
Denis Philippe et Bruno Huss veulent changer le modèle économique de la Cres et en faire l'outil de conquête des marchés pour l'Economie Sociale (photo MN)
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FRANCE. Le risque politique est-il générateur de logiques économiques saines ? Après dix-sept années, le Conseil Régional Provence-Alpes Côte d'Azur, gouverné à gauche, « qui nous a apporté un fort soutien », pourrait basculer en décembre 2015 à droite, voire à l’extrême droite, lors d’élections régionales où la gauche est aujourd’hui donnée largement perdante.
Pour le nouveau président de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale (Cres), Denis Philippe, il est temps d’anticiper une baisse drastique des aides publiques redoutée. Pour cela il souhaite diversifier les sources de revenus de cet organisme de soutien à l'économie dite sociale et solidaire : mutuelles, banques coopératives, sociétés coopératives de production et associations.
Il vient ainsi de saisir la possibilité offerte au secteur associatif par la loi Hamon, l’éphémère et unique ministre de l’Economie Sociale et Solidaire qui ait jamais obtenu un maroquin en France.
« Nous avons émis 500 k€ de titres associatifs, remboursables dans cinq à sept ans, avec un intérêt de 2% ». C’est une première en France. Dix souscripteurs, tous des grands comptes, banques coopératives et fédérations mutualistes, ont acquis ces titres, « afin de nous aider à lancer la réforme de notre modèle économique », explique Denis Philippe.
Jusqu’à présent la Cres vivait essentiellement de subventions (1 M€ du Conseil Régional Paca en 2015) pour animer, notamment, un observatoire de l’ESS producteur d’études et statistiques. Elle va désormais développer un pôle de soutien aux structures de l’Economie Sociale et Solidaire.
Pour le nouveau président de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale (Cres), Denis Philippe, il est temps d’anticiper une baisse drastique des aides publiques redoutée. Pour cela il souhaite diversifier les sources de revenus de cet organisme de soutien à l'économie dite sociale et solidaire : mutuelles, banques coopératives, sociétés coopératives de production et associations.
Il vient ainsi de saisir la possibilité offerte au secteur associatif par la loi Hamon, l’éphémère et unique ministre de l’Economie Sociale et Solidaire qui ait jamais obtenu un maroquin en France.
« Nous avons émis 500 k€ de titres associatifs, remboursables dans cinq à sept ans, avec un intérêt de 2% ». C’est une première en France. Dix souscripteurs, tous des grands comptes, banques coopératives et fédérations mutualistes, ont acquis ces titres, « afin de nous aider à lancer la réforme de notre modèle économique », explique Denis Philippe.
Jusqu’à présent la Cres vivait essentiellement de subventions (1 M€ du Conseil Régional Paca en 2015) pour animer, notamment, un observatoire de l’ESS producteur d’études et statistiques. Elle va désormais développer un pôle de soutien aux structures de l’Economie Sociale et Solidaire.
Répondre aux appels d'offres et appels à projets européens

Il y a 15 ans la Secmmi, un chaudronnier d'Avignon aurait du déposer le bilan. Ses salariés l'ont repris et la gèren en Scop. Elle développe en 2014 un CA de 7 M€ et se heurte au manque de candidatures quand elle embauche des chaudronniers, mais rachète d'autres scops en Provence, complémentaires à son activité (photo MN)
Répondre efficacement à un appel d’offres en agglomérant banque, entreprises de production et de services, ou à un appel à projets européens « réclame un travail complexe qui effraie nos structures, pourtant présentes dans 94% des métiers existants. Nous allons les aider à y aller avec des prestations payantes » souligne le trésorier de la Cres, Bruno Huss.
Enfin, avec une centaine de cotisants dans la région à peine, sur un potentiel de 16 600 entités, la crédibilité de la Chambre était en jeu. « Bien des structures fréquentent la Chambre pour profiter de ses études et de ses contacts, puis l’oublie très vite » regrette Denis Philippe. « Nous allons donc conscientiser ce secteur. »
Sans avoir encore réglé toutes les conditions de son action pédagogique. Le montant des cotisations d’associations, objet de multiples arbitrages, doit aussi être harmonisé entre les Chambres Régionales du territoire français. Il ne sera définitivement connu qu’en juin 2016.
Mais plutôt que la cuisine interne, Denis Philippe préfère rappeler qu’en Provence, l’ESS représente 132 000 emplois, soit 13% du total de l’emploi privé. « Non délocalisables, ils contribuent au développement régional car les richesses produites sont réinvesties sur le territoire ».
Enfin, avec une centaine de cotisants dans la région à peine, sur un potentiel de 16 600 entités, la crédibilité de la Chambre était en jeu. « Bien des structures fréquentent la Chambre pour profiter de ses études et de ses contacts, puis l’oublie très vite » regrette Denis Philippe. « Nous allons donc conscientiser ce secteur. »
Sans avoir encore réglé toutes les conditions de son action pédagogique. Le montant des cotisations d’associations, objet de multiples arbitrages, doit aussi être harmonisé entre les Chambres Régionales du territoire français. Il ne sera définitivement connu qu’en juin 2016.
Mais plutôt que la cuisine interne, Denis Philippe préfère rappeler qu’en Provence, l’ESS représente 132 000 emplois, soit 13% du total de l’emploi privé. « Non délocalisables, ils contribuent au développement régional car les richesses produites sont réinvesties sur le territoire ».