GRÈCE. L’attentat dont a été victime, jeudi 25 mai 2017, l’ex-premier ministre grec (entre 2011 et 2012) Lucas Papademos (légèrement blessé) est peut être une première en ce qui concerne la personne visée. Jamais en Grèce un aussi haut fonctionnaire - il dirigeait la Banque de Grèce de 1994 à 2002 et a piloté le passage à l'euro - n’avait été ciblé mais ce n’est en aucun cas une surprise en soi. La lutte armée en Grèce ne date pas d’hier. Plusieurs groupes ont sévit ces quarante-deux dernières années dans plus d'une centaines d'attentats avec un bilan de vingt-trois victimes et plusieurs blessées. Ils ont été démantelés, leur membres jugés et emprisonnés à de lourde peines de prison mais visiblement la relève est toujours là.
La lutte armée est présente dans la vie politique grecque depuis 1975, date la première victime des terroristes du fameux groupe Révolutionnaire 17 novembre. Ces extrémistes restent populaires jusque dans le milieu dans années 90. Le groupe faisait alors figure de justicier. Il n'a jamais frappé aveuglément. Ses frappes étaient mortelles mais chirurgicales. Elles visaient des anciens bourreaux de la dictature passés au travers des mailles de la justice, des diplomates, des policiers, des fonctionnaires ou des hommes d’affaires.
Une jeunesse qui n'a plus rien à perdre
Le 17 novembre a perdu sa popularité lorsqu'il a tué, dans un attentat au lance-roquette qui visait le ministre des Finances de l’époque, un jeune étudiant qui passait par là à deux pas du Parlement. Le groupe a été démantelé en 2002. Mais, depuis la relève a été assuré.
Pas moins de quatre groupes terroristes sévissent dans le pays : la Lutte armée populaire, la Lutte Révolutionnaire, la Secte des Révolutionnaires et la Conspiration des cellules de feu. Plusieurs membres des ces groupes se trouvent sous les verrous. Cependant, à chaque fois d’autres reprennent le flambeau. D'ailleurs, c’est au groupe Conspiration des Cellules de feu que la police attribue l’attentat à la lettre piégée de jeudi dernier. C’est leur mode opérationnel par excellence : en 2010 ils avaient envoyé des lettres piégées à plusieurs dirigeants européens. En mars 2017, c’est le bureau du FMI à Paris qui était visé. Une partie des jeunes en Grèce s’est de facto radicalisée. Cela se manifeste dans l’extrême violences des manifestations ou souvent se déroulent des corps à corps entre jeunes et membres des forces de l'ordre. La police se déclare très préoccupée de cette résilience terroriste dans le pays qui risque d’aller en s’aggravant. Les conditions socio-économiques du pays, les huit ans de récession et l’absence de sortie de crise favorisent le recrutement extrémiste et la radicalisation des contestataires qui visiblement n'ont plus rien à perdre : 52% des jeunes en Grèce se trouvent au chômage et plus de 450 000 ont quitté le pays pour un meilleur avenir.
L’ attentat contre l'ex-premier ministre intervient après l'adoption par le pays de nouvelles mesures d'austérité d'un montant de 4,9 mrds€ prorogeant jusqu'en 2021 la rigueur imposée par les créanciers de la Grèce sans que ne soit abordée la question cruciale de l’allègement de la dette estimée à 179%.
Pas moins de quatre groupes terroristes sévissent dans le pays : la Lutte armée populaire, la Lutte Révolutionnaire, la Secte des Révolutionnaires et la Conspiration des cellules de feu. Plusieurs membres des ces groupes se trouvent sous les verrous. Cependant, à chaque fois d’autres reprennent le flambeau. D'ailleurs, c’est au groupe Conspiration des Cellules de feu que la police attribue l’attentat à la lettre piégée de jeudi dernier. C’est leur mode opérationnel par excellence : en 2010 ils avaient envoyé des lettres piégées à plusieurs dirigeants européens. En mars 2017, c’est le bureau du FMI à Paris qui était visé. Une partie des jeunes en Grèce s’est de facto radicalisée. Cela se manifeste dans l’extrême violences des manifestations ou souvent se déroulent des corps à corps entre jeunes et membres des forces de l'ordre. La police se déclare très préoccupée de cette résilience terroriste dans le pays qui risque d’aller en s’aggravant. Les conditions socio-économiques du pays, les huit ans de récession et l’absence de sortie de crise favorisent le recrutement extrémiste et la radicalisation des contestataires qui visiblement n'ont plus rien à perdre : 52% des jeunes en Grèce se trouvent au chômage et plus de 450 000 ont quitté le pays pour un meilleur avenir.
L’ attentat contre l'ex-premier ministre intervient après l'adoption par le pays de nouvelles mesures d'austérité d'un montant de 4,9 mrds€ prorogeant jusqu'en 2021 la rigueur imposée par les créanciers de la Grèce sans que ne soit abordée la question cruciale de l’allègement de la dette estimée à 179%.