La Grèce révise les termes de la privatisation de l’ancien aéroport Hellenikon

GRÈCE. Mardi 7 juin 2016, le gouvernement grec a conclu avec les repreneurs un nouvel accord (MoU) sur la cession de l'ancien aéroport de sa capitale. Hellenikon, ce terrain immense d'environ 620 hectares, proche de la ville d'Athènes, avait été cédé, en novembre 2014, par l'agence grecque de privatisation HRADF (TAIPED) à un consortium mené par l’entreprise Lamda development et comprenant principalement le groupe chinois Fosun et la société immobilière Al Maabar, basée à Abou Dhabi. Il s'agissait de la seule proposition pour cet aéroport en vente depuis début 2012.

Société grecque, Lamda development est spécialisée dans le développement, l'investissement et la gestion de biens immobiliers. Son projet baptisé Metropolitan Green and Recreational Park couvrira 260 hectares, soit 42% de la surface du site. Cette station balnéaire proposera de nombreux espaces de verdure, une plage d'un kilomètre, une piste cyclable et une promenade de 50 km reliée au nouveau réseau de transport ferré, un terrain de golf, des terrains de sport, ainsi que des immeubles résidentiels, des hôtels et des commerces.

Destiné à repositionner la Grèce, et particulièrement la région de l'Attique, comme destination touristique, le projet pourrait attirer, selon ses promoteurs, un million de visiteurs par an. Lamda development promet d'y investir de 6 à 8 mrds€ et de créer 70 000 emplois directs. Metropolitan Green and Recreational Park devrait contribuer à hauteur de 2% du PIB grec et rapporter à l'Etat grec, sur vingt-cinq ans, la somme de 10 mrds€ en taxes et impôts divers.

La station balnéaire devrait être opérationnelle dans une douzaine d'années, contre quinze prévues initialement.

L'Union européenne, en tant que créancier du pays, exigeait une modification du contrat de cession pour le rendre plus favorable au pays sur le plan financier. Il la conditionnait à la libération d'une tranche de prêt de 10,3 mrds €. Le nouvel accord prévoit un prix de cession de 2,415 mrds€ incluant l'acquisition du terrain pour 915 M€ mais aussi 1,5 mrd€ consacré aux travaux d'aménagements. 51% du prix total devra être versé d'ici 2018 sous forme de mensualités alors que le précédent accord prévoyait un échéancier jusqu'en 2022.

Autre concession, la construction ne concernera que 270 hectares contre 360 dans le premier projet et viendra compléter 290 hectares d'espaces verts publics.

Selon Stergios Pitsiorlas, président de l’agence de privatisation, "en signant ce nouvel accord pour Hellenikon, la réalisation d'un investissement qui marquera le développement de ce pays suit son cours. L'amélioration substantielle de l'accord préexistant résout les problèmes de l’accord précèdent."

Voir le nouvel accord