
Les banques doivent mettre en place un mécanisme qui leur accorde davantage de visibilité auprès des comptes des entreprises. (Photo F. Dubessy)
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
L'Algérie demande des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario
-
La France et la Tunisie s'accordent pour normaliser la délivrance des visas
MAROC. Libéraliser une économie ne suffit pas… Encore faut-il que les entreprises puissent recourir au crédit de manière égale pour se développer, investir, innover ou prévoir des actions de formation ou de recherche. Au Maroc, il existe un « véritable problème d’allocation des ressources qui freine la compétitivité des entreprises », fait valoir Patricia Augier, directrice-adjointe du Centre de Recherche en Développement Economique et Finances Internationales (DEFI) à l’Université de la Méditerranée.
Co-auteure d’un rapport remis au Femise en juillet 2010 (recherche Femise FEM33-23) intitulé « Intégration poussée et productivité des entreprises » aux côtés de chercheurs marocains et britanniques, elle met en avant, au fil des 127 pages du document, l’impact et le rôle de l’environnement économique sur la productivité des entreprises. Avec pour critères, la qualité du système bancaire marocain, le développement des infrastructures et le cadre réglementaire et administratif.
Co-auteure d’un rapport remis au Femise en juillet 2010 (recherche Femise FEM33-23) intitulé « Intégration poussée et productivité des entreprises » aux côtés de chercheurs marocains et britanniques, elle met en avant, au fil des 127 pages du document, l’impact et le rôle de l’environnement économique sur la productivité des entreprises. Avec pour critères, la qualité du système bancaire marocain, le développement des infrastructures et le cadre réglementaire et administratif.

Les crédits sont généralement accordés aux entreprises qui exportent ou ayant un fort pouvoir de lobbying.(Photo F. Dubessy)
CRITERES D'ATTRIBUTION DES PRETS A REVOIR
Patricia Augier démontre la nécessité pour le royaume chérifien d’améliorer le système comptable des entreprises et insiste sur la transparence des comptes. « Il faut mettre en place un mécanisme qui offre aux banques une meilleure visibilité et qui leur donne la capacité de prendre des risques.
Les établissements financiers doivent modifier leurs critères d’attribution des prêts», martèle Patricia Augier qui a constaté en outre que ce problème d’allocation n’apparaît pas pour le groupe des entreprises ayant leurs comptes certifiés.. Et de soulever un paradoxe : Les crédits sont généralement accordés aux grandes entreprises, celles qui exportent ou qui possèdent des capitaux étrangers ou un fort pouvoir de lobbying…. A l’inverse, les Pme endettées connaissent des difficultés de financement. Sans compter qu’au Maroc, les garanties bancaires sont généralement des hypothèques sur les biens mobiliers et immobiliers personnels. Un véritable obstacle au développement des affaires !
Autre constat mis en évidence dans le rapport. L’écart de productivité des entreprises d’un même domaine d’activité ou d’une même région. « Les Pme peuvent subir la concurrence des entreprises du secteur informel et des écarts notables de la fiscalité locale qui crée un manque de visibilité. L’hétérogénéité de la fiscalité et les lourdeurs administratives touchent surtout les petites entreprises. Celles qui généralement n’exportent pas ou qui ne possèdent pas de capitaux étrangers», ajoute Patricia Augier. Fruit d’une année de recherches, le rapport est disponible sur le site du Femise et du DEFI.
English version
Article écrit en partenariat avec le femise
Les établissements financiers doivent modifier leurs critères d’attribution des prêts», martèle Patricia Augier qui a constaté en outre que ce problème d’allocation n’apparaît pas pour le groupe des entreprises ayant leurs comptes certifiés.. Et de soulever un paradoxe : Les crédits sont généralement accordés aux grandes entreprises, celles qui exportent ou qui possèdent des capitaux étrangers ou un fort pouvoir de lobbying…. A l’inverse, les Pme endettées connaissent des difficultés de financement. Sans compter qu’au Maroc, les garanties bancaires sont généralement des hypothèques sur les biens mobiliers et immobiliers personnels. Un véritable obstacle au développement des affaires !
Autre constat mis en évidence dans le rapport. L’écart de productivité des entreprises d’un même domaine d’activité ou d’une même région. « Les Pme peuvent subir la concurrence des entreprises du secteur informel et des écarts notables de la fiscalité locale qui crée un manque de visibilité. L’hétérogénéité de la fiscalité et les lourdeurs administratives touchent surtout les petites entreprises. Celles qui généralement n’exportent pas ou qui ne possèdent pas de capitaux étrangers», ajoute Patricia Augier. Fruit d’une année de recherches, le rapport est disponible sur le site du Femise et du DEFI.
English version
Article écrit en partenariat avec le femise