche du Vieux-Port, il la masque. Et la Villa Méditerranée le lui rend bien sur le parvis de l'ancien hangar J4, donnant même l'illusion de le chapeauter de son magnifique porte-à-faux de quarante mètres de long (le plus long habité au monde).
Musée créé sous l'égide de l'État et Maison dédiée à Mare Nostrum par la Région à quelques mètres l'un de l'autre, beaucoup se sont posés la question de l'utilité de disposer à Marseille de deux édifices voués à la Méditerranée mais aussi à la concurrence. Le mot de doublon a même été employé en insistant sur le coût respectif (184 M€ pour le Mucem et 70 M€ pour la Villa Méditerranée) des deux gestes architecturaux. Le MuCEM a d'ailleurs été très récemment épinglé par la Cour des Comptes.
La dernière plaquette de la Villa Méditerranée réussit d'ailleurs l'exploit de faire figurer sur sa couverture une photo de la Villa Méditerranée sans que l'on aperçoive le MuCEM. Un angle de vue audacieux et sans doute unique tant les deux bâtiments sont proches (voir photo ci-dessus).
Situé à quelques pas de la Villa Méditerranée, le MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, a longtemps fait de l'ombre à sa voisine. Côté mer ou sur la rive gauche du Vieux-Port, il la masque. Et la Villa Méditerranée le lui rend bien sur le parvis de l'ancien hangar J4, donnant même l'illusion de le chapeauter de son magnifique porte-à-faux de quarante mètres de long (le plus long habité au monde).
Musée créé sous l'égide de l'État et Maison dédiée à Mare Nostrum par la Région à quelques mètres l'un de l'autre, beaucoup se sont posés la question de l'utilité de disposer à Marseille de deux édifices voués à la Méditerranée mais aussi à la concurrence. Le mot de doublon a même été employé en insistant sur le coût respectif (184 M€ pour le Mucem et 70 M€ pour la Villa Méditerranée) des deux gestes architecturaux. Le MuCEM a d'ailleurs été très récemment épinglé par la Cour des Comptes.
La dernière plaquette de la Villa Méditerranée réussit d'ailleurs l'exploit de faire figurer sur sa couverture une photo de la Villa Méditerranée sans que l'on aperçoive le MuCEM. Un angle de vue audacieux et sans doute unique tant les deux bâtiments sont proches (voir photo ci-dessus).
Musée du passé et Musée de l'avenir

Signature et passage symbolique des clefs de la Villa Méditerranée. De gauche à droite Serge Telle, président de l'Avitem, Michel Vauzelle, président de la région Provence Alpes Côte d'Azur, Nicolas Galey, délégué interministériel à la Méditerranée (photo F.Dubessy)
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Le titre de Marseille-Provence, capitale européenne de la culture a permis de tenter de jouer un temps la complémentarité. A moins qu'il n'ait renforcé ce sentiment d' "un fauteuil pour deux"... "Si l'image de la Villa Méditerranée n'est pas convenablement perçue c'est parce qu'elle a pris part avec le Mucem à MP 2013" n'hésitait d'ailleurs pas à souligner Nicolas Galey, ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée, lors de la remise des clefs. "Le bilan de la première phase reste plus que satisfaisant" reconnaissait-il cependant. Bien que souvent qualifiée de "coquille vide", la Villa Méditerranée aura finalement accueilli, en deux ans, 465 853 personnes drainées par 155 événements et quatre expositions thématiques.
Inaugurée en avril 2013 et conçue par le starchitecte italien Stefano Boeri, la villa entre désormais dans une nouvelle ère. Passé la période "capitale européenne de la culture", la voici qui entend reprendre sa vocation première. Et du même coup va se différencier du MuCEM. "Il s'agit du seul endroit de France dédié à l'avenir d'un destin méditerranéen. Cet outil a joué son rôle et continuera à le jouer. La Villa Méditerranée passe entre les mains de la République pour devenir le symbole de la politique méditerranéenne de la France. Nous souhaitons que la société civile y prenne part" lance Michel Vauzelle qualifiant la Villa de "lieu de diplomatie participative." Certains n'ont d'ailleurs pas hésité, forcément sans malice, à qualifier le MuCEM de "Musée du passé" et la Villa Méditerranée de "Musée de l'avenir".
Inaugurée en avril 2013 et conçue par le starchitecte italien Stefano Boeri, la villa entre désormais dans une nouvelle ère. Passé la période "capitale européenne de la culture", la voici qui entend reprendre sa vocation première. Et du même coup va se différencier du MuCEM. "Il s'agit du seul endroit de France dédié à l'avenir d'un destin méditerranéen. Cet outil a joué son rôle et continuera à le jouer. La Villa Méditerranée passe entre les mains de la République pour devenir le symbole de la politique méditerranéenne de la France. Nous souhaitons que la société civile y prenne part" lance Michel Vauzelle qualifiant la Villa de "lieu de diplomatie participative." Certains n'ont d'ailleurs pas hésité, forcément sans malice, à qualifier le MuCEM de "Musée du passé" et la Villa Méditerranée de "Musée de l'avenir".

Jean-Claude Tourret dirige désormais la Villa Méditerranée (photo F.Dubessy)
Cinq axes stratégiques
Pour Jean-Claude Tourret, directeur général du GIP Avitem, « la Villa Méditerranée n'est pas un lieu de colloques ou de conférences mais un lieu de dialogue qui accueille des manifestations. Le colloque n'est que la partie émergée. Il s'agit avant tout de projets déployés dans le temps et les manifestations s'intègrent dans ces projets. »
Le cru 2015 dispose d'un fil rouge qui va contribuer à mieux décrypter l'ADN de la Villa Méditerranée : faire connaître et mieux faire comprendre les grands enjeux méditerranéens au travers d'une programmation grand public et événementiel. Avec pour objectif avoué de devenir un point d'appui pour les acteurs de la coopération méditerranéenne en vue de développer des projets communs.
La programmation 2015 repose sur cinq axes stratégiques : La Méditerranée des Médias, citoyenneté méditerranéenne, soutien aux acteurs de la coopération méditerranéenne, environnement et climat, la coopération scientifique. Parmi les temps forts figurent, en tout bien tout honneur, Les Rencontres de l'Avitem (27 janvier au 2 février), le Séminaire transfrontalier 2015 de la Commission européenne (1er et 2 juin), Medcop21 (4 et 5 juin) et la 9e Semaine économique de la Méditerranée (3 au 7 novembre).
Le cru 2015 dispose d'un fil rouge qui va contribuer à mieux décrypter l'ADN de la Villa Méditerranée : faire connaître et mieux faire comprendre les grands enjeux méditerranéens au travers d'une programmation grand public et événementiel. Avec pour objectif avoué de devenir un point d'appui pour les acteurs de la coopération méditerranéenne en vue de développer des projets communs.
La programmation 2015 repose sur cinq axes stratégiques : La Méditerranée des Médias, citoyenneté méditerranéenne, soutien aux acteurs de la coopération méditerranéenne, environnement et climat, la coopération scientifique. Parmi les temps forts figurent, en tout bien tout honneur, Les Rencontres de l'Avitem (27 janvier au 2 février), le Séminaire transfrontalier 2015 de la Commission européenne (1er et 2 juin), Medcop21 (4 et 5 juin) et la 9e Semaine économique de la Méditerranée (3 au 7 novembre).