ESPAGNE. Ce matin du mercredi 11 octobre 2017, la Méditerranée aurait pu compter, un nouveau pays : la Catalogne. Une République auto-proclamée avec Barcelone comme capitale. C'est en tout cas ce que craignait Madrid.
Carles Puigdemont aura donc, contre toute attente, un peu entendu les appels lancés mardi 10 octobre 2017 pour éviter la déclaration d'indépendance de la Catalogne. Celui de Donald Tusk, président du Conseil européen, "je vous demande de respecter, dans vos intentions, l'ordre constitutionnel, et de ne pas annoncer une décision qui rendrait tout dialogue impossible". De la Commission européenne, "Nous appelons tous ceux qui sont concernés à sortir de cette crise aussi vite au possible et à entamer un dialogue". D'Inigo Mendez de Vigo, porte-parole du gouvernement espagnol, "je veux demander à M.Puigdemont qu'il n'entreprenne rien d'irréversible, qu'il n'emprunte aucun chemin sans retour, qu'il ne fasse aucune déclaration unilatérale d'indépendance et qu'il retourne à la légalité". Et sans doute aussi celui de la rue où, dimanche 8 octobre 2017, se pressaient quelque 350 000 Catalans contre la séparation avec Madrid.
Carles Puigdemont aura donc, contre toute attente, un peu entendu les appels lancés mardi 10 octobre 2017 pour éviter la déclaration d'indépendance de la Catalogne. Celui de Donald Tusk, président du Conseil européen, "je vous demande de respecter, dans vos intentions, l'ordre constitutionnel, et de ne pas annoncer une décision qui rendrait tout dialogue impossible". De la Commission européenne, "Nous appelons tous ceux qui sont concernés à sortir de cette crise aussi vite au possible et à entamer un dialogue". D'Inigo Mendez de Vigo, porte-parole du gouvernement espagnol, "je veux demander à M.Puigdemont qu'il n'entreprenne rien d'irréversible, qu'il n'emprunte aucun chemin sans retour, qu'il ne fasse aucune déclaration unilatérale d'indépendance et qu'il retourne à la légalité". Et sans doute aussi celui de la rue où, dimanche 8 octobre 2017, se pressaient quelque 350 000 Catalans contre la séparation avec Madrid.
Madrid va-t-elle mordre la main tendue de Barcelone ?
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Le président de la Catalogne a prononcé, au soir du mardi 10 octobre 2017, un discours alambiqué. A son "j'ai le mandat du peuple. La Catalogne a gagné le droit d'être un Etat indépendant sous forme de République", succédait une annonce de suspension de la déclaration d'indépendance pour laisser du temps à la négociation et déboucher sur une "solution négociée" avec Madrid.
Carles Puigdemont n'est donc pas allé au bout de son rêve mais n'y renonce pas pour autant. Il paraphe la déclaration d'indépendance mais en suspend ses effets. Du coup, cette nage entre deux eaux mécontente à la fois ses partisans prêts à fêter la nouvelle République catalane dès le soir et ses adversaires qui ont bien compris qu'il ne s'agissait que d'une temporisation.
Aussi, le gouvernement espagnol s'engouffre dans la brèche laissée mais pour faire écrouler tout l'édifice construit depuis plusieurs années brique après brique. Avec comme apothéose le référendum du 1er octobre 2017 censé constituer les fondations de la nouvelle République. Mariano Rajoy a certainement eu une écoute sélective pour ne retenir dans le texte prononcé devant le Parlement catalan que le non-renoncement à l'indépendance. Une attitude jugée "pas admissible" par les autorités espagnoles.
Le président du gouvernement espagnol, oint du soutien du roi Felipe VI, a donc décidé de réunir en urgence, mercredi 11 octobre 2017 à partir de 9h du matin, son conseil des ministres. La mèche de l'arme fatale de l'article 155 de la Constitution espagnole - permettant une suspension de l'autonomie de la région - pourrait bien être allumée à cette occasion. Avec comme premier acte de sommer Carles Puigdemont de revenir à l'ordre constitutionnel en précisant un délai. Madrid mordrait ainsi la main tendue de Barcelone, il est vrai bien mollement. La journée du 11 octobre pourrait bien être un nouveau jour décisif pour la Catalogne.
Carles Puigdemont n'est donc pas allé au bout de son rêve mais n'y renonce pas pour autant. Il paraphe la déclaration d'indépendance mais en suspend ses effets. Du coup, cette nage entre deux eaux mécontente à la fois ses partisans prêts à fêter la nouvelle République catalane dès le soir et ses adversaires qui ont bien compris qu'il ne s'agissait que d'une temporisation.
Aussi, le gouvernement espagnol s'engouffre dans la brèche laissée mais pour faire écrouler tout l'édifice construit depuis plusieurs années brique après brique. Avec comme apothéose le référendum du 1er octobre 2017 censé constituer les fondations de la nouvelle République. Mariano Rajoy a certainement eu une écoute sélective pour ne retenir dans le texte prononcé devant le Parlement catalan que le non-renoncement à l'indépendance. Une attitude jugée "pas admissible" par les autorités espagnoles.
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