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TURQUIE. Dans son rapport annuel publié jeudi 22 février, Amnesty International dénonce les violations des droits de l'homme de plus en plus importantes en Turquie.
L'état d'urgence instauré le 20 juillet 2016 vient d'être prolongé en janvier 2018 pour la sixième fois. Il permet au maître du régime, Recep Tayyip Erdogan, tous les abus en matière de droits et de libertés publiques, et lui donne les mains libres pour faire promulguer les lois sans l'aval du parlement. Dans son rapport 2017/2018, Amnesty International constate que « les dissidents ont fait l’objet d’une répression sans merci visant en particulier les journalistes, les militants politiques et les défenseurs des droits humains. Des cas de torture ont cette année encore été signalés, mais dans une moindre mesure qu’au cours des semaines ayant suivi la tentative de coup d’État de juillet 2016. L’impunité généralisée faisait obstacle à ce que des enquêtes dignes de ce nom soient menées sur les violations des droits humains commises par des représentants de l’État ».
Recep Tayyip Erdogan considère tous ses opposants politiques comme de terroristes. Il a déjà fait arrêter plus de 50 000 turcs et en a limogé de la fonction publique 150 000. Les journalistes et les membres d'ONG font partie de ses principales cibles. Deux journalistes coupables d'avoir publié un éditorial critique ont été condamnés à la prison à vie. Ils y ont rejoint près de 300 de leurs confrères. Le président turc a fait arrêt plus de 500 internautes qui protestaient sur Facebook ou Tweeter contre l'entrée des chars turques en Syrie.
« Neuf députés du parti pro-kurde de gauche, le Parti démocratique des peuples (HDP), dont ses deux dirigeants, qui avaient été placés en détention en 2016 sont restés emprisonnés pendant toute l’année » constat Amnesty International. « Soixante maires élus du Parti démocratique des régions, déclinaison à l’échelle locale du HDP, qui représentaient des municipalités de l’est et du sud-est de la Turquie, à population majoritairement kurde, ont été eux aussi maintenus en détention. Les fonctionnaires non élus qui les remplaçaient sont restés en poste tout au long de l’année 2017. En octobre, six maires élus, notamment ceux d’Ankara, la capitale, et d’Istanbul, n’ont eu d’autre choix que de démissionner, à la demande du président turc. En conséquence, un tiers de la population turque n’était plus représentée par ceux qu’elle avait élus lors des élections locales de 2016 ».
L'état d'urgence instauré le 20 juillet 2016 vient d'être prolongé en janvier 2018 pour la sixième fois. Il permet au maître du régime, Recep Tayyip Erdogan, tous les abus en matière de droits et de libertés publiques, et lui donne les mains libres pour faire promulguer les lois sans l'aval du parlement. Dans son rapport 2017/2018, Amnesty International constate que « les dissidents ont fait l’objet d’une répression sans merci visant en particulier les journalistes, les militants politiques et les défenseurs des droits humains. Des cas de torture ont cette année encore été signalés, mais dans une moindre mesure qu’au cours des semaines ayant suivi la tentative de coup d’État de juillet 2016. L’impunité généralisée faisait obstacle à ce que des enquêtes dignes de ce nom soient menées sur les violations des droits humains commises par des représentants de l’État ».
Recep Tayyip Erdogan considère tous ses opposants politiques comme de terroristes. Il a déjà fait arrêter plus de 50 000 turcs et en a limogé de la fonction publique 150 000. Les journalistes et les membres d'ONG font partie de ses principales cibles. Deux journalistes coupables d'avoir publié un éditorial critique ont été condamnés à la prison à vie. Ils y ont rejoint près de 300 de leurs confrères. Le président turc a fait arrêt plus de 500 internautes qui protestaient sur Facebook ou Tweeter contre l'entrée des chars turques en Syrie.
« Neuf députés du parti pro-kurde de gauche, le Parti démocratique des peuples (HDP), dont ses deux dirigeants, qui avaient été placés en détention en 2016 sont restés emprisonnés pendant toute l’année » constat Amnesty International. « Soixante maires élus du Parti démocratique des régions, déclinaison à l’échelle locale du HDP, qui représentaient des municipalités de l’est et du sud-est de la Turquie, à population majoritairement kurde, ont été eux aussi maintenus en détention. Les fonctionnaires non élus qui les remplaçaient sont restés en poste tout au long de l’année 2017. En octobre, six maires élus, notamment ceux d’Ankara, la capitale, et d’Istanbul, n’ont eu d’autre choix que de démissionner, à la demande du président turc. En conséquence, un tiers de la population turque n’était plus représentée par ceux qu’elle avait élus lors des élections locales de 2016 ».
7% de croissance
Sur le plan économique, Recep Tayyip Erdogan poursuit avec un certain succès une politique axée sur la croissance. Pour 2017, la progression du PIB de la Turquie devrait dépasser 7%. Depuis 2002, la Turquie affiche une croissance moyenne de 5,7% de son PIB, ce qui lui a permis de réduire sa dette tout en augmentant les bas salaires et en baissant les impôts. Le taux de chômage recul pour frôler aujourd'hui les 10% .
Seul bémol, le pays doit faire face à la dépréciation de sa monnaie (-12% par rapport à l'Euro), à une inflation de plus de 11% et à une balance commerciale en déficit croissant (5,2% du PIB).
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