
« Jamais nous n’avions connu une crise d’une telle ampleur, si massive. Le confinement a causé une baisse de 40 % de l’activité économique de la région (à fin mars). Il était indispensable, compte tenu de nos compétences, d’apporter des réponses au niveau des dégâts, de l’urgence économique et sociale et des besoins de relance ».
Pour répondre au défi du Covid-19, la Région Sud a choisi de concentrer son action sur ses compétences.
Elle a ainsi maintenu la circulation des TER, afin que la Sncf soit en mesure de mettre en service l'ensemble de ses rames dès la reprise. En honorant ses contrats avec les compagnies de car assurant les transports interurbains et scolaires, la Région a évité des faillites et la rupture du service au moment tant attendu du redémarrage. La Région a également maintenu la totalité de ses engagements financiers dans le domaine de la culture, évitant le naufrage d'un secteur économiquement très important en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour financer ces efforts sans précédent, elle a, en complémentarité avec l'Etat, mobilisé les fonds européens, l’État, les autres collectivités, la Banque des Territoires. La Région a également reventilé des postes budgétaires.
Premier volet : l'urgence
L'urgence toujours, plus de 180 M€ ont été débloqués pour les entreprises en subvention, garantie, avances remboursables ou prêts. Avec le Fonds de solidarité national, le Fonds Covid-Résistance, le prêt rebonds ou le fonds ESS’OR, la Région a su être au côté du tissu économique local. Ce volet du plan s'est également focalisé sur les agriculteurs, en grande détresse.
Second volet : la solidarité
Pour préserver le fort tissu culturel présent dans le Sud, la Région a alloué des subventions, soutenu les compagnies les plus fragiles, aidé le cinéma et l'audiovisuel. Le monde du transport n'a pas été oublié avec 21 M€ consacrés aux entreprises de transport prestataires de la Région.
Troisième volet : le redémarrage
Les programmes « Autoroutes du quotidien » et « Mieux vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur » vont financer la production d’énergie renouvelable, la rénovation thermique de l’habitat et la transition énergétique.
Pour les entreprises, la Région lancera notamment, dès cette année, un Fonds de participation et de reconquête industrielle. Doté au démarrage de 17 M€, sa priorité absolue sera d’attirer et de développer dans nos territoires des projets stratégiques d’industrialisation ; il sera La Région proposera également un « pack relocalisation » qui permettra d'accompagner les entreprises pour trouver des partenaires de proximité, capter des opportunités, identifier de nouveaux clients, se diversifier, devenir plus agiles…
« La transition écologique sera au cœur de ce plan de relance en Région Sud, qui passera également par une relocalisation de nos industries stratégiques, bien souvent perdues ces dernières décennies, et qui répondent aux enjeux de souveraineté nationale et économique », explique Renaud Muselier.
Le tourisme, enjeu majeur pour le Sud

La Région Sud multiplie les initiatives, avec un « Plan collectif » de 21 M€ auxquels viennent s’ajouter 65 M€ de soutien aux entreprises touristiques.
La Région Sud, en partenariat avec l’Agence nationale des Chèques Vacances et les Départements des Alpes de Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, du Var et de Vaucluse, lance une opération de chéquier-vacances « Au secours du tourisme », d’une valeur unitaire de 500 €, pour un montant de 4 M€ dans un premier temps (utilisables auprès de plus de 20 000 professionnels en région).
Ce chéquier numérique sera attribué aux salariés du secteur privé domiciliés dans la région, avec un quotient familial inférieur à 700 € et ayant travaillé au contact direct du public durant le confinement.
Pour donner un peu d'air aux hôteliers, restaurateurs et cafetiers, la Région a mis en place un Fonds Régional d’Aménagement du Territoire (FRAT) dédié au tourisme. Elle soutient également les communes qui exemptent les bars, cafés et restaurants des droits de terrasses et de redevances d’occupation pour une durée de 6 mois minimum, en leur allouant un bonus de 10 % sur leur dossier annuel d’aide aux communes (FRAT).