
Emmanuel Macron a annoncé que la France allait commémorer chaque année le génocide arménien (photo : Elysée)
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FRANCE / TURQUIE. La décision d'Emmanuel Macron, annoncée mardi 5 février 2019 lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), de créer une journée nationale de commémoration du génocide arménien en France, fait des remous en Turquie. "Nous condamnons et refusons les tentatives de M.Macron, qui connait des problèmes politiques dans son pays, de transformer en affaire politique des faits historiques pour sauver la mise", lance Ibrahim Kalin dans un communiqué publié mercredi 6 février 2019. Le porte-parole de la présidence turque fustige l'utilisation du terme génocide.
Ministre turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy se veut encore plus clair : "Il est regrettable d'adopter une telle position unilatérale sur un sujet extrêmement sensible pour les Turcs afin de servir des intérêts politiques personnels." Et d'affirmer que cette décision repose sur "l'espoir de récolter les votes de la communauté arménienne en France."
Pour l'AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan, "M. Macron nuit aux relations entre la France et la Turquie" alors que les deux pays se trouvent confrontés à des "questions régionales sensibles comme la crise migratoire et la lutte contre le terrorisme."
Ministre turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy se veut encore plus clair : "Il est regrettable d'adopter une telle position unilatérale sur un sujet extrêmement sensible pour les Turcs afin de servir des intérêts politiques personnels." Et d'affirmer que cette décision repose sur "l'espoir de récolter les votes de la communauté arménienne en France."
Pour l'AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan, "M. Macron nuit aux relations entre la France et la Turquie" alors que les deux pays se trouvent confrontés à des "questions régionales sensibles comme la crise migratoire et la lutte contre le terrorisme."
Génocide pour les Arméniens et guerre civile pour les Turcs
Selon les Arméniens, les soldats de l'Empire ottoman (alors alliés de l'Allemagne durant le second conflit mondial) ont causé en 1915 la mort d'1,5 million d'entre eux accusés de les trahir en se rangeant du côté des Russes. Ankara défend de son côté, depuis toujours, la thèse de massacres réciproques sur fond de guerre civile et de famine en Anatolie. La République de Turquie, héritière de l'empire ottoman, affirme ainsi que des centaines de milliers de morts ont été recensés dans les deux camps. "Les allégations de soi-disant génocide arménien sont un mensonge politique contraire aux réalités historiques et sans fondement juridique", insiste Ibrahim Kalin.
La date choisie pour cette commémoration, le 24 avril, est celle de la première rafle de 250 intellectuels en Arménie en 1915. Tous seront déportés puis exécutés à Constantinople (Istanbul aujourd'hui).
Il s'agissait d'une des promesses électorales du président de la République française. En janvier 2001, la France a été le premier grand pays européen à reconnaître le génocide arménien dans une loi mémorielle. Par la suite, le 1er juillet 2016, l'Assemblée nationale française a adopté un amendement au projet de loi égalité et citoyenneté qui sanctionne d'un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amendes la négation ou la banalisation d'un crime contre l'humanité.
"Nous avons des désaccords assumés sur la lutte contre Daech, les libertés fondamentales en Turquie, le génocide et les droits de l'homme en Turquie", souligne Emmanuel Macron qui se "refuse à rompre le fil du dialogue" avec Ankara. Et pour qui, "des points de convergence justifient le dialogue, comme la nécessité d'une transition politique en Syrie."
La date choisie pour cette commémoration, le 24 avril, est celle de la première rafle de 250 intellectuels en Arménie en 1915. Tous seront déportés puis exécutés à Constantinople (Istanbul aujourd'hui).
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