
Le manque de rigueur de l'administration tunisienne pourrait coûter très cher au pays. Photo F Dubessy
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TUNISIE. A une courte majorité, le Parlement européen a voté mercredi 7 février l'inscription de la Tunisie sur la liste noire des pays ne luttant pas assez contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. La Syrie constitue le second pays méditerranéen inscrit sur ce document. Fin 2017, la Tunisie apparaissait déjà sur une autre liste noire européenne, celle des paradis fiscaux.
Dans le second cas, il semble qu'il s'agisse essentiellement d'un problème d'incompétence de l'administration tunisienne, incapable de répondre aux questions posées par l'Europe. D'ailleurs, la Tunisie est passée fin janvier 2018 de la liste noire des paradis fiscaux à celle grise qui énumère les pays qui doivent montrer leur bonne foi en entamant des réformes.
Il en va tout autrement pour ce dernier classement infamant. Déjà, en novembre 2017, le Gafi, une institution intergouvernementale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avait positionné la Tunisie dans les pays non coopératifs et à haut risque. Le Gafi comme l'Europe reprochent à la Tunisie de ne pas avoir mis en place des dispositifs de contrôle, laissant la porte ouverte à tous les abus. Ainsi, 80% des entreprises étrangères présentes en Tunisie n'emploient aucun salarié.
La mise au banc de la Tunisie pourrait conduire les grands bailleurs de fonds à la boycotter, au moment où le pays se prépare à emprunter massivement (850 M€) pour financer des projets structurants.
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