
FRANCE. La Compagnie du Vent (Montpellier, Languedoc Roussillon) réalise encore l’essentiel de son chiffre d’affaires dans l’éolien et un bon tiers dans sa région d’implantation, mais tente depuis 2009 une percée dans le photovoltaïque en Provence et en Corse. Avec un certain succès.
Deux de ses projets PV ont été en effet retenus par la Collectivité de Corse l’hiver 2009/2010, une centrale au sol d’une puissance de 4,5 MW, et une seconde à Aghione, dans la plaine orientale, de 2,9 MW. Les deux projets devraient être connectés au réseau électrique fin 2011.
Toutefois les possibilités de développement dans l’île méditerranéenne sont limitées par l’état du réseau électrique, qui ne peut accueillir plus de puissance.
C’est donc en Provence que la Compagnie du Vent pose autant que possible ses cellules PV. Elle vient de signer une promesse de bail avec la mairie de Châteaurenard, une petite commune proche de Tarascon, Bouches-du-Rhône. La future centrale d’une puissance comprise entre 5 et 6 MW suscitera un investissement de 15 M€ au moins.
Une stratégie éthique
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Ce projet doit occuper une ancienne décharge d’ordures, et correspond à une stratégie « éthique » de la compagnie languedocienne. « Nous essayons d’implanter nos projets PV sur des espaces dégradés ou sur bâtiments, afin de ne pas consommer inutilement de l’espace » souligne Gilles Léandro, directeur du développement éolien.
Une politique illustrée par un autre projet, cette fois dans le Gard proche, où la Cie du Vent a été retenu par Areva pour implanter une centrale PV de 10 MW sur l’ancienne mine d’uranium de Lodève, gérée longtemps par l’entreprise Cogema qui avait en France la haute main sur le combustible nucléaire. Le permis de construire pour ce projet a été déposé en février 2010.
A Perpignan, en Catalogne française, c’est aussi un ex centre d’enfouissement technique qui verra l’implantation d’une autre centrale photovoltaïque. La Cie du Vent a encore été sélectionnée à Montpellier, c'est-à-dire chez elle, par l’Agglomération Montpellier Agglo, pour une centrale de 10 MW sur l’ancien CET du Thot, fermé en 2006.
Le rendement sera pour plus tard
Pourtant le chiffre d’affaires de la Cie du Vent dans ce domaine reste à réaliser, la société étant en phase d’investissement en matière de photovoltaïque.Tant pis : "nous ne développons pas seulement des projets, mais vendons de l'électricité, c'est pourquoi nous misons sur la durée" soutient M. Léandro.
Créée en 1989 par Jean-Michel Germa, pionnière de l’éolien en France, elle est contrôlée depuis fin 2007 par le groupe GDF-Suez, qui a acquis 56,8% des parts, ce qui a permis un renouveau de la politique d’investissements et une politique de diversification énergétique.
Mais c’est encore dans ses savoirs faire traditionnels éoliens que la Cie du Vent réalise ses 23,9 M€ de CA (2009).
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