
Le président Erdogan bénéficie de pouvoirs étendus avec l'état d'urgence (photo : Commission européenne)
Voir aussi
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
Le Premier ministre grec se dit prêt à "accueillir" l'armée turque
-
La Turquie menace la Grèce de s'emparer militairement des îles de la mer Égée
-
Augmentation massive des prix du gaz et de l'électricité en Turquie
-
La Commission européenne entrouvre la voie au bannissement du tabac chez les jeunes en 2030
TURQUIE. Alors que le pays vient de subir un nouvel attentat dans la nuit du 1er janvier 2017, le Parlement turc vote, mardi 3 janvier 2017, une prolongation de trois mois de l'état d'urgence.
Instauré après la tentative de putsch de juillet 2016, l'état d'urgence s'est déjà traduit par l'arrestation de plus de 41 000 personnes. Il donne au président Recep Tayyip Erdogan des pouvoirs étendus et notamment la possibilité de garder en prison des suspects sans inculpation préalable. Ceci a permis au gouvernement d'exercer une véritable purge au sein de l'armée comme dans les autres corps de fonctionnaires ainsi que dans les médias avec quatre-vingt une arrestations de journalistes recensés par le Comité international pour la protection des journalistes. Selon Reporters sans frontières (RSF), la Turquie est la première geôle du monde juste devant la Chine.
Mais aussi de fermer 1 400 associations jugées hostiles aux autorités.
Un projet de réforme constitutionnelle sera présenté au Parlement lundi 9 janvier 2017 avant de faire l'objet d'un référendum au cours du premier semestre. Approuvée vendredi 30 décembre 2016 par une commission parlementaire, elle élargira le rôle du président de la République en lui transférant l'essentiel des pouvoirs exécutifs du premier ministre. Recep Tayyip Erdogan pourra ainsi nommer et remercier les ministres, reprendre la présidence de sa formation politique (AKP - Parti de la Justice et du développement) tout en étant président du pays et conserver son poste au mieux jusqu'en 2029 (un scrutin se déroulera en 2019 et il pourra bénéficier de deux mandats supplémentaires). La nouvelle constitution, qui se substituera à l'actuelle datant d'octobre 1982, mettra donc en place un régime présidentiel.
Instauré après la tentative de putsch de juillet 2016, l'état d'urgence s'est déjà traduit par l'arrestation de plus de 41 000 personnes. Il donne au président Recep Tayyip Erdogan des pouvoirs étendus et notamment la possibilité de garder en prison des suspects sans inculpation préalable. Ceci a permis au gouvernement d'exercer une véritable purge au sein de l'armée comme dans les autres corps de fonctionnaires ainsi que dans les médias avec quatre-vingt une arrestations de journalistes recensés par le Comité international pour la protection des journalistes. Selon Reporters sans frontières (RSF), la Turquie est la première geôle du monde juste devant la Chine.
Mais aussi de fermer 1 400 associations jugées hostiles aux autorités.
Un projet de réforme constitutionnelle sera présenté au Parlement lundi 9 janvier 2017 avant de faire l'objet d'un référendum au cours du premier semestre. Approuvée vendredi 30 décembre 2016 par une commission parlementaire, elle élargira le rôle du président de la République en lui transférant l'essentiel des pouvoirs exécutifs du premier ministre. Recep Tayyip Erdogan pourra ainsi nommer et remercier les ministres, reprendre la présidence de sa formation politique (AKP - Parti de la Justice et du développement) tout en étant président du pays et conserver son poste au mieux jusqu'en 2029 (un scrutin se déroulera en 2019 et il pourra bénéficier de deux mandats supplémentaires). La nouvelle constitution, qui se substituera à l'actuelle datant d'octobre 1982, mettra donc en place un régime présidentiel.