
Près d'un an jour pour jour après l'annonce de la formation P3, la Chine a décidé de ne pas autoriser l'alliance entre MSC, CMA CGM et Maersk Line. (Photo GPMM)
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FRANCE / MONDE. Coup de semonce dans le shipping mondial. Le ministère chinois du commerce a refusé mardi 17 juin 2014, la formation de l’alliance opérationnelle P3 entre les compagnies maritimes MSC, CMA CGM et Maersk Line.
Fruit d’une année de rapprochement entre les trois leaders mondiaux, cette alliance était censée entrer en vigueur courant juin 2014. La filiale du groupe danois AP Moeller n’a pas caché sa déception dans un communiqué. « Cette décision est une surprise pour nous, bien sûr, car les partenaires avaient travaillé dur pour répondre aux préoccupations des autorités de la concurrence », a commenté le PDG du groupe Nils S. Andersen.
CMA CGM précise qu’elle maintiendra les coopérations déjà en place.
Le 24 mars 2014, la Federal Martime Commission avait donné son feu vert pour le marché américain et, le 3 juin 2014, la Commission européenne décidait de ne pas ouvrir une enquête antitrust à propos de cette alliance.
Fruit d’une année de rapprochement entre les trois leaders mondiaux, cette alliance était censée entrer en vigueur courant juin 2014. La filiale du groupe danois AP Moeller n’a pas caché sa déception dans un communiqué. « Cette décision est une surprise pour nous, bien sûr, car les partenaires avaient travaillé dur pour répondre aux préoccupations des autorités de la concurrence », a commenté le PDG du groupe Nils S. Andersen.
CMA CGM précise qu’elle maintiendra les coopérations déjà en place.
Le 24 mars 2014, la Federal Martime Commission avait donné son feu vert pour le marché américain et, le 3 juin 2014, la Commission européenne décidait de ne pas ouvrir une enquête antitrust à propos de cette alliance.
Pour les clients chargeurs, P3 aurait conduit à une réduction de capacité et à une diminution de l’offre maritime depuis les ports français notamment.
« Au départ de Fos sur les États-Unis, l’alliance aurait aboutit à un départ hebdomadaire au lieu de trois. Une analyse similaire a été faite au Havre », explique Philippe Bonnevie, secrétaire général de l’AUTF (association des usagers de transport de fret) qui redoute un « trou d’air » dans les mois à venir, à savoir une nouvelle dépréciation des taux de fret.
Selon lui, cette décision risque également d’affaiblir les trois poids lourds du secteur face aux alliances G6 (fruit du regroupement de Grand Alliance & TNWA) et Greenalliance (ex CKYH Cosco, 'K' Line, Yang Ming et Hanjin) qui, pour le coup, sont autorisées par les autorités de la concurrence.
« Au départ de Fos sur les États-Unis, l’alliance aurait aboutit à un départ hebdomadaire au lieu de trois. Une analyse similaire a été faite au Havre », explique Philippe Bonnevie, secrétaire général de l’AUTF (association des usagers de transport de fret) qui redoute un « trou d’air » dans les mois à venir, à savoir une nouvelle dépréciation des taux de fret.
Selon lui, cette décision risque également d’affaiblir les trois poids lourds du secteur face aux alliances G6 (fruit du regroupement de Grand Alliance & TNWA) et Greenalliance (ex CKYH Cosco, 'K' Line, Yang Ming et Hanjin) qui, pour le coup, sont autorisées par les autorités de la concurrence.