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Visiblement, le Président tunisien Kaïs Saïed prend goût à l'état d'exception. En juillet dernier, il avait suspendu le parlement, limogé le gouvernement et s'était arrogé des pouvoirs très étendus, notamment politiques et judiciaires, en déclarant non applicables plusieurs articles clés de la Constitution de 2014. Kaïs Saïed est depuis cet été l'homme fort du pays avec un parlement en vacances forcées et un gouvernement sans réels pouvoirs.
Dans un discours à la nation tenu le 13 décembre 2021, il vient d'annoncer que finalement il ne rendrait pas les clés du pays aussi rapidement qu'il l'avait laissé entendre lors de son coup d'état feutré. Il prolonge la suspension du Parlement jusqu'au 17 décembre 2022 et la tenue de nouvelles élections législatives. Il annonce également un changement de la constitution et de nouvelles règles électorales. Il promet un référendum sur ces « réformes » en juillet 2022.
Le parlement tunisien n'est donc plus suspendu, mais bel et bien dissous.
Ces annonces suivent de quelques jours à peine la signature par les ambassadeurs des pays du G7 (États-Unis, France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Japon, Union européenne), principaux bailleurs de fonds qui maintiennent la Tunisie la tête hors de l'eau, d'une déclaration commune appelant la Tunisie à un retour « rapide » des institutions démocratiques. Ils souhaitent un « retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif ».
Le clan Kaïs Saïed a peu apprécié et le Président vient de répondre en donnant un calendrier précis comme demandé, mais en oubliant la notion de rapidité.
Dans un discours à la nation tenu le 13 décembre 2021, il vient d'annoncer que finalement il ne rendrait pas les clés du pays aussi rapidement qu'il l'avait laissé entendre lors de son coup d'état feutré. Il prolonge la suspension du Parlement jusqu'au 17 décembre 2022 et la tenue de nouvelles élections législatives. Il annonce également un changement de la constitution et de nouvelles règles électorales. Il promet un référendum sur ces « réformes » en juillet 2022.
Le parlement tunisien n'est donc plus suspendu, mais bel et bien dissous.
Ces annonces suivent de quelques jours à peine la signature par les ambassadeurs des pays du G7 (États-Unis, France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Japon, Union européenne), principaux bailleurs de fonds qui maintiennent la Tunisie la tête hors de l'eau, d'une déclaration commune appelant la Tunisie à un retour « rapide » des institutions démocratiques. Ils souhaitent un « retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif ».
Le clan Kaïs Saïed a peu apprécié et le Président vient de répondre en donnant un calendrier précis comme demandé, mais en oubliant la notion de rapidité.
Partir
Dans les rue, les tunisiens assistent relativement dans le calme à cette consolidation de la prise de pouvoir du Président Kaïs Saïed. Plus qu'un soutien, il semble qu'il s'agisse d'un désintérêt. D'après une enquête de deux organismes tunisiens, l'Observatoire national de la migration (ONM) et l'Institut national de la statistique (INS), 20% des tunisiens, 40% des 15-29 ans, veulent quitter le pays. Comme les libanais, ils ne croient plus un avenir sur leur sol natal.
Le taux de chômage dépasse 18%, la croissance peine à repartir (3% attendu en 2021), la dette extérieure atteignait 97,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020, un record au sud de la Méditerranée. La Tunisie a demandé au FMI (fonds monétaire international) une aide 3,3 milliards d'euros, l'équivalent de son déficit public. La dette publique représente 81,5 % de son PIB selon la Banque africaine de développement.
Le taux de chômage dépasse 18%, la croissance peine à repartir (3% attendu en 2021), la dette extérieure atteignait 97,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020, un record au sud de la Méditerranée. La Tunisie a demandé au FMI (fonds monétaire international) une aide 3,3 milliards d'euros, l'équivalent de son déficit public. La dette publique représente 81,5 % de son PIB selon la Banque africaine de développement.