
Fayez al-Sarraj, chef du « gouvernement libyen d'union nationale » est à Tripoli, mais n'est pas reconnu par les libyens. Photo DR.
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LIBYE. Beaucoup de responsables libyens estimaient qu'il n'arriverait pas à entrer dans Tripoli, du moins pas vivant. Ils se sont trompés. Fayez al-Sarraj, le chef du « gouvernement libyen d'union nationale » parrainé par l'ONU, est arrivé mercredi dans la capitale avec une partie de son conseil.
Arrivé de Tunis par la mer, il doit pour l'instant se contenter de l'hospitalité de la base navale de la capitale libyenne car les milices qui contrôlent la capitale ne reconnaissent pas son autorité. Le « gouvernement » de Tripoli a fermé l'espace aérien et déclaré l'état d'urgence maximal pour empêcher sa venue. La porte était donc fermée...mais pas la fenêtre.
Usant de méthode Coué, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, n'a pas boudé son plaisir en allant jusqu'à déclarer dans un communiqué que « l'arrivée du conseil présidentiel dans la capitale représente une opportunité unique pour les Libyens de toutes factions de se rassembler et de se réconcilier ». Cette entrée en catimini constitue pour Federica Mogherini « une étape importante ». Martin Kobler, envoyé de l'ONU pour la Libye, a lui aussi qualifié cet arrivée « d'étape importante dans la transition démocratique en Libye ».
Importante peut-être, mais pas décisive. Car pour l'instant le « gouvernement d'union nationale » mis en place par l'ONU et les Occidentaux n'a pas réussi à réunir les deux autres « gouvernements » libyens qui siègent à Tripoli et à Tobrouk. L'Union Européenne a pourtant dégagé une enveloppe de 100 M€ pour financer les premières mesures que les autorités libyennes pourraient prendre si elles en ont l'occasion.
Mais 100 M€ constituent une bien petite somme comparée à ce que rapporte le trafic d'êtres humains en partance pour l'Europe. Ils sont probablement plus d'un million à attendre. Les milices en place ne veulent pas d'un gouvernement d'union nationale qui les priveraient d'une véritable fortune.
Arrivé de Tunis par la mer, il doit pour l'instant se contenter de l'hospitalité de la base navale de la capitale libyenne car les milices qui contrôlent la capitale ne reconnaissent pas son autorité. Le « gouvernement » de Tripoli a fermé l'espace aérien et déclaré l'état d'urgence maximal pour empêcher sa venue. La porte était donc fermée...mais pas la fenêtre.
Usant de méthode Coué, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, n'a pas boudé son plaisir en allant jusqu'à déclarer dans un communiqué que « l'arrivée du conseil présidentiel dans la capitale représente une opportunité unique pour les Libyens de toutes factions de se rassembler et de se réconcilier ». Cette entrée en catimini constitue pour Federica Mogherini « une étape importante ». Martin Kobler, envoyé de l'ONU pour la Libye, a lui aussi qualifié cet arrivée « d'étape importante dans la transition démocratique en Libye ».
Importante peut-être, mais pas décisive. Car pour l'instant le « gouvernement d'union nationale » mis en place par l'ONU et les Occidentaux n'a pas réussi à réunir les deux autres « gouvernements » libyens qui siègent à Tripoli et à Tobrouk. L'Union Européenne a pourtant dégagé une enveloppe de 100 M€ pour financer les premières mesures que les autorités libyennes pourraient prendre si elles en ont l'occasion.
Mais 100 M€ constituent une bien petite somme comparée à ce que rapporte le trafic d'êtres humains en partance pour l'Europe. Ils sont probablement plus d'un million à attendre. Les milices en place ne veulent pas d'un gouvernement d'union nationale qui les priveraient d'une véritable fortune.