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LIBYE. La Compagnie nationale de pétrole libyenne (NOC) se plaint de la présence de "mercenaires russes et étrangers" dans le champ pétrolier d'El Sharara. Ils seraient entrés dans ce site du désert de Muzurq (sud-ouest du pays), avec un convoi de véhicules, jeudi 25 juin 2020 au soir précise un communiqué de la NOC, pour une réunion avec les forces de sécurité d'El Sharara. El Sharara se trouve toujours sous le contrôle de Khalifa Haftar, homme fort de l'Est du pays qui combat les forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) basées à Tripoli. Le maréchal est soutenu, notamment par la Russie.
Selon le président de la NOC, Mustafa Sanalla, "le pétrole de la Libye est pour le peuple libyen, et je rejette complètement les tentatives de pays étrangers d'empêcher la reprise de la production de pétrole. Il convient de noter que de nombreux pays bénéficient eux-mêmes de l'absence de pétrole libyen sur les marchés mondiaux. Certains d’entre eux expriment cyniquement leur regret public pour l’incapacité persistante de la Libye à produire du pétrole tout en travaillant en arrière-plan pour soutenir les forces de blocus."
Selon le président de la NOC, Mustafa Sanalla, "le pétrole de la Libye est pour le peuple libyen, et je rejette complètement les tentatives de pays étrangers d'empêcher la reprise de la production de pétrole. Il convient de noter que de nombreux pays bénéficient eux-mêmes de l'absence de pétrole libyen sur les marchés mondiaux. Certains d’entre eux expriment cyniquement leur regret public pour l’incapacité persistante de la Libye à produire du pétrole tout en travaillant en arrière-plan pour soutenir les forces de blocus."
Les revenus des hydrocarbures au centre des manoeuvres
Mustafa Sanalla affirme clairement que leur "objectif est d'empêcher la production de pétrole" et poursuit, " Nous avons besoin de forces de sécurité patriotiques, professionnelles et indépendantes qui faciliteront la reprise de la production de pétrole au profit de tout le peuple libyen, avec des revenus répartis de manière équitable et transparente sur l'ensemble du territoire libyen. Alors que les mercenaires étrangers continuent de recevoir de vastes sommes d'argent pour empêcher la NOC de s'acquitter de ses fonctions essentielles, le reste de la population libyenne souffre, non seulement de l'absence de revenus pétroliers, mais aussi de la perte pour la nation de la désintégration désastreuse de notre infrastructure pétrolière par la corrosion et l'incapacité du personnel du NOC à effectuer la maintenance essentielle."
Les revenus pétroliers - la NOC est la seule autorisée par des accords internationaux à exporter le pétrole libyen - sont envoyés à la banque centrale de Tripoli contrôlée par le GNA. Elle a déjà accepté de transférer une partie de ces fonds issus des ressources d'hydrocarbures à la banque centrale rivale de Benghazi en échange de la coopération de Khalifa Haftar sur d'autres champs pétroliers situés à l'Est du pays. Depuis, le maréchal a fermé toutes les installations de cette région. Après une percée décisive des forces du GNA contre celles de l'Armée nationale de libération (L'ANL d'Haftar) qui entouraient la capitale, le gouvernement d'union nationale tente donc de rouvrir les champs du Sud pour bénéficier de cette rente. Et, comme il paraît très incertain en ce période de conflit armé que la banque centrale répartisse à nouveau les gains, Khalifa Haftar ne veut pas donner d'avantage financier au GNA.
La NOC envisageait de recommencer la production à El Sharara en ce mois de juin 2020. Elle refuse toute partition de son entité.
Les revenus pétroliers - la NOC est la seule autorisée par des accords internationaux à exporter le pétrole libyen - sont envoyés à la banque centrale de Tripoli contrôlée par le GNA. Elle a déjà accepté de transférer une partie de ces fonds issus des ressources d'hydrocarbures à la banque centrale rivale de Benghazi en échange de la coopération de Khalifa Haftar sur d'autres champs pétroliers situés à l'Est du pays. Depuis, le maréchal a fermé toutes les installations de cette région. Après une percée décisive des forces du GNA contre celles de l'Armée nationale de libération (L'ANL d'Haftar) qui entouraient la capitale, le gouvernement d'union nationale tente donc de rouvrir les champs du Sud pour bénéficier de cette rente. Et, comme il paraît très incertain en ce période de conflit armé que la banque centrale répartisse à nouveau les gains, Khalifa Haftar ne veut pas donner d'avantage financier au GNA.
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