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TURQUIE / SYRIE. Il semble que la prise de Kobané ne soit plus qu'une question d'heures.
De nombreux observateurs redoutent un véritable massacre de la population civile encore sur place. Pour Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies en Syrie, " l'EI se trouve en mesure de prendre le contrôle d'une ville qui s'est défendue aussi courageusement mais qui est sur le point de tomber. Nous devons agir maintenant. La communauté internationale a le devoir de la défendre. La communauté internationale ne peut pas tolérer qu'une nouvelle ville tombe aux mains de l'EI, ou ce sera l'horreur ».
Le siège de l'enclave kurde de Kobané par les djihadistes de l'EI (Etat Islamique) entamé depuis trois semaines aurait déjà fait plus de 400 morts, des civils comme des combattants, selon l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme). Le bilan est probablement beaucoup plus lourd.
L'alliance assiste à cette victoire de l'EI sans intervenir de façon significative faute de moyens au sol, alors qu'à quelques kilomètres de Kobané, l'armée Turque aux premières loges reste l'arme aux pieds et empêche les Kurdes turques de passer la frontière pour aider les assiégés.
De nombreux observateurs redoutent un véritable massacre de la population civile encore sur place. Pour Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies en Syrie, " l'EI se trouve en mesure de prendre le contrôle d'une ville qui s'est défendue aussi courageusement mais qui est sur le point de tomber. Nous devons agir maintenant. La communauté internationale a le devoir de la défendre. La communauté internationale ne peut pas tolérer qu'une nouvelle ville tombe aux mains de l'EI, ou ce sera l'horreur ».
Le siège de l'enclave kurde de Kobané par les djihadistes de l'EI (Etat Islamique) entamé depuis trois semaines aurait déjà fait plus de 400 morts, des civils comme des combattants, selon l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme). Le bilan est probablement beaucoup plus lourd.
L'alliance assiste à cette victoire de l'EI sans intervenir de façon significative faute de moyens au sol, alors qu'à quelques kilomètres de Kobané, l'armée Turque aux premières loges reste l'arme aux pieds et empêche les Kurdes turques de passer la frontière pour aider les assiégés.
La Turquie joue la montre
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pourtant affirmé que « la terreur ne sera pas stoppée tant que nous ne coopérerons pas en vue d'une opération terrestre ». Ankara refuse de s'engager seule face à des Jihadistes hypers équipés, qui jusqu'à une date récente détenaient 46 otages turcs et qui aujourd'hui encore encerclent le tombeau de Souleimane Shah (fondateur de l'Empire ottoman) et les quelques soldats turcs qui gardent cette enclave.
La Turquie semble même jouer la montre. Le gouvernement turc ne veut pas aider le dirigeant syrien Bachar el Assad en attaquant frontalement l'EI, qu'elle a dans un premier temps aidé.
De plus, la Turquie voit d'un mauvais œil la création à sa frontière d'une région autonome kurde. En détournant le regard, elle laisse à l'EI la responsabilité de l’éradication de la troisième ville du Kurdistan syrien.
Mais la Turquie prend ici un grand risque car son attitude ranime la révolte des Kurdes en son sein, alors que le pays semblait sur la voie de l’apaisement. Les manifestations violentes se multiplient. Elles ont déjà fait 14 morts.
Kobani semble donc devoir être sacrifiée sur l'autel des intérêts géostratégiques. Le gouvernement turc conditionne son intervention au renoncement par les Kurdes de toute idée d'autonomie en Syrie. Ils refusent pour l'instant.
La Turquie semble même jouer la montre. Le gouvernement turc ne veut pas aider le dirigeant syrien Bachar el Assad en attaquant frontalement l'EI, qu'elle a dans un premier temps aidé.
De plus, la Turquie voit d'un mauvais œil la création à sa frontière d'une région autonome kurde. En détournant le regard, elle laisse à l'EI la responsabilité de l’éradication de la troisième ville du Kurdistan syrien.
Mais la Turquie prend ici un grand risque car son attitude ranime la révolte des Kurdes en son sein, alors que le pays semblait sur la voie de l’apaisement. Les manifestations violentes se multiplient. Elles ont déjà fait 14 morts.
Kobani semble donc devoir être sacrifiée sur l'autel des intérêts géostratégiques. Le gouvernement turc conditionne son intervention au renoncement par les Kurdes de toute idée d'autonomie en Syrie. Ils refusent pour l'instant.