
Ferruccio Bellicini, secrétaire général de la chambre tuniso-italienne du commerce et de l'industrie (CTICI)
TUNISIE. Selon Ferruccio Bellicini, secrétaire général de la chambre tuniso-italienne du commerce et de l'industrie (CTICI), avant la révolution du 14 janvier, 850 entreprises italiennes travaillaient en Tunisie, tous secteurs confondus. Aujourd'hui, seulement 650 sociétés italiennes ont repris leurs activités. Il estime que sur 15 sociétés italiennes ayant subi des actes de vandalisme et de pillage à différents niveaux, 7 ont été complètement détruites et incendiées pendant la révolution.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la reprise partielle de l'activité des entreprises italiennes. Pour commencer le ralentissement des opérations douanières et les problèmes de réception des commandes des clients et donneurs d'ordres italiens. La cessation d'activités de certaines sociétés s'explique aussi, selon Ferruccio Bellicini, par des raisons sécuritaires. "Certaines entreprises ont reçu des menaces directes de la part des travailleurs qui revendiquent une augmentation de salaires. Nous sommes actuellement en négociation avec l'UGTT et le patronat de l'UTICA pour que le problème soit résolu dans les plus brefs délais", relève-t-il. "Malgré tout, la Tunisie demeure un site d'investissement attractif qui jouit d'un capital de confiance lui permettant d'être une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers".
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la reprise partielle de l'activité des entreprises italiennes. Pour commencer le ralentissement des opérations douanières et les problèmes de réception des commandes des clients et donneurs d'ordres italiens. La cessation d'activités de certaines sociétés s'explique aussi, selon Ferruccio Bellicini, par des raisons sécuritaires. "Certaines entreprises ont reçu des menaces directes de la part des travailleurs qui revendiquent une augmentation de salaires. Nous sommes actuellement en négociation avec l'UGTT et le patronat de l'UTICA pour que le problème soit résolu dans les plus brefs délais", relève-t-il. "Malgré tout, la Tunisie demeure un site d'investissement attractif qui jouit d'un capital de confiance lui permettant d'être une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers".
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"Le climat des affaires vit présentement une profonde métamorphose"
Pour Skandar Lachker, Directeur de la société Pietra Nobile (une entreprise d'import-export de marbre filiale du Groupe Italien MARMOLUX) le climat des affaires vit une profonde métamorphose. "Plusieurs secteurs ont été gravement affectés par les troubles sociaux de ces derniers temps. Ainsi, nous avons de plus en plus de mal à nous approvisionner en matière première. Aujourd'hui, l'accès aux carrières de marbre des régions enclavées comme Kasserine, Sidi Bouzid ou du kef devient de plus en plus difficile. Certains sites sont définitivement fermés. La plupart des routes menant aux zones de production du marbre sont actuellement bloquées. Les populations de ces régions revendiquent la propriété de ces terrains exploités jusque là par des entrepreneurs étrangers ou tunisiens. Cette situation de chaos pourrait s'avérer catastrophique pour l'activité économique en Tunisie", estime-t-il.
"Les élections du 24 juillet pèseront lourd sur le cours des évènements"
Selon Skandar Lachkar, les investisseurs italiens croient encore en la Tunisie. "Même aux périodes les plus dures, note groupe a maintenu ses liens avec ce beau pays. Nous avons décidé de renforcer notre présence avec l'ouverture d'un bureau et la mise en place d'une usine de découpe de marbres. Pietra Nobile compte également inaugurer prochainement son Showroom à l'Ariana. Le montant global de notre investissement est de l'ordre de 11 millions de dinars", indique-t-il. " Mais des doutes demeurent sur le retour à la stabilité politique du pays. Il s'agit d'une condition préalable à la poursuite de la reprise économique. Les récentes manifestations orchestrées par certains islamistes tunisiens et leurs revendications extrémistes accentuent le sentiment d'insécurité ressenti par les investisseurs étrangers. Plusieurs interrogations tourmentent leurs esprits: Peut-on faire confiance aux islamistes? Nos intérêts seront-ils bien préservés? L'éventuelle ascension des islamistes au pouvoir fait peur à beaucoup d'investisseurs étrangers. A mon avis, les élections du 24 juillet pèseront lourd et redistribueront de nouveau les cartes du jeu économique dans notre pays".