
La Turquie fragilisée par sa politique monétaire (photo : F.Dubessy)
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TURQUIE. Selon une étude Euler Hermes, les marchés émergents (hors Chine) ont subi une fuite de capitaux sans précédents, de l'ordre de - 84 mrds$ (71 mrds€) à cause de la Covid-19. Face à cette situation, en mars 2020, leurs banques centrales ont mis en place des politiques monétaires, dîtes non-conventionnelles, sans précédent et pas toujours appropriées.
Parue jeudi 10 septembre 2020, l'enquête pose la question de l'inflation et de la soutenabilité de la dette. "Nonobstant les bénéfices à court-terme, si ces programmes QE (NDLR : quantitative easing policy - politique monétaire d'assouplissement quantitatif visant à générer de l'argent frais pour stimuler l'économie) des marchés émergents sont poursuivis intensément, ils pourraient causés de sérieux problèmes à moyen ou long terme comme un dépassement de l'inflation et un surendettement", précise-t-elle. Sont principalement visés sur les seize pays concernés, le Brésil, l'Inde et la Turquie.
La Turquie creuse ainsi son score de risque d'inflation, à 2,21, en occupant la première place des pays émergents, loin devant le second, la Hongrie et son 1,20. La Turquie a subit en août 2020 un taux d'inflation de 11,8% trônant en tête (le second, l'Inde ne se trouve qu'à 6,9%) des émergents. Ankara se trouve également confrontée à un risque élevé de viabilité de sa dette.
Parue jeudi 10 septembre 2020, l'enquête pose la question de l'inflation et de la soutenabilité de la dette. "Nonobstant les bénéfices à court-terme, si ces programmes QE (NDLR : quantitative easing policy - politique monétaire d'assouplissement quantitatif visant à générer de l'argent frais pour stimuler l'économie) des marchés émergents sont poursuivis intensément, ils pourraient causés de sérieux problèmes à moyen ou long terme comme un dépassement de l'inflation et un surendettement", précise-t-elle. Sont principalement visés sur les seize pays concernés, le Brésil, l'Inde et la Turquie.
La Turquie creuse ainsi son score de risque d'inflation, à 2,21, en occupant la première place des pays émergents, loin devant le second, la Hongrie et son 1,20. La Turquie a subit en août 2020 un taux d'inflation de 11,8% trônant en tête (le second, l'Inde ne se trouve qu'à 6,9%) des émergents. Ankara se trouve également confrontée à un risque élevé de viabilité de sa dette.
Des politiques monétaires contre-productives
"Sans un engagement budgétaire fort, l'allègement à court terme des politiques de type QE6 sur les marchés de la dette en monnaie locale peut devenir contre-productif en décourageant les investisseurs internationaux à moyen terme", souligne l'étude d'Euler Hermes. Et de préciser, "si l'assouplissement quantitatif est mené sans cadre défini et de taille suffisante, il est susceptible d'augmenter le coût d'emprunt du gouvernement à moyen terme. En fait, dans un contexte de hausse de l'inflation et de préoccupations concernant la viabilité de la dette, les investisseurs peuvent demander des primes de risque plus élevées pour les nouvelles émissions de dette en monnaie locale des pays émergents".
La Turquie, le Brésil, la Thaïlande, l'Inde, l'Indonésie et la Malaisie doivent refinancer une dette publique de plus de 50 mrds$ (42,3 M€) d'ici la fin 2022.
Lire l'étude d'Euler Hermes : "QE in emerging markets : playing with fire ?"
La Turquie, le Brésil, la Thaïlande, l'Inde, l'Indonésie et la Malaisie doivent refinancer une dette publique de plus de 50 mrds$ (42,3 M€) d'ici la fin 2022.
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