
Le nouveau gouvernement tunisien n'arrive pas à redresser les comptes. (photo : Présidence tunisienne)
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TUNISIE. Court-circuitant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), l'exécutif tunisien de Kaïs Saïed a publié mardi 16 novembre 2021 par décret présidentiel la loi de finances complémentaire 2021. Le texte prévoit une augmentation du déficit budgétaire de 38%. Il devrait passer de 7,094 milliards de dinars (2,19 mrds€) en 2020 à 9,792 milliards (3,02 mrds€) en 2021.
Le budget rectifié de l’État est « oublié » dans le document, mais il devrait dépasser 55,5 milliards de dinars (17,13 mrds€) selon l'économiste Ezzedine Saidane. La Tunisie a gonflé ses effectifs publics pour atteindre 661 703 fonctionnaires.
Le dérapage provient également du doublement du prix du pétrole. Un phénomène non anticipé dans le budget initial consacré aux subventions des hydrocarbures. Les dépenses de cette ligne budgétaire vont dépasser à elles seules d'au moins 3 milliards de dinars les prévisions gouvernementales. L'équipe du Président Kaïs Saïed a tenté de limiter la casse en réduisant l’investissement public pratiquement de moitié (-4,4 milliards de dinars soit - 1,36 mrd€), mais cela ne suffit pas à enrayer le creusement du déficit budgétaire. La Tunisie va donc s'endetter un peu plus encore, avec 21,1 milliards de dinars (6,52 mrds€) prévus pour 2021 contre 18,7 milliards (5,78 mrds€) programmés initialement. La dette publique devrait dépasser 85% du PIB en 2021. Un chiffre important, mais qui reste loin des sommets atteints en France ou en Italie.
Toujours mardi 16 novembre 2021, l’agence de notation japonaise R&I a dégradé la note de la Tunisie à B+ avec perspective négative et annonce qu'elle « abaissera encore la note si le processus de négociation entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) se prolonge ». R&I voit dans le coup d’État de Kaïs Saïed un frein à la croissance du pays. Elle constate une dégradation budgétaire qui laisse planer des doutes sur la capacité de remboursement à moyen terme de la dette tunisienne. Selon R&I, le produit intérieur brut réel a chuté de 8,8% en 2020. Il ne devrait progresser que de 2,6% en 2021 puis de 3,3% en 2022.
Le budget rectifié de l’État est « oublié » dans le document, mais il devrait dépasser 55,5 milliards de dinars (17,13 mrds€) selon l'économiste Ezzedine Saidane. La Tunisie a gonflé ses effectifs publics pour atteindre 661 703 fonctionnaires.
Le dérapage provient également du doublement du prix du pétrole. Un phénomène non anticipé dans le budget initial consacré aux subventions des hydrocarbures. Les dépenses de cette ligne budgétaire vont dépasser à elles seules d'au moins 3 milliards de dinars les prévisions gouvernementales. L'équipe du Président Kaïs Saïed a tenté de limiter la casse en réduisant l’investissement public pratiquement de moitié (-4,4 milliards de dinars soit - 1,36 mrd€), mais cela ne suffit pas à enrayer le creusement du déficit budgétaire. La Tunisie va donc s'endetter un peu plus encore, avec 21,1 milliards de dinars (6,52 mrds€) prévus pour 2021 contre 18,7 milliards (5,78 mrds€) programmés initialement. La dette publique devrait dépasser 85% du PIB en 2021. Un chiffre important, mais qui reste loin des sommets atteints en France ou en Italie.
Toujours mardi 16 novembre 2021, l’agence de notation japonaise R&I a dégradé la note de la Tunisie à B+ avec perspective négative et annonce qu'elle « abaissera encore la note si le processus de négociation entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) se prolonge ». R&I voit dans le coup d’État de Kaïs Saïed un frein à la croissance du pays. Elle constate une dégradation budgétaire qui laisse planer des doutes sur la capacité de remboursement à moyen terme de la dette tunisienne. Selon R&I, le produit intérieur brut réel a chuté de 8,8% en 2020. Il ne devrait progresser que de 2,6% en 2021 puis de 3,3% en 2022.