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EUROPE. À l'exception des Allemands, les acteurs financiers, économiques et politiques le demandaient et l'espéraient depuis plusieurs semaines. Le président de la BCE, Mario Draghi, accepte enfin de racheter des obligations d'État pour sécuriser le marché et faire baisser les différentiels de taux auxquels empruntent les pays de la zone euro. Alors que la France et l'Allemagne empruntent à des taux voisins de 2%, l'Italie et l'Espagne doivent le faire à 5 et 7%.
Le premier programme, le SMP, qui a permis de racheter pour 209 milliards d'euros de titres, se voit donc remplacé par l'OMT. Contrairement à son prédécesseur, l'Outright monetary transactions n'est limité ni dans le temps ni dans son montant. Le message envoyé aux marchés apparaît clair. Mario Draghi affirme que « La BCE fera tout pour sauver l'euro, qui est irréversible". Il juge « infondées » les « craintes de la part des investisseurs sur la réversibilité de l'euro ».
Mais les pays désireux d'en bénéficier devront dans un premier temps avoir fait appel aux fonds de secours européens (FESF et MES), ce qui implique d'avoir montré patte blanche sous la forme d'un plan d'assainissement des finances publiques.
Pour éviter tout risque d'inflation, la BCE accompagnera ce rachat de dette, donc cette création monétaire, par un retrait d'un montant égal de liquidités. Sa prévision d'inflation pour 2012 passe de 2,4% à 2,5%.
Les taux se détendent
La BCE vole également au secours des banques en allégeant ses exigences de garanties de prêts. Elle ne demande plus de seuil minimum de notation financière.
L'heure n'est pourtant pas à l'optimisme. La banque centrale allemande apprécie peu ces mesures qu'elle considère comme politiques et conduisant à une mutualisation de la dette. Le représentant allemand à la BCE aurait voté contre. De plus, la BCE révise une fois de plus à la baisse des prévisions de croissance pour la zone Euro. Elle anticipe une baisse moyenne du PIB (Produit Intérieur Brut) de 0,4% pour 2012 et une croissance de 0,5% en 2013.
Les bourses, en Europe comme aux Etats Unis, ont immédiatement salué ces déclarations par des bonds variant de 2 à 4%, alors que certains taux commençaient à baisser (France, Italie, Espagne).