
Le microcrédit pour créer des emplois et réussir l'intégration économique des plus pauvres (photo C.Garcia)
MEDITERRANEE / EUROPE. Réunis à Tunis le 8 mars 2012, les participants de la dixième conférence de la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) ont planché sur l’amélioration et la diversification nécessaires des services financiers destinés aux PME et micro entreprises.
Le choix de ce thème n’est nullement arbitraire, il est dicté par un ensemble de constats notamment celui que l’accès à des sources de financement diversifiées et concurrentielles demeure limité dans le bassin méditerranéen, ce qui entrave le développement du secteur privé. Le secteur financier non bancaire joue, dans cette région, un rôle limité dans le financement et les banques ne sont, quant à elles, pas en mesure de répondre à tous les besoins des PME locales.
Khalil Ammar, PDG de la BFPME ( Banque de Financement des Petites et des Moyennes Entreprises) souligne que l’analyse des résultats réalisés par la banque au cours de ses sept années d’existence laisse constater un ensemble de limites et révèle que c’est une institution qui ne parvient pas, telle qu’elle est actuellement, à répondre à toutes les attentes.
Il pense également qu’il faudrait penser à développer les activités de franchise et d’essaimage toutes deux génératrices d’investissements et d’emplois. Développer l’expertise au niveau de l’évaluation, adapter les produits offerts aux attentes des PME et diversifier les produits financiers sont d’autres actions à envisager pour coller de prés aux besoins des PME et booster les investissements.
Le choix de ce thème n’est nullement arbitraire, il est dicté par un ensemble de constats notamment celui que l’accès à des sources de financement diversifiées et concurrentielles demeure limité dans le bassin méditerranéen, ce qui entrave le développement du secteur privé. Le secteur financier non bancaire joue, dans cette région, un rôle limité dans le financement et les banques ne sont, quant à elles, pas en mesure de répondre à tous les besoins des PME locales.
Khalil Ammar, PDG de la BFPME ( Banque de Financement des Petites et des Moyennes Entreprises) souligne que l’analyse des résultats réalisés par la banque au cours de ses sept années d’existence laisse constater un ensemble de limites et révèle que c’est une institution qui ne parvient pas, telle qu’elle est actuellement, à répondre à toutes les attentes.
Il pense également qu’il faudrait penser à développer les activités de franchise et d’essaimage toutes deux génératrices d’investissements et d’emplois. Développer l’expertise au niveau de l’évaluation, adapter les produits offerts aux attentes des PME et diversifier les produits financiers sont d’autres actions à envisager pour coller de prés aux besoins des PME et booster les investissements.
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La micro finance a ses limites
Dans un contexte post révolutionnaire où les principales revendications se rapportent aux inégalités sociales et à la pauvreté, la micro finance se présente comme une solution de choix pour répondre aux besoins spécifiques d’une population marginalisée et exclue du circuit bancaire traditionnel.
Essma ben Hmida, PDG d’Enda Inter arabe ( ONG tunisienne spécialisée dans le micro crédit), souligne, pour sa part, que la micro finance est un outil dont l’efficacité n’est plus à démontrer dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité sous toutes ses formes. « Un outil qui a ses limites et qui ne peut en aucun cas, résoudre tous les problèmes liés à la pauvreté et au chômage » précise-t-elle.
Elle rappelle, par ailleurs, qu’on s’attend à ce que le nombre de demandeurs de micro crédits dans le monde arabe atteigne dans les prochaines années les 80 millions alors que le nombre d’institutions de micro finances (IMF) n’y dépasse pas les 75 qui ne touchent que deux millions de demandeurs, fait qui montre l’écart considérable entre l’offre et la demande et qui dicte, selon elle, l’augmentation du nombre de ces institutions.
Enda inter arabe déclare qu’elle subit, depuis le 14 janvier 2012, les conséquences d’une situation économique et sociale en crise. Essma Ben Hmida se dit, enfin, navrée que ce soient, finalement, les pauvres, eux-mêmes, qui se retrouvent dans l’obligation de supporter les conséquences de la crise en l’absence du soutien des responsables.
Essma ben Hmida, PDG d’Enda Inter arabe ( ONG tunisienne spécialisée dans le micro crédit), souligne, pour sa part, que la micro finance est un outil dont l’efficacité n’est plus à démontrer dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité sous toutes ses formes. « Un outil qui a ses limites et qui ne peut en aucun cas, résoudre tous les problèmes liés à la pauvreté et au chômage » précise-t-elle.
Elle rappelle, par ailleurs, qu’on s’attend à ce que le nombre de demandeurs de micro crédits dans le monde arabe atteigne dans les prochaines années les 80 millions alors que le nombre d’institutions de micro finances (IMF) n’y dépasse pas les 75 qui ne touchent que deux millions de demandeurs, fait qui montre l’écart considérable entre l’offre et la demande et qui dicte, selon elle, l’augmentation du nombre de ces institutions.
Enda inter arabe déclare qu’elle subit, depuis le 14 janvier 2012, les conséquences d’une situation économique et sociale en crise. Essma Ben Hmida se dit, enfin, navrée que ce soient, finalement, les pauvres, eux-mêmes, qui se retrouvent dans l’obligation de supporter les conséquences de la crise en l’absence du soutien des responsables.
La BEI s’engage à travers des actions ciblées à mieux accompagner les PME
Adapter le système financier aux attentes des PME et faciliter l’accès de ces dernières aux sources de financements sont des priorités pour la région euroméditerranéenne et particulièrement pour les pays qui, à l’instar de la Tunisie et de l’Égypte, ont vécu des révolutions et qui se retrouvent aujourd’hui appelés à relever des défis économiques et sociaux de taille. Les solutions identifiées pour répondre à ce problème sont multiples et la Banque européenne d'investissement (BEI) compte s’impliquer fortement dans leur concrétisation.
Il s’agit, notamment, de développer des mécanismes de garantie et d’évaluation du risque de crédit au bénéfice des établissements bancaires, d’assurer une ouverture plus large des marchés de capitaux, d’élargir les possibilités de financement par le soutien aux fonds de capital investissement et à la micro finance.
Ainsi, et afin de mieux accompagner les PME tunisiennes, la BEI a fait le choix en 2011 de moderniser ses lignes de crédit pour dynamiser les ressources disponibles à destination de ces PME.
Par ailleurs, d’autres mesures concrètes sont, actuellement, à l’étude au sein de la BEI telle celle de mettre en place une facilité de garantie pour encourager les banques locales à financer les PME méditerranéennes.
Lire aussi :Dix printemps pour la Femip
Il s’agit, notamment, de développer des mécanismes de garantie et d’évaluation du risque de crédit au bénéfice des établissements bancaires, d’assurer une ouverture plus large des marchés de capitaux, d’élargir les possibilités de financement par le soutien aux fonds de capital investissement et à la micro finance.
Ainsi, et afin de mieux accompagner les PME tunisiennes, la BEI a fait le choix en 2011 de moderniser ses lignes de crédit pour dynamiser les ressources disponibles à destination de ces PME.
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