
En 2018, Saad Hariri avait persuadé les bailleurs internationaux d'aider le Liban (photo : F. de la Mure (MEAE)
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LIBAN. Alors que le pays se trouve empêtré depuis des mois dans une impasse politique, une grave crise économique et des mouvements sociaux menés depuis plus d'un an, Emmanuel Macron et Antonio Guterres co-présideront, mercredi 2 décembre 2020 en virtuel, une nouvelle conférence internationale des donateurs pour le Liban.
Le président français et le secrétaire général de l'Onu entendent lever des fonds pour soutenir la population libanaise. Selon les deux co-présidents, cette conférence "a pour objectif d'établir le bilan de l'aide apportée par la communauté internationale et de ses modalités de distribution depuis la conférence du 9 août, de faire un point sur les nouveaux besoins et de travailler à y répondre dans le contexte de crise que connaît le Liban".
Participeront à cette réunion des chefs d'Etat, qui débutera à 18h30 heure française et sera conduite depuis le Palais de l'Elysée à Paris, des organisations internationales, des ONG, des représentants de la société civile et des bailleurs de fonds multilatéraux.
La précédente conférence des donateurs le 9 août 2020, convoquée après l'explosion dans le Port de Beyrouth, avait permis de réunir une promesse d'aide d'urgence de 257 M€. Elle constituera la base des discussions.
Le président français et le secrétaire général de l'Onu entendent lever des fonds pour soutenir la population libanaise. Selon les deux co-présidents, cette conférence "a pour objectif d'établir le bilan de l'aide apportée par la communauté internationale et de ses modalités de distribution depuis la conférence du 9 août, de faire un point sur les nouveaux besoins et de travailler à y répondre dans le contexte de crise que connaît le Liban".
Participeront à cette réunion des chefs d'Etat, qui débutera à 18h30 heure française et sera conduite depuis le Palais de l'Elysée à Paris, des organisations internationales, des ONG, des représentants de la société civile et des bailleurs de fonds multilatéraux.
La précédente conférence des donateurs le 9 août 2020, convoquée après l'explosion dans le Port de Beyrouth, avait permis de réunir une promesse d'aide d'urgence de 257 M€. Elle constituera la base des discussions.
Sans gouvernement, le Liban ne peut mener les réformes structurelles indispensables
Le Liban se trouve sans gouvernement depuis trois mois et la démission d'Hassan Diab, son premier ministre, qui a échoué à former un gouvernement d'union. Revenu sur la scène politique le 22 octobre 2020, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, qui avait dû quitter son poste à cause des nombreuses manifestations demandant son départ et celui de toute la classe politique jugée incompétente et corrompue, n'a toujours pas réussi non plus à réunir autour de lui une coalition.
Le pays est donc dans l'incapacité de mener les réformes structurelles, non seulement nécessaires à son redressement économique, mais point de passage obligé pour pouvoir prétendre à un soutien financier des organisations internationales. En avril 2018, la Conférence CEDRE (conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises) de Paris avait débouché sur 11,6 mrds$ (10,4 mrds€ à l'époque) de promesses de dons et de prêts accordés en contre-partie un engagement de Beyrouth à conduire des réformes.
Dans un rapport publié mardi 1er décembre 2020, la Banque mondiale pointe, sans ambiguïté, du doigt les responsables de la situation : "un an après la grave crise économique au Liban, l'absence délibérée d'une action politique efficace de la part des autorités a soumis l'économie à une dépression ardue et prolongée". L'institution estime que le Produit intérieur brut (PIB) du pays devrait se contracter de 19,2% en 2020 (-6,7% en 2019) et que sa dette représentera 194% de son PIB. Le Liban se trouve en cessation de paiement depuis le 7 mars 2020.
Le pays est donc dans l'incapacité de mener les réformes structurelles, non seulement nécessaires à son redressement économique, mais point de passage obligé pour pouvoir prétendre à un soutien financier des organisations internationales. En avril 2018, la Conférence CEDRE (conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises) de Paris avait débouché sur 11,6 mrds$ (10,4 mrds€ à l'époque) de promesses de dons et de prêts accordés en contre-partie un engagement de Beyrouth à conduire des réformes.
Dans un rapport publié mardi 1er décembre 2020, la Banque mondiale pointe, sans ambiguïté, du doigt les responsables de la situation : "un an après la grave crise économique au Liban, l'absence délibérée d'une action politique efficace de la part des autorités a soumis l'économie à une dépression ardue et prolongée". L'institution estime que le Produit intérieur brut (PIB) du pays devrait se contracter de 19,2% en 2020 (-6,7% en 2019) et que sa dette représentera 194% de son PIB. Le Liban se trouve en cessation de paiement depuis le 7 mars 2020.