
Elyes Fakhfakh veut favoriser les investissements en Tunisie (photo F.Dubessy)
TUNISIE. "La réussite de notre transition démocratique reste liée à la transformation de notre modèle économique et social que nous voulons fonder sur les règles de la transparence, de la justice sociale et de la répartition égale des richesses." Intervenant lors du 4e Euromed-capital Forum, qui se déroule du 30 mai au 1er juin 2013 à Gammarth (Tunisie), Elyes Fakhfakh, ministre tunisien des Finances, a notamment insisté sur l'importance d'injecter de l'argent dans l'économie tunisienne.
"Il existe trois conditions pour réussir notre nouveau modèle économique. La première c'est l'investissement, la seconde l'investissement et la troisième l'investissement !" lançait-il devant un parterre d'une centaine de banquiers et représentants d'institutions financières venus d'Europe et du Maghreb. "J'entends par investissement, l'investissement privé, le public, mais aussi les partenariats public/privé. S'il fallait choisir un critère pour déterminer la bonne action d'un gouvernement, ce devrait être sa capacité à créer un climat favorable à l'investissement. Tout doit mener à créer des avantages compétitifs pour accueillir des investisseurs" souligne le ministre des Finances.
Selon Elyes Fakhfakh, "la Tunisie doit faire passer la part de ses investissements dans le PIB de 20 à 22% actuellement à 27 %. Ces six points seraient obtenus à parts égales entre les IDE (investissements directs étrangers) et les investissements nationaux."
"Il existe trois conditions pour réussir notre nouveau modèle économique. La première c'est l'investissement, la seconde l'investissement et la troisième l'investissement !" lançait-il devant un parterre d'une centaine de banquiers et représentants d'institutions financières venus d'Europe et du Maghreb. "J'entends par investissement, l'investissement privé, le public, mais aussi les partenariats public/privé. S'il fallait choisir un critère pour déterminer la bonne action d'un gouvernement, ce devrait être sa capacité à créer un climat favorable à l'investissement. Tout doit mener à créer des avantages compétitifs pour accueillir des investisseurs" souligne le ministre des Finances.
Selon Elyes Fakhfakh, "la Tunisie doit faire passer la part de ses investissements dans le PIB de 20 à 22% actuellement à 27 %. Ces six points seraient obtenus à parts égales entre les IDE (investissements directs étrangers) et les investissements nationaux."
La question du développement régional

Philippe de Fontaine-Vive demande un respect des calendriers (photo F.Dubessy)
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Le ministre tunisien des Finances entend, à travers de nouvelles réformes, "diffuser une nouvelle culture de financement en capital et en fonds propres. Il faut assainir, consolider et diversifier notre secteur bancaire. Nous menons donc des réformes pour stabiliser le secteur bancaire et réduire sa vulnérabilité, pour le préparer à devenir compétitif sur toute la région." La Tunisie lancera prochainement des audits sur les trois banques publiques pour que l’État définisse, d'après ses résultats, la stratégie à adopter en matière de restructuration du secteur bancaire.
Le discours ministériel a séduit Philippe de Fontaine Vive pour qui "la Tunisie peut être une capitale maghrébine du capital investissement." Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) conseille : "Choisissez votre calendrier et tenez-le ! Le capital investissement offre un effet de levier sur l'investissement très supérieur à celui du secteur bancaire. Mais aussi un levier sur l'économie et sur la transformation sociale. Il faut passer d'une culture de la subvention et du don à une culture d'effet de levier."
Des propos repris par Elyes Fakfakh pour qui "le capital investissement est vecteur de croissance et de développement, créateur de valeurs et de richesse, mais aussi de standard de gouvernance ."
Le ministre pointe notamment la question du développement régional. Tout en la qualifiant de "complexe et délicate", il affirme que "les pouvoirs publics visent la décentralisation comme solution avec treize articles s'y rapportant dans la nouvelle constitution. Seule la décentralisation peut garantir un développement régional durable."
Le discours ministériel a séduit Philippe de Fontaine Vive pour qui "la Tunisie peut être une capitale maghrébine du capital investissement." Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) conseille : "Choisissez votre calendrier et tenez-le ! Le capital investissement offre un effet de levier sur l'investissement très supérieur à celui du secteur bancaire. Mais aussi un levier sur l'économie et sur la transformation sociale. Il faut passer d'une culture de la subvention et du don à une culture d'effet de levier."
Des propos repris par Elyes Fakfakh pour qui "le capital investissement est vecteur de croissance et de développement, créateur de valeurs et de richesse, mais aussi de standard de gouvernance ."
Le ministre pointe notamment la question du développement régional. Tout en la qualifiant de "complexe et délicate", il affirme que "les pouvoirs publics visent la décentralisation comme solution avec treize articles s'y rapportant dans la nouvelle constitution. Seule la décentralisation peut garantir un développement régional durable."
Culture d'effet de levier
Ces propos se traduisent dans les faits par la création d'un fonds régional destiné au financement des PME. Suivront des Sicav régionales portées par la Caisse des Dépôts et des Consignations tunisienne (créée en novembre 2011). Pour Jalloul Ayed, administrateur de la CDC tunisienne et ancien ministre tunisien des finances, " Nous devons donner dès maintenant un signal fort, tangible aux régions. Le gouvernement doit allouer des sommes beaucoup plus importantes aux régions pour développer les infrastructures. Il faut aussi travailler sur le moyen terme, d'où le fonds régional de la CDC."
Doté de 100 milliards de dinars (46,8 mrds €), ce fonds de fonds "n'investira que dans les régions en manque de développement et disposera d'une structure d'accompagnement des entreprises dans lesquelles il investira" précise Jalloul Ayed.
S'il est basé à Tunis, "pour éviter la sensibilité entre les régions et éviter de multiplier des fonds de petites tailles" explique Jalloul Ayed, ce fonds régional d'investissement devrait à terme bénéficier de l'appui de sociétés de gestion régionales pour maximiser l'effet de proximité.
Doté de 100 milliards de dinars (46,8 mrds €), ce fonds de fonds "n'investira que dans les régions en manque de développement et disposera d'une structure d'accompagnement des entreprises dans lesquelles il investira" précise Jalloul Ayed.
S'il est basé à Tunis, "pour éviter la sensibilité entre les régions et éviter de multiplier des fonds de petites tailles" explique Jalloul Ayed, ce fonds régional d'investissement devrait à terme bénéficier de l'appui de sociétés de gestion régionales pour maximiser l'effet de proximité.