
Omar al-Razzaz n'arrive pas à imposer les mesures économiques nécessaires pour sortir la Jordanie de la crise (photo : Facebook)
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JORDANIE. L'appel à la démission, lancé lundi 4 novembre 2019 à ses ministres par le premier d'entre eux Omar al-Razzaz, a été entendu. Un remaniement est attendu dans les prochains jours en Jordanie.
Selon Omar al-Razzaz, cité par Petra, l'agence de presse officielle jordanienne, "ce remaniement intervient pour faire face aux défis de la période à venir." Cet économiste formé à Harvard et ancien directeur de la Banque mondiale au Liban (2002 à 2006) n'arrive pas à imposer les mesures d'austérité nécessaires pour juguler une forte dette publique évaluée à 40 mrds$ (35,9 mrds€) soit environ 95% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Or, le Fonds monétaire international (FMI) conditionne le versement d'un prêt à Amman - signé en août 2016 pour un montant de 723 M$ (649,6 M€) sur trois ans, avec un déblocage par tranches - justement à la mise en place de ces réformes.
Le Premier ministre avait d'ailleurs été nommé en juin 2018 par le roi Abdallah II, en remplacement de Hani Mulki démissionnaire, justement pour désamorcer le mouvement de colère des Jordaniens qui manifestaient contre les hausses d'impôts prévues par un projet de lois fiscales et exigées par le FMI pour réduire la dette publique.
Selon Omar al-Razzaz, cité par Petra, l'agence de presse officielle jordanienne, "ce remaniement intervient pour faire face aux défis de la période à venir." Cet économiste formé à Harvard et ancien directeur de la Banque mondiale au Liban (2002 à 2006) n'arrive pas à imposer les mesures d'austérité nécessaires pour juguler une forte dette publique évaluée à 40 mrds$ (35,9 mrds€) soit environ 95% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Or, le Fonds monétaire international (FMI) conditionne le versement d'un prêt à Amman - signé en août 2016 pour un montant de 723 M$ (649,6 M€) sur trois ans, avec un déblocage par tranches - justement à la mise en place de ces réformes.
Le Premier ministre avait d'ailleurs été nommé en juin 2018 par le roi Abdallah II, en remplacement de Hani Mulki démissionnaire, justement pour désamorcer le mouvement de colère des Jordaniens qui manifestaient contre les hausses d'impôts prévues par un projet de lois fiscales et exigées par le FMI pour réduire la dette publique.
Quatrième remaniement en un an et demi
En juin 2018, lors de la prise de fonction de Omar al-Razzaz, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït avaient consenti une aide de 2,5 mrds€ à Amman pour éviter que la situation ne dégénère en Printemps arabe.
La Jordanie a également bénéficié, en septembre 2019, d'un programme d'assistance macrofinancière (AMF) de la Commission européenne versable en trois tranches (en 2020 et en 2021). D'un montant de maximal de 500 M€, cette aide doit être affectée au soutien du programme de réformes du pays, à la promotion de l'emploi et à l'investissement.
Le royaume hachémite doit apporter des réponses à ses principaux problèmes : la gestion de 1,3 million de réfugiés en provenance de la Syrie voisine, un taux de chômage de 18,5% (39% chez les jeunes) et une proportion de 20% de sa population qui vit à la limite du seuil de pauvreté.
Selon Petra, les portefeuilles clefs ne seront pas affectés par ce remaniement. Il devrait surtout permettre de faire émerger des réductions de dépenses et de jouer sur les gaspillages. Tout en renforçant l'autorité et l'action du Premier ministre.
Depuis la formation du gouvernement al-Razzaz en juin 2018, il s'agira du quatrième remaniement ministériel et du second en six mois.
La Jordanie a également bénéficié, en septembre 2019, d'un programme d'assistance macrofinancière (AMF) de la Commission européenne versable en trois tranches (en 2020 et en 2021). D'un montant de maximal de 500 M€, cette aide doit être affectée au soutien du programme de réformes du pays, à la promotion de l'emploi et à l'investissement.
Le royaume hachémite doit apporter des réponses à ses principaux problèmes : la gestion de 1,3 million de réfugiés en provenance de la Syrie voisine, un taux de chômage de 18,5% (39% chez les jeunes) et une proportion de 20% de sa population qui vit à la limite du seuil de pauvreté.
Selon Petra, les portefeuilles clefs ne seront pas affectés par ce remaniement. Il devrait surtout permettre de faire émerger des réductions de dépenses et de jouer sur les gaspillages. Tout en renforçant l'autorité et l'action du Premier ministre.
Depuis la formation du gouvernement al-Razzaz en juin 2018, il s'agira du quatrième remaniement ministériel et du second en six mois.