Le pays devrait crouler sous les devises, il est pourtant exsangue. La Banque centrale libyenne vient de publier des prévisions de déficit budgétaire 2014 alarmantes. Alors que l'Etat a engrangé 14,8 mrds $ de recettes sur les dix premiers mois de l'année 2014, ses dépenses frôlent les 30 mrds $.
Pour faire face à ses obligations, il est obligé de puiser dans ses réserves, considérables, mais pas illimitées.
À l'image de l'Algérie, la Libye reste fortement dépendant du pétrole. Il représente 96% des exportations du pays. Le pays est victime de la conjoncture : la chute de 40% du prix du pétrole et la guerre civile le privent de revenus. Le blocage régulier des terminaux pétroliers pour faits de guerre a fait chuter la production de 1,5 million de barils par jour à 800 000 aujourd'hui.