
Le FMI devrait prêter 1,55 mds € à la Tunisie pour l'aider à faire face à ses difficultés économiques. Photo CG
Voir aussi
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
La Tunisie s'apprête à conclure un accord avec le FMI
-
Le Président tunisien veut des députés indépendants des partis politiques
-
La Tunisie cumule les mauvais résultats économiques
-
La France et la Tunisie s'accordent pour normaliser la délivrance des visas
TUNISIE. Dans une interview accordée à l'AFP, le nouveau représentant du Fonds Monétaire International (FMI) dans ce pays, Robert Blotevogel, estime que la Tunisie doit revoir son modèle de développement.
Le pays négocie actuellement avec le FMI un prêt de 1,55 mds € sur quatre ans. Or le FMI ne semble pas croire en une reprise économique de la Tunisie, dont la croissance du PIB n'a été que de 0,8% en 2015. Robert Blotevogel constate l'effondrement du tourisme à la suite des attaques terroristes de ces derniers mois et anticipe une année 2016 très difficile pour ce secteur essentiel.
Tout aussi grave, l'agriculture, qui a porté la croissance de la Tunisie en 2015 et sans laquelle le pays aurait été en récession, ne connaîtra pas en 2016 une progression aussi forte qu'en 2015 selon Robert Blotevogel. Le représentant du FMI conclut que « la croissance qui s'annonce en 2016 ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien. Elle n'est pas suffisamment forte (...) pour résorber le chômage ».
Le pays négocie actuellement avec le FMI un prêt de 1,55 mds € sur quatre ans. Or le FMI ne semble pas croire en une reprise économique de la Tunisie, dont la croissance du PIB n'a été que de 0,8% en 2015. Robert Blotevogel constate l'effondrement du tourisme à la suite des attaques terroristes de ces derniers mois et anticipe une année 2016 très difficile pour ce secteur essentiel.
Tout aussi grave, l'agriculture, qui a porté la croissance de la Tunisie en 2015 et sans laquelle le pays aurait été en récession, ne connaîtra pas en 2016 une progression aussi forte qu'en 2015 selon Robert Blotevogel. Le représentant du FMI conclut que « la croissance qui s'annonce en 2016 ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien. Elle n'est pas suffisamment forte (...) pour résorber le chômage ».

Robert Blotevogel photo IPRC
Le FMI demande donc à la Tunisie de revoir son plan de développement 2016-2020, de modifier sa politique budgétaire en faveur des populations pauvres et des régions défavorisées. Fidèle à sa doctrine ultra libérale, le FMI estime excessif le poids de la fonction publique, qui constitue « un fardeau lourd pour les dépenses de l'Etat » pour Robert Blotevogel car « la hausse importante de la masse salariale depuis 2011 s'est faite au détriment de l'investissement public ».
Le FMI a entamé des négociations avec le gouvernement tunisien en ce sens. « nous sommes d'accord sur l'objectif pour les grandes réformes, le diagnostic » explique Robert Blotevogle à l'AFP. « Il y a une parfaite cohérence de vues et maintenant les discussions se focalisent surtout sur le calendrier de mise en œuvre ».
Si les discussions aboutissent, la ligne de crédit de 1,55 mds € pourrait être ouverte le 22 avril 2016.
Le FMI a entamé des négociations avec le gouvernement tunisien en ce sens. « nous sommes d'accord sur l'objectif pour les grandes réformes, le diagnostic » explique Robert Blotevogle à l'AFP. « Il y a une parfaite cohérence de vues et maintenant les discussions se focalisent surtout sur le calendrier de mise en œuvre ».
Si les discussions aboutissent, la ligne de crédit de 1,55 mds € pourrait être ouverte le 22 avril 2016.