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MAROC. Numéro un mondial, avec environ un cinquième de la production, 45% des exportations et 71% des réserves connues, le Maroc voit ses revenus tirés du phosphate exploser avec la forte reprise économique de 2021, puis maintenant la crise en Ukraine. Entre mi 2020 et fin 2021, les prix ont plus que doublé.
Roche sédimentaire formée voici des millions d'années par l'accumulation de matière organique au fond des océans, le phosphore, transformé en phosphate, est devenu un engrais essentiel, incontournable et indispensable pour l'agriculture mondiale. Il est également utilisé dans les industries textiles et pharmaceutiques.
Le Royaume a confié à une entreprise nationale, l'Office Chérifien des Phosphates, l'extraction et l’exportation de ce composé chimique. L'OCP a vu en 2021 son chiffre d'affaires croître très fortement à 84,4 milliards de dirhams (près de 8 milliards d'euros), soit une une progression de 50% par rapport à 2020. Une flambée nourrie par un quatrième trimestre exceptionnel (+84%).
Roche sédimentaire formée voici des millions d'années par l'accumulation de matière organique au fond des océans, le phosphore, transformé en phosphate, est devenu un engrais essentiel, incontournable et indispensable pour l'agriculture mondiale. Il est également utilisé dans les industries textiles et pharmaceutiques.
Le Royaume a confié à une entreprise nationale, l'Office Chérifien des Phosphates, l'extraction et l’exportation de ce composé chimique. L'OCP a vu en 2021 son chiffre d'affaires croître très fortement à 84,4 milliards de dirhams (près de 8 milliards d'euros), soit une une progression de 50% par rapport à 2020. Une flambée nourrie par un quatrième trimestre exceptionnel (+84%).

Asmidal est une filiale de la Sonacotrach qui gère un portefeuille d’entreprises spécialisées dans la production, la commercialisation et le développement des engrais et produits phytosanitaires. Photo Asmidal.
En effet prix doublé d'un effet volume
2022 s'annonce comme une année record. Le 4 mars 2022, la Russie a en effet imposé à ses entreprises de stopper leurs exportations d'engrais (phosphate, nitrate d’ammonium...). Le prix du phosphate marocain a augmenté de près de 20% depuis le début de l'année 2022. A cette inflation s'ajoute un effet volume. Pour pallier à la défaillance russe, les quantités vendues par l'OCP vont également connaître une forte hausse. La production devrait passer de 10,8 millions de tonnes en 2021, 11,9 millions de tonnes en 2022 et probablement 15 millions de tonnes en 2023.
Cette flambée des recettes d'exportation de phosphates doit être relativisée. Le Maroc est parallèlement confronté à une forte croissance de produits de base qu'il importe massivement comme le pétrole, le gaz ou encore les céréales.
L'Algérie se positionne également sur ce marché lucratif. Le pays vient de relancer « Projet Phosphates Intégré » avec la création de Algerian Chinese Fertilizers Company. ACFC est détenue par le groupe public Sonatrach, via sa filiale Asmidal, la société minière Manal (Algérie), et ses homologues Wuhuan et Tian’an, toutes deux chinoises et détentrices de 44% du capital. Elle va investir sept milliards de dollars pour exploiter du phosphate, puis le transformer en engrais dans l'Est du pays. Il sera ensuite exporté à partir d'Annaba après un investissement dans la logistique de 5 milliards de dollars. L'Algérie prévoit de passer d'une production annuelle nulle à cinq millions de tonnes de produits phosphatés.
Cette flambée des recettes d'exportation de phosphates doit être relativisée. Le Maroc est parallèlement confronté à une forte croissance de produits de base qu'il importe massivement comme le pétrole, le gaz ou encore les céréales.
L'Algérie se positionne également sur ce marché lucratif. Le pays vient de relancer « Projet Phosphates Intégré » avec la création de Algerian Chinese Fertilizers Company. ACFC est détenue par le groupe public Sonatrach, via sa filiale Asmidal, la société minière Manal (Algérie), et ses homologues Wuhuan et Tian’an, toutes deux chinoises et détentrices de 44% du capital. Elle va investir sept milliards de dollars pour exploiter du phosphate, puis le transformer en engrais dans l'Est du pays. Il sera ensuite exporté à partir d'Annaba après un investissement dans la logistique de 5 milliards de dollars. L'Algérie prévoit de passer d'une production annuelle nulle à cinq millions de tonnes de produits phosphatés.