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MEDITERRANEE. Dans son étude "les nouvelles routes du commerce méditerranéen ", la Coface constate que, depuis les années 2000, "la récente montée du protectionnisme est en train de transformer le vaste réseau d'accords de libre-échange et redessine les routes du commerce au sein de la Méditerranée". Pour le spécialiste français de l'assurance-crédit et de la gestion des risques (1,4 mrd€ de chiffre d'affaires et 4 100 salariés), "les nouvelles routes du commerce méditerranéen passeront par le Sud et l'Est de la région".
Cette évolution s'explique par la multiplication des accords intra-méditerranéens (deux en 1995 et vingt en 2018) et la spécialisation des économies de ces sous-régions dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée. Une montée en gamme qui se traduit par une progression des exportations de biens liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) comme en Tunisie et au Maroc. Mais aussi dans le secteur automobile comme le montre le Maroc (l'automobile représente 13% de l'ensemble des exportations du pays) ou encore la Turquie (passée de 2% à 13% des exportations automobiles régionales entre 2000 et 2016) avec l'essor de chaînes de valeur intégrées.
Avec pour conséquence induite que les biens à plus faible valeur ajoutée, comme ceux des secteurs du textile-habillement, sont désormais moins échangés dans la région (baisse de 24% des exportations de textile entre la Tunisie et la France entre 2000 et 2016).
A noter également l'émergence de nouveaux acteurs dans l’approvisionnement en matières premières (énergie, chimie et construction) avec la Grèce, Chypre, Malte et l’Égypte.
Cette évolution s'explique par la multiplication des accords intra-méditerranéens (deux en 1995 et vingt en 2018) et la spécialisation des économies de ces sous-régions dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée. Une montée en gamme qui se traduit par une progression des exportations de biens liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) comme en Tunisie et au Maroc. Mais aussi dans le secteur automobile comme le montre le Maroc (l'automobile représente 13% de l'ensemble des exportations du pays) ou encore la Turquie (passée de 2% à 13% des exportations automobiles régionales entre 2000 et 2016) avec l'essor de chaînes de valeur intégrées.
Avec pour conséquence induite que les biens à plus faible valeur ajoutée, comme ceux des secteurs du textile-habillement, sont désormais moins échangés dans la région (baisse de 24% des exportations de textile entre la Tunisie et la France entre 2000 et 2016).
A noter également l'émergence de nouveaux acteurs dans l’approvisionnement en matières premières (énergie, chimie et construction) avec la Grèce, Chypre, Malte et l’Égypte.
381 mesures protectionnistes
De nouveaux flux bilatéraux émergent donc (voir carte ci-dessus) sur les secteurs de l'énergie (97% des exportations maltaises vers l'Égypte en 2016 contre 15% en 2000), la chimie (49,1% des exportations égyptiennes vers la France en 2016 contre 9% en 2000), l'automobile (79% des exportations marocaines vers l'Égypte en 2016 contre 1,5% en 2000 et 71,6% des exportations turques vers la Slovénie en 2016 contre 37,1% en 2000) et les TIC (41,5% des exportations tunisiennes vers la France en 2016 contre 21,3% en 2000).
Demeure un point noir : "la lente régression de l'intégration en Méditerranée" comme le souligne la Coface dans son document.
La part du commerce intra-méditerranéen s'établissait à 31% en 2001, elle chute à 29,1% à fin 2016. "La multiplication des accords commerciaux ne semble pas avoir porté ses fruits", constate le document.
Alors que la part de l'Euro-Med dans le commerce régional s'établit à 79,4%, elle tombe à 10,1% pour la sous-région Sud-Med, à 8,4% pour l'Est-Med et à 2% pour les Balkans.
Selon l'étude de l'assureur-crédit, "la concurrence entre les pays du Sud et de l’Est spécialisés dans les secteurs agricole et textile est souvent le premier argument brandi pour justifier de cet échec mais il n’est pas le seul. La crise de 2009, puis les printemps arabes de 2011 ont eu un impact négatif sur le taux d’ouverture des pays de la région, en freinant davantage les pays du Sud et de l’Est-méditerranéen, à l’exception du Maroc. S’y ajoute la superposition des accords qui rend complexe le processus d’échanges, avec des conditions différentes d’un accord à un autre. En parallèle, malgré la volonté affichée de commercer davantage, le nombre de mesures protectionnistes (taxes, mesures anti-dumping, subventions publiques, quotas…) est en constante augmentation : depuis 2012, dans l’ensemble de la Méditerranée, 381 mesures protectionnistes nettes ont été mises en place, dont près de la moitié à l’encontre d’autres pays de la région".
Demeure un point noir : "la lente régression de l'intégration en Méditerranée" comme le souligne la Coface dans son document.
La part du commerce intra-méditerranéen s'établissait à 31% en 2001, elle chute à 29,1% à fin 2016. "La multiplication des accords commerciaux ne semble pas avoir porté ses fruits", constate le document.
Alors que la part de l'Euro-Med dans le commerce régional s'établit à 79,4%, elle tombe à 10,1% pour la sous-région Sud-Med, à 8,4% pour l'Est-Med et à 2% pour les Balkans.
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