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TURQUIE. Face aux nombreux problèmes rencontrés pour équiper ses forces armées, la Turquie a décidé de produire localement. En 2019, Les États-Unis ont ainsi refusé en 2019 de livrer une centaine des chasseurs F-35 car Ankara venait de se doter du système de défense anti-aérien russe S-400.
"Le budget des projets de l'industrie de défense est passé de 5,5 à 75 mrds$ et le chiffre d'affaires annuel du secteur de 1 à 10 mrds$", a précisé, jeudi 6 janvier 2022, Recep Tayyip Erdogan. S'exprimant lors de la visite d'une nouvelle usine de fabrication d'armes à Ankara, le président turc a rappelé sa volonté de ne plus être indépendant de pays tiers pour sa défense. "Nous avons réalisé le projet de système de défense aérien HISAR, bientôt le projet SIPER verra le jour, et même une technologie encore plus avancée", a-t-il dévoilé.
Le premier système de missile anti-aérien turc HISAR ("forteresse" en turc) a été développé depuis 2007 par le ministère de la Défense en collaboration avec les industriels locaux Aselsan et Roketsan et mis en service en 2021. Ses promoteurs veulent concurrencer les autres systèmes de missiles anti-aériens basse et moyenne altitude destinés aux forces terrestres. HISAR-A dispose d'une portée de 15 km et HISAR-O de 25 km. Les deux ont pour mission de viser des avions, des hélicoptères, des fusées en plein vol, des drones et des fusées sol-air.
A l'occasion d'un test, Fikri Isik, ministre turc de la Défense avait souligné l'importance de cette production: "Certains pays que nous considérions amis, ont l’habitude de nous imposer tout de suite des embargos ou restrictions au moindre problème. Nous avons donc l’objectif de devenir l’un des pays notables dans le monde qui possèdent les technologies critiques et qui soient capables de les développer ." Le ministre avait également annoncé que la Turquie se doterait d'un système de missiles anti-aérien longue portée avec le Hisar-U (100 km de portée) ainsi donc que le SIPER (acronyme tiré du nom d'un accessoire d'archerie ottomane), évoqué par Recep Tayyip Erdogan, et d'un champ d'action de 150 km qui devrait être disponible d'ici à la fin 2023.
"Le budget des projets de l'industrie de défense est passé de 5,5 à 75 mrds$ et le chiffre d'affaires annuel du secteur de 1 à 10 mrds$", a précisé, jeudi 6 janvier 2022, Recep Tayyip Erdogan. S'exprimant lors de la visite d'une nouvelle usine de fabrication d'armes à Ankara, le président turc a rappelé sa volonté de ne plus être indépendant de pays tiers pour sa défense. "Nous avons réalisé le projet de système de défense aérien HISAR, bientôt le projet SIPER verra le jour, et même une technologie encore plus avancée", a-t-il dévoilé.
Le premier système de missile anti-aérien turc HISAR ("forteresse" en turc) a été développé depuis 2007 par le ministère de la Défense en collaboration avec les industriels locaux Aselsan et Roketsan et mis en service en 2021. Ses promoteurs veulent concurrencer les autres systèmes de missiles anti-aériens basse et moyenne altitude destinés aux forces terrestres. HISAR-A dispose d'une portée de 15 km et HISAR-O de 25 km. Les deux ont pour mission de viser des avions, des hélicoptères, des fusées en plein vol, des drones et des fusées sol-air.
A l'occasion d'un test, Fikri Isik, ministre turc de la Défense avait souligné l'importance de cette production: "Certains pays que nous considérions amis, ont l’habitude de nous imposer tout de suite des embargos ou restrictions au moindre problème. Nous avons donc l’objectif de devenir l’un des pays notables dans le monde qui possèdent les technologies critiques et qui soient capables de les développer ." Le ministre avait également annoncé que la Turquie se doterait d'un système de missiles anti-aérien longue portée avec le Hisar-U (100 km de portée) ainsi donc que le SIPER (acronyme tiré du nom d'un accessoire d'archerie ottomane), évoqué par Recep Tayyip Erdogan, et d'un champ d'action de 150 km qui devrait être disponible d'ici à la fin 2023.
L'avion de combat turc intègrera les forces armées en 2029
"En matière d'industrie de défense, nous sommes présents dans tous les domaines technologiques", assure le président turc, indiquant que son pays se plaçait désormais au troisième rang des producteurs de drones militaires, avec notamment le TB2 de la société privée Bayraktar, dirigée par un des gendres du président, arme qui a fait ses preuves principalement sur le théâtre libyen.
Démarré en décembre 2010 pour remplacer totalement la flotte de F-35 à l'horizon 2030, le projet de l'avion de combat turc (TF-X) de cinquième génération suit bien son cours. Selon Recep Tayyip Erdogan, ce chasseur destiné aux combats air-air et air-sol devrait sortir des hangars en 2023, voler pour la première fois en 2025 et intégrer les forces armées de son pays à partir de 2029. Sa conception a été confiée en 2011 à TAI (Turkish Aerospace) et à TEI (Tusas Engine Industries) en partenariat avec BAE Systèmes (Grande-Bretagne) depuis 2017. En janvier 2015, le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu avait précisé qu'il s'agira d'un bimoteur.
Lors d'une présentation à la presse, en juin 2021, les responsables du programme indiquaient que l'avion de combat bénéficierait d'une longueur de 21 mètres avec une envergure des ailes de 14 mètres.Il sera équipé de moteurs développés par l'industriel local TRMotor (General Electric pour les vols d'essai) et pourra atteindre la vitesse maximale de Mach 1,8 (2205 km/h). Ce chasseur n'embarquera que le pilote. "Les avions de combat nationaux ne répondront pas seulement aux besoins en avions de combat de notre pays. MMU (NDLR : nom du programme signifiant Milli Muharip Uçak , avions nationaux de combat) fournira également à notre pays toutes les structures nécessaires pour produire des avions de nouvelle génération et agira comme catalyseur pour le développement de l'industrie aéronautique", soulignait Temel Kotil, directeur général de Tusas, lors de la signature d'un accord avec TRMotor pour cet appareil.
Démarré en décembre 2010 pour remplacer totalement la flotte de F-35 à l'horizon 2030, le projet de l'avion de combat turc (TF-X) de cinquième génération suit bien son cours. Selon Recep Tayyip Erdogan, ce chasseur destiné aux combats air-air et air-sol devrait sortir des hangars en 2023, voler pour la première fois en 2025 et intégrer les forces armées de son pays à partir de 2029. Sa conception a été confiée en 2011 à TAI (Turkish Aerospace) et à TEI (Tusas Engine Industries) en partenariat avec BAE Systèmes (Grande-Bretagne) depuis 2017. En janvier 2015, le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu avait précisé qu'il s'agira d'un bimoteur.
Lors d'une présentation à la presse, en juin 2021, les responsables du programme indiquaient que l'avion de combat bénéficierait d'une longueur de 21 mètres avec une envergure des ailes de 14 mètres.Il sera équipé de moteurs développés par l'industriel local TRMotor (General Electric pour les vols d'essai) et pourra atteindre la vitesse maximale de Mach 1,8 (2205 km/h). Ce chasseur n'embarquera que le pilote. "Les avions de combat nationaux ne répondront pas seulement aux besoins en avions de combat de notre pays. MMU (NDLR : nom du programme signifiant Milli Muharip Uçak , avions nationaux de combat) fournira également à notre pays toutes les structures nécessaires pour produire des avions de nouvelle génération et agira comme catalyseur pour le développement de l'industrie aéronautique", soulignait Temel Kotil, directeur général de Tusas, lors de la signature d'un accord avec TRMotor pour cet appareil.