MÉDITERRANÉE. Les pays méditerranéens absorbent 14% des exportations en provenance de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Algérie et la Turquie représentent 7,5% des exportations régionales. La CCI International Provence-Alpes-Côte d'Azur dresse un bilan d'étape plutôt positif sur son dispositif "Expertise Méditerranée" lancé depuis 2013.
"Nous avons accompagné plus de deux cents entreprises" souligne Paul Chaffard, membre de la Commision CCI International Provence-Alpes-Côte d'Azur, référent national pour le réseau consulaire sur la Méditerranée et l'Afrique pour toutes les CCI International françaises. L'institution propose des services et des actions en s'appuyant sur trois piliers : le réseautage professionnel (mise en relation inter-entreprises pour échanger les expériences et développer des synergies), l'accompagnement avant et après la prospection (ateliers sur des thèmes export, rendez-vous experts, conseils personnalisés...) et la prospection à l'étranger (salons et forum, missions d'affaires, planification de rendez-vous).
Une enquête export réalisée par la CCI International Paca en 2014 révèle que la zone euro reste leur marché principal à l'export, mais 15% des répondants vont au Maghreb. Par contre, seules 10% des entreprises exportatrices disposent d'une implantation à l'étranger. L'Algérie et la Tunisie se classant 5e ex-aequo dans la liste des pays d'implantation et sont chacun cités par 7% des interrogés. Reste que 19% des entreprises de Paca envisage de prospecter au Maghreb. Un chiffre largement supérieur à ceux obtenus par l'Italie (14%) et l'Espagne (13%) pourtant frontalières.
"Nous avons accompagné plus de deux cents entreprises" souligne Paul Chaffard, membre de la Commision CCI International Provence-Alpes-Côte d'Azur, référent national pour le réseau consulaire sur la Méditerranée et l'Afrique pour toutes les CCI International françaises. L'institution propose des services et des actions en s'appuyant sur trois piliers : le réseautage professionnel (mise en relation inter-entreprises pour échanger les expériences et développer des synergies), l'accompagnement avant et après la prospection (ateliers sur des thèmes export, rendez-vous experts, conseils personnalisés...) et la prospection à l'étranger (salons et forum, missions d'affaires, planification de rendez-vous).
Une enquête export réalisée par la CCI International Paca en 2014 révèle que la zone euro reste leur marché principal à l'export, mais 15% des répondants vont au Maghreb. Par contre, seules 10% des entreprises exportatrices disposent d'une implantation à l'étranger. L'Algérie et la Tunisie se classant 5e ex-aequo dans la liste des pays d'implantation et sont chacun cités par 7% des interrogés. Reste que 19% des entreprises de Paca envisage de prospecter au Maghreb. Un chiffre largement supérieur à ceux obtenus par l'Italie (14%) et l'Espagne (13%) pourtant frontalières.

Géraldine Barralon (Delta Technics) travaille désormais plus avec le public que le privé en Algérie (photo F.Dubessy)
"Maîtriser les spécificités régionales"
Selon le baromètre CCI International / Opinion way sur les Pme-Eti françaises et l'internationalisation, le Maroc, cité par 4% des répondants, se trouve seulement à la dixième place (Algérie 3%, Tunisie 2%) en réponse à la question "quel(s) pays offre(nt) le plus d'opportunités pour votre activité ?". L'Allemagne arrive première (25%) suivie des Etats-Unis (16%) puis d'un pays méditerranéen mais du Nord du bassin, l'Espagne (13%). La volonté d'exporter au sud de la Méditerranée demeure donc bien une spécificité des entrepreneurs provençaux et azuréens.
La CCI International Paca se positionne comme porte d'entrée de la Méditerranée pour les entreprises françaises.
ID Carré (consulting en ingenierie et inspection) implanté à Peyrolles (près d'Aix-en-Provence) depuis 2012, dispose de douze consultants. L'entreprise travaille avec les grands groupe pour de l'ingenierie de terrain et les Pme pour leur faciliter l'accès à l'ingenierie. ID Carré réalise 10% de son chiffre d'affaires (1 M€) à l'export notamment avec le programme ITER. "Les grands donneurs d'ordre nucléaire français ont entamé une demande de réduction des coûts donc la réduction des achats. Nous les accompagnons sur la qualification et la recherche de sous-traitants à l'étranger" commente Emeric Didier, associé d'ID Carré. L'entreprise s'est donc implantée à Tanger pour faciliter son développement au Maghreb.
Géraldine Barralon, gérante de Delta Technics (Saint-Raphaël, près de Toulon), vend des machines outils pour le travail du métal en feuille. "En treize ans de présence en Algérie, nous sommes passés d'une clientèle privée à une clientèle publique et nous sommes désormais référencés dans la plupart des centrales thermiques du pays" souligne-t-elle. Après un essai infructueux d'un bureau relai sur place, toute l'activité dans ce pays reste depuis pilotée depuis son siège social dans le Var.
Son réseau d'agents commerciaux en Algérie lui permet aussi de représenter des sociétés italiennes, espagnoles et même britanniques. "Nous sommes un accélérateur de pénétration du marché algérien pour les sociétés européennes. Il n'est pas possible de se lancer dans un pays comme l'Algérie sans connaître son contexte financier imposé par le politique et les banques ainsi que les contraintes douanières. Il faut aussi maîtriser les spécificités régionales et donc mettre un réseau en place sur tout le territoire" explique Géraldine Barralon.
Delta Technics gère aujourd'hui un parc de 450 machines en Algérie et réalise 85% de son chiffre d'affaires à l'export. L'Algérie représente un chiffre d'affaires de 4 M€ et même de 15 M€ en comptant celui généré avec ses partenaires.
La CCI International Paca se positionne comme porte d'entrée de la Méditerranée pour les entreprises françaises.
ID Carré (consulting en ingenierie et inspection) implanté à Peyrolles (près d'Aix-en-Provence) depuis 2012, dispose de douze consultants. L'entreprise travaille avec les grands groupe pour de l'ingenierie de terrain et les Pme pour leur faciliter l'accès à l'ingenierie. ID Carré réalise 10% de son chiffre d'affaires (1 M€) à l'export notamment avec le programme ITER. "Les grands donneurs d'ordre nucléaire français ont entamé une demande de réduction des coûts donc la réduction des achats. Nous les accompagnons sur la qualification et la recherche de sous-traitants à l'étranger" commente Emeric Didier, associé d'ID Carré. L'entreprise s'est donc implantée à Tanger pour faciliter son développement au Maghreb.
Géraldine Barralon, gérante de Delta Technics (Saint-Raphaël, près de Toulon), vend des machines outils pour le travail du métal en feuille. "En treize ans de présence en Algérie, nous sommes passés d'une clientèle privée à une clientèle publique et nous sommes désormais référencés dans la plupart des centrales thermiques du pays" souligne-t-elle. Après un essai infructueux d'un bureau relai sur place, toute l'activité dans ce pays reste depuis pilotée depuis son siège social dans le Var.
Son réseau d'agents commerciaux en Algérie lui permet aussi de représenter des sociétés italiennes, espagnoles et même britanniques. "Nous sommes un accélérateur de pénétration du marché algérien pour les sociétés européennes. Il n'est pas possible de se lancer dans un pays comme l'Algérie sans connaître son contexte financier imposé par le politique et les banques ainsi que les contraintes douanières. Il faut aussi maîtriser les spécificités régionales et donc mettre un réseau en place sur tout le territoire" explique Géraldine Barralon.
Delta Technics gère aujourd'hui un parc de 450 machines en Algérie et réalise 85% de son chiffre d'affaires à l'export. L'Algérie représente un chiffre d'affaires de 4 M€ et même de 15 M€ en comptant celui généré avec ses partenaires.
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Didier Lartigue (Clarke Energy) a créé une société en Tunisie (photo F.Dubessy)
"Un bureau de liaison peut suffire"
Spécialisé dans la vente, l'installation et la maintenance de moteurs à gaz (groupes électrogènes), Clarke Energy (Bouc-Bel-Air, près d'Aix-en-Provence), exporte depuis 2007 en Tunisie. "Nous avons créé une société de vingt salariés qui réalise un chiffre d'affaires de 10 M€" confie Didier Lartigue, directeur général de Clarke Energy (80 M€ de CA). La Tunisie a été le premier pays choisi "car le plus ouvert" précise-t-il.
En Algérie, c'est plus difficile, en tout cas pour certaines activités, comme l'explique Didier Lartigue : "il s'agit d'un marché de challenge. Nous y avons plus de succès sur les marchés privés que sur les marchés publics." Clarke Energy équipe tout de même la grande mosquée d'Alger et vient de signer un contrat avec Cevital Sétif. "Nous avons débuté en 2011 en Algérie par l'ouverture d'un bureau de liaison sans lien juridique local. Il permet de vendre nos produits sur le marché algérien. Nous réfléchissons à la création d'une société de droit algérien mais, à cause de la règle 49/51%, cela nécessite de trouver un partenaire local." Et d'ajouter, "GE Electric a signé un contrat de 2,4 mrds€ avec Sonelgaz et pourtant ne dispose que d'un bureau de liaison en Algérie !"
Au Maroc, où il démarre son activité, Clarke Energy a commercialisé dix moteurs.
En Algérie, c'est plus difficile, en tout cas pour certaines activités, comme l'explique Didier Lartigue : "il s'agit d'un marché de challenge. Nous y avons plus de succès sur les marchés privés que sur les marchés publics." Clarke Energy équipe tout de même la grande mosquée d'Alger et vient de signer un contrat avec Cevital Sétif. "Nous avons débuté en 2011 en Algérie par l'ouverture d'un bureau de liaison sans lien juridique local. Il permet de vendre nos produits sur le marché algérien. Nous réfléchissons à la création d'une société de droit algérien mais, à cause de la règle 49/51%, cela nécessite de trouver un partenaire local." Et d'ajouter, "GE Electric a signé un contrat de 2,4 mrds€ avec Sonelgaz et pourtant ne dispose que d'un bureau de liaison en Algérie !"
Au Maroc, où il démarre son activité, Clarke Energy a commercialisé dix moteurs.

Thierry Modica (ATEM) vise l'Afrique via Casablanca (photo F.Dubessy)
Le Maghreb, tremplin vers l'Afrique
La CCI International Paca veut encore aller plus loin et offrir aux entreprises le Maghreb comme tremplin vers l'Afrique subsaharienne. Ainsi, la société marseillaise Atem (cinquante salariés et 6,5 M€ de chiffre d'affaires), qui assure la maintenance sur machines tournantes, porter "un regard sur le continent africain depuis cinq ans" affirme Thierry Modica, son directeur commercial. Pour cela, il s'appuie sur sa filiale de Casablanca inaugurée voici cinq ans.
Didier Lartigue prospecte aussi dans ce sens. "L'Europe nécessite un relais de croissance. Pour nous, filiale d'un groupe anglais, l'Afrique en constitue un." Le directeur général de Clarke Energy a embauché un Tunisien comme directeur du développement Afrique.
Didier Lartigue prospecte aussi dans ce sens. "L'Europe nécessite un relais de croissance. Pour nous, filiale d'un groupe anglais, l'Afrique en constitue un." Le directeur général de Clarke Energy a embauché un Tunisien comme directeur du développement Afrique.