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ÉGYPTE. "Pour assurer la stabilité monétaire et budgétaire" et reconstituer son stock de devises étrangères, la Banque centrale d'Égypte (CBE) a décidé de laisser flotter sa monnaie.
Dans un communiqué, publié jeudi 3 novembre 2016, l'institution indique que cette libéralisation du taux de change va "permettre à la dynamique d'offre et de demande d'agir efficacement pour créer un environnement favorisant un approvisionnement fiable et durable en devises étrangères". Mais surtout, au delà de la langue de bois officielle, la dévaluation de 48 % de la livre égyptienne permet à l'Egypte de devenir éligible à un prêt sur trois ans de 13 milliards $ du Fonds monétaire international (FMI).
Cette décision accompagne un plan plus vaste de réformes visant à réduire le déficit budgétaire et la dette publique. La CBE précise que "des mesures citoyennes sont mises en place pour maintenir la stabilité de prix à moyen terme tout en soutenant le développement économique, en favorisant la croissance de l'emploi, en renforçant le secteur bancaire et en renforçant la confiance dans l'économie locale".
Parallèlement, les taux directeurs de la CBE sont relevés de 300 points de base avec effet immédiate, la liste des importations prioritaires est supprimée et les banques seront autorisées à fonctionner jusqu'à 21 heures tous les jours, y compris le vendredi et le samedi, uniquement pour les opérations de change et de transferts.
Dans un communiqué, publié jeudi 3 novembre 2016, l'institution indique que cette libéralisation du taux de change va "permettre à la dynamique d'offre et de demande d'agir efficacement pour créer un environnement favorisant un approvisionnement fiable et durable en devises étrangères". Mais surtout, au delà de la langue de bois officielle, la dévaluation de 48 % de la livre égyptienne permet à l'Egypte de devenir éligible à un prêt sur trois ans de 13 milliards $ du Fonds monétaire international (FMI).
Cette décision accompagne un plan plus vaste de réformes visant à réduire le déficit budgétaire et la dette publique. La CBE précise que "des mesures citoyennes sont mises en place pour maintenir la stabilité de prix à moyen terme tout en soutenant le développement économique, en favorisant la croissance de l'emploi, en renforçant le secteur bancaire et en renforçant la confiance dans l'économie locale".
Parallèlement, les taux directeurs de la CBE sont relevés de 300 points de base avec effet immédiate, la liste des importations prioritaires est supprimée et les banques seront autorisées à fonctionner jusqu'à 21 heures tous les jours, y compris le vendredi et le samedi, uniquement pour les opérations de change et de transferts.
Risque de troubles sociaux
La dévaluation va améliorer la compétitivité à l'exportation des entreprises égyptiennes et augmenter le coût des importations. L'économie égyptienne est en pleine déliquescence en raison notamment d'une crise monétaire qui la prive de devises. Le pays manque de sucre, d'huile, de riz, de lait, de médicaments. Des produits dont les prix devraient exploser sur le « marché libre » avec la dévaluation annoncée.
Actuellement, près de 70 millions d’Égyptiens bénéficient d'une aide de l'Etat pour acheter ces marchandises de première nécessité dans des magasins contrôlés par l'Etat. Or la banque centrale égyptienne ne dispose pas d'assez de devises pour répondre aux besoins de la population. Ses réserves en dollars sont passée en cinq ans de 40 à un peu moins de 20 mrds $.
Cette dévaluation ne constitue que le premier acte d'un plan d'austérité imposé par le FMI. L'organisme international demande également en échange de son prêt une forte diminution des aides gouvernementales sur ces produits de première nécessité, sur l'essence et l'électricité. Des mesures qui, en dépit d'un pouvoir très autoritaire, pourraient faire descendre les Égyptiens dans la rue.
Actuellement, près de 70 millions d’Égyptiens bénéficient d'une aide de l'Etat pour acheter ces marchandises de première nécessité dans des magasins contrôlés par l'Etat. Or la banque centrale égyptienne ne dispose pas d'assez de devises pour répondre aux besoins de la population. Ses réserves en dollars sont passée en cinq ans de 40 à un peu moins de 20 mrds $.
Cette dévaluation ne constitue que le premier acte d'un plan d'austérité imposé par le FMI. L'organisme international demande également en échange de son prêt une forte diminution des aides gouvernementales sur ces produits de première nécessité, sur l'essence et l'électricité. Des mesures qui, en dépit d'un pouvoir très autoritaire, pourraient faire descendre les Égyptiens dans la rue.