
Didier Parakian souligne face au ministre marocain de l'Energie, des Mines et du Développement durable, le besoin de conforter le rapprochement entre le Maroc et la Provence (photo : F.Dubessy)
MÉDITERRANÉE. La délégation d'une trentaine de personnes de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence (CCIMP) venue à Casablanca assister à Hub Africa a été des plus visibles au sein de cet événement. Au cours de cette manifestation, politiques, institutionnels - agence des investisseurs des Bouches-du-Rhône Provence Promotion, réseau Anima Investment Network, communauté des entrepreneurs d'Afrique, de Méditerranée et d'Europe Africalink - mais aussi chefs d'entreprises provençaux, sont intervenus plusieurs fois. Cette visite en force marque une nouvelle étape dans la politique de reconquête du Maghreb. Une région identifiée par la Métropole comme l'une de six destinations internationales stratégiques au même titre que Dakar, Abidjan, ainsi que Miami, Tokyo/Kobe et Hambourg.
Le choix de Hub Africa ne doit rien au hasard. "Casablanca est le hub pour l'Afrique, Marseille doit devenir son hub miroir pour les entreprises africaines désireuses de venir en Europe", souligne Didier Parakian. Le président de la commission Economie et Innovation de la Métropole, à l'unisson avec Jean Roatta, adjoint au maire de Marseille en charge des relations internationales et de la coopération euro-méditerranéenne, en appelle aux Marocains : "Nous devons construire ensemble ce hub et aller chercher ensemble des investisseurs."
"Il faut faire évoluer la vision de nos responsables politiques sur la relation entre la France et l'Afrique", lance Yves Delafon, président d'Africalink, dont l'objectif affiché reste d'"associer les entreprises du Nord et du Sud." Aziz Rebbah, ministre marocain de l'Energie, des Mines et du Développement durable, valide ces propos et souhaite "passer de la logique de conflit à la logique d'alliance."
Le choix de Hub Africa ne doit rien au hasard. "Casablanca est le hub pour l'Afrique, Marseille doit devenir son hub miroir pour les entreprises africaines désireuses de venir en Europe", souligne Didier Parakian. Le président de la commission Economie et Innovation de la Métropole, à l'unisson avec Jean Roatta, adjoint au maire de Marseille en charge des relations internationales et de la coopération euro-méditerranéenne, en appelle aux Marocains : "Nous devons construire ensemble ce hub et aller chercher ensemble des investisseurs."
"Il faut faire évoluer la vision de nos responsables politiques sur la relation entre la France et l'Afrique", lance Yves Delafon, président d'Africalink, dont l'objectif affiché reste d'"associer les entreprises du Nord et du Sud." Aziz Rebbah, ministre marocain de l'Energie, des Mines et du Développement durable, valide ces propos et souhaite "passer de la logique de conflit à la logique d'alliance."
Entreprises provençales cherchent entreprises africaines

La délégation provençale accueillie par Philippe Edern Klein, président de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (photo : F.Dubessy)
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Pour Jean-Luc Chauvin, président de la CCIMP, "Aix-Marseille-Provence accueille la diaspora d'une grande partie de l'Afrique, 40% du trafic du port de Marseille se réalise avec l'Afrique. L'aéroport Marseille Provence se classe second, après Paris, pour la desserte de l'Afrique." Et de poursuivre à l'adresse des chefs d'entreprises africains présents, "nos territoires partagent la même communauté d'esprit, une diaspora. Nous sommes la porte d'entrée de l'Europe et Casablanca la porte d'entrée de l'Afrique. Nous avons donc un rôle à jouer en commun."
Pour preuve, deux entreprises marocaines se tenaient aux côtés de Jean-Luc Chauvin. HPS, implantée depuis 2010 à Aix-en-Provence après le rachat d'une société provençale, et Medinnov Biosciences fondée voici quinze ans à Agadir, venue en 2016 s'installer à Marseille. Avec 15 M€ de chiffre d'affaires, 100 salariés, HPS édite des solutions de paiement électronique dédiées aux institutions financières. Medinnov fabrique des sondes de mesure et des instruments connectés pour agriculteur. La technique permet d'économiser plus de 30% la consommation d'eau d'irrigation et d'énergie.
Six entreprises provençales ont fait le déplacement pour rencontrer leurs homologues africaines : Startupbrics, Centrimex, ATEM, Isolvar, Klanik, Digital Technology Medical.
Pour preuve, deux entreprises marocaines se tenaient aux côtés de Jean-Luc Chauvin. HPS, implantée depuis 2010 à Aix-en-Provence après le rachat d'une société provençale, et Medinnov Biosciences fondée voici quinze ans à Agadir, venue en 2016 s'installer à Marseille. Avec 15 M€ de chiffre d'affaires, 100 salariés, HPS édite des solutions de paiement électronique dédiées aux institutions financières. Medinnov fabrique des sondes de mesure et des instruments connectés pour agriculteur. La technique permet d'économiser plus de 30% la consommation d'eau d'irrigation et d'énergie.
Six entreprises provençales ont fait le déplacement pour rencontrer leurs homologues africaines : Startupbrics, Centrimex, ATEM, Isolvar, Klanik, Digital Technology Medical.
LaFactory et P.Factory à la recherche d'un partenariat
A l'initiative de Samir Abdelkrim, président de Startupbrics et spécialiste des start-up africaines, la délégation marseillo-aixoise a "dragué" les start-up marocaines jusqu'au Technopark de Casablanca qui abrite notamment LaFactory. Créée en septembre 2017, "LaFactory n'est ni un accélérateur ni un incubateur. Nous permettons aux start-up de décrocher un premier contrat", explique Mehdi Alaoui, son fondateur.
Des discussions se déroulent d'ailleurs pour un rapprochement entre LaFactory et P.Factory. L'accélérateur de start-up basé à Marseille investit dans toutes les micro-entreprises qu'il accompagne.
Reste désormais à mesurer les retombées de ce déploiement d'énergie. Le département des Bouches-du-Rhône n'exporte que 157 M€ vers le Maroc qui est seulement son dix-huitième client. Quant aux importations, elles représentent uniquement 413 M€, le Maroc étant le dix-septième fournisseur des Bouches-du-Rhône. Des chiffres jugés "très faibles et pas en adéquation avec le positionnement géographique de la région " par Charafa Chebani, directrice Pôle Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc- Business France.
Un Hub Africa pourrait être organisé à Marseille.
Des discussions se déroulent d'ailleurs pour un rapprochement entre LaFactory et P.Factory. L'accélérateur de start-up basé à Marseille investit dans toutes les micro-entreprises qu'il accompagne.
Reste désormais à mesurer les retombées de ce déploiement d'énergie. Le département des Bouches-du-Rhône n'exporte que 157 M€ vers le Maroc qui est seulement son dix-huitième client. Quant aux importations, elles représentent uniquement 413 M€, le Maroc étant le dix-septième fournisseur des Bouches-du-Rhône. Des chiffres jugés "très faibles et pas en adéquation avec le positionnement géographique de la région " par Charafa Chebani, directrice Pôle Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc- Business France.
Un Hub Africa pourrait être organisé à Marseille.