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SYRIE. Lundi 18 avril 2011, la ville de Homs a encore vue défiler des milliers de syriens réclamant le départ de président Bachar al Assad, au pouvoir depuis onze ans. Une manifestation organisée à l'occasion de l'enterrement de huit victimes de tirs de la police syrienne dimanche 17 avril 2011. A quelques kilomètres de là, un millier de personnes est également descendu dans les rues de Djisr al Choughou.
A Alep, à Soueïda, à Hirak, à Banias, à Deraa, dans tout le pays maintenant, la population brave la police et les miliciens pour demander « la liberté ». Même la capitale Damas, jusqu'à présent calme, commence à bouger.
Dimanche 17 avril 2011 a été une journée d'affrontements, après la mort en prison de Bader Abou Moussa, un chef de la tribu Faouara, arrêté quelques jours plus tôt pour avoir défilé dans les rues. Tire à balles réelles, assassinats, lynchages, la violence va crescendo, alimentée par un pouvoir qui entend mater toute contestation.
Bain de sang en perspective
Avec, seulement pour dimanche 17 avril 2011, huit morts à Homs, quatre à Talbiseh....le discours télévisé de Bachar al Assad de la veille et la nomination d'un nouveau gouvernement jeudi 14 avril 2011 n'ont pas modifié la donne. Le président a pourtant promis de lever l'état d'urgence proclamé voici quarante-huit ans par son père. Mais il n'a pas dit un mot des revendications portant sur le démantèlement du régime policier et la mise en place du multipartisme. Pire, il a annoncé la mise en place de nouvelles mesures « anti-terroristes » pour lutter contre ce qu'il considère comme « un complot » venant de l'étranger.
Après la Libye et le Yemen, il semble que le printemps arabe soit en voie d'accoucher d'un troisième bain de sang. Les tours opérateurs européens ont d'ailleurs stoppé toute activité en Syrie. Ainsi, en France, le Ceto (Centre d'Etudes des Tours Opérateurs) a suspendu les départs vers cette destination.