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Econostrum.info : Que pèse aujourd'hui Anima ?
Emmanuel Noutary : Soixante-sept organisations adhérentes dans vingt-deux pays. Anima regroupait à sa naissance des agences de promotion de l'investissement, mais nous avons très vite décidé de nous ouvrir aux acteurs régionaux publics, aux organisations internationales et au secteur privé. Ce dernier représente aujourd'hui 40% de nos adhérents. Durant nos quinze ans d’existence, nous avons appris en marchant. Aujourd'hui, nous nous définissons comme une fabrique de solutions. Quand nous identifions un problème, ou quand on nous en soumet un, nous sommes capable grâce à la qualité de nos adhérents de mettre autour de la table tous les bons partenaires susceptibles de le résoudre. Notre équipe compte quinze salariés, pour un budget de 1,6 M€. Nous gérons 4 à 5 M€ de fonds chaque année. Nous en reversons les trois quarts à nos partenaires.
Votre assemblée générale a élu un nouveau conseil d'administration ?
EN: Oui, pour trois ans. Treize pays y sont représentés. Tarak Chérif* le préside.
Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
EN: Notre gros dossier, c'est l'intégration des pays méditerranéens dans les chaînes de valeurs mondiales. La pandémie a rebattu les cartes et ouvre des opportunités de relocalisation dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. Ils peuvent fournir une partie des importations européennes qui viennent actuellement d'Asie. Reste à déterminer quels pays et quels produits. Nous anticipons les secteurs, nous connectons les entreprises. Ce chantier nous occupera pendant plusieurs années. Nous pensons que les clusters peuvent jouer un grand rôle dans ces relocalisations en Méditerranée, un bon moyen de mobiliser les entreprises. Nous allons lancer le 1er avril « Euromed Cluster Forward », un grand programme de prospective sectoriel financé en partie sur fonds européens.
Anima se concentre exclusivement sur la Méditerranée ?
EN: Pas seulement. Depuis 2018, nous ciblons l'ensemble de l'Afrique. Nous élargissons notre horizon. De même, si au départ nous vivions sur financements européens, nous travaillons aujourd'hui avec l'AFD, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Business France, la BEI, les agences de coopération internationale allemande et belge et beaucoup d'autres.
*Tunisien, Tarak Chérif cumule les responsabilités. Patron du groupe tunisien Alliance One (3 000 salariés dans l’industrie, la distribution, l’agriculture, et les services), il préside la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (Conect) qu'il a fondé en 2011.