
Philippe Bernand veut atteindre voire dépasser les 10 millions de passagers en 2019 (photo : F.Dubessy)
FRANCE. L'aéroport Marseille Provence enregistre de nouveaux records en 2018 avec un trafic de 9,39 millions de passagers (9 390 371 précisément) en hausse de 4,3% pour un gain de près de 400 000 voyageurs et un trafic fret de 56 695 tonnes (+1%).
"L'aéroport se trouve en bonne santé dans un contexte national et international difficile pour le transport aérien", souligne Jean-Paul Ourliac, président du Conseil de surveillance de la plate-forme phocéenne. Philippe Bernand, président du Directoire, reconnaît aussi "un premier semestre compliqué sur le plan aérien avec notamment les problèmes sociaux, les grèves du contrôle aérien mais aussi les gilets jaunes en décembre."
La croissance est tirée par l'international (+6%) qui, avec 61% du trafic (60% en 2017) et 3,6 millions de passagers se détache de plus en plus du national (+2,3%). "En l'espace de quinze ans, la proportion s'est exactement inversée entre l'international et le national", constate Julien Boullay, directeur marketing et communication.
Si Paris (1,6 million de passagers) occupent toujours la première place des destinations en national, c'est Bordeaux (326 943 passagers) qui affiche la plus importante hausse (+10,7%) et pourrait même dépasser Nantes en 2019 avec le développement de l'offre d'easyJet.
"L'aéroport se trouve en bonne santé dans un contexte national et international difficile pour le transport aérien", souligne Jean-Paul Ourliac, président du Conseil de surveillance de la plate-forme phocéenne. Philippe Bernand, président du Directoire, reconnaît aussi "un premier semestre compliqué sur le plan aérien avec notamment les problèmes sociaux, les grèves du contrôle aérien mais aussi les gilets jaunes en décembre."
La croissance est tirée par l'international (+6%) qui, avec 61% du trafic (60% en 2017) et 3,6 millions de passagers se détache de plus en plus du national (+2,3%). "En l'espace de quinze ans, la proportion s'est exactement inversée entre l'international et le national", constate Julien Boullay, directeur marketing et communication.
Si Paris (1,6 million de passagers) occupent toujours la première place des destinations en national, c'est Bordeaux (326 943 passagers) qui affiche la plus importante hausse (+10,7%) et pourrait même dépasser Nantes en 2019 avec le développement de l'offre d'easyJet.
Six destinations méditerranéennes dans le Top 10
A l'international, Londres reste largement la première destination desservies avec 608 987 passagers devant Amsterdam (326 799 passagers). Six villes méditerranéennes se trouvent dans le Top 10 avec notamment la troisième Alger (321 601 passagers) mais aussi la bonne performance d'Istanbul (+25%), dixième en 2017 et qui prend la huitième place en 2018 grâce au renforcement de fréquences proposé par les deux compagnies turques, Turkish Airlines et Pegasus. Les autres sont Rome (6e), Lisbonne (7e), Tunis (9e) et Madrid (10e).
HOP ! Air France (2,7 millions de passagers) et Ryanair (1,8 million) continue de dominer le trafic devant Air Corsica (près de 640 000 passagers). A noter l'arrivée dans le Top 10 de l'Espagnole Volotea (9e) devant Tunisair. Julien Boullay s'intéresse également au classement des plus belles progressions en terme d'accueil de passagers : Volotea (+100 000 passagers avec l'installation d'une base sur le tarmac phocéen et une croissance de 28,3%), Lufthansa et Air Austral. "Ce podium nous plait car il reflète la stratégie de l'aéroport Marseille Provence avec le développement du point à point, le renforcement de l'accessibilité aux grands hubs internationaux et le long courrier", remarque le directeur marketing et communication.
HOP ! Air France (2,7 millions de passagers) et Ryanair (1,8 million) continue de dominer le trafic devant Air Corsica (près de 640 000 passagers). A noter l'arrivée dans le Top 10 de l'Espagnole Volotea (9e) devant Tunisair. Julien Boullay s'intéresse également au classement des plus belles progressions en terme d'accueil de passagers : Volotea (+100 000 passagers avec l'installation d'une base sur le tarmac phocéen et une croissance de 28,3%), Lufthansa et Air Austral. "Ce podium nous plait car il reflète la stratégie de l'aéroport Marseille Provence avec le développement du point à point, le renforcement de l'accessibilité aux grands hubs internationaux et le long courrier", remarque le directeur marketing et communication.
10 millions de passagers en 2019

Julien Boullay constate un inversement de tendance dans la ventilation entre le trafic national et international (photo : F.Dubessy)
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Pour 2019, les ambitions demeurent grandes avec 167 lignes directes, 120 destinations, 31 pays et 38 compagnies. "Nous visons les 10 millions de passagers. Nous voulons les approcher, les atteindre et même les dépasser", insiste Philippe Bernand. Pour le président du Directoire, "10 millions de passagers représentent plus qu'un cap, plus qu'un million de plus. 10 millions de passagers, c'est entrer dans la cour des aéroports qui comptent." En 2025, l'aéroport Marseille Provence devraient atteindre les 12 millions de passagers selon Julien Boullay.
Vingt-et-une nouvelles lignes seront ouvertes et quatre compagnies régulières arriveront (Aeroflot, SAS, Sun Express, et Laudamotion)
Ryanair créera l'événement fin mars 2019 en rouvrant sa base avec deux avions. Ceci lui permettra d'offrir quarante destinations en tout avec notamment comme nouveautés en Méditerranée Bordeaux, Bologne, Alicante, Naples mais aussi Agadir et Ouarzazate. "Deux lignes que Ryanair ne pouvait pas opérer sans base à Marseille à cause d'un temps de vol plus long", précise Julien Boullay.
Plusieurs nouvelles villes méditerranéennes jusqu'alors non desservies depuis Marseille viendront compléter ce programme : Izmir (Sun Express), Ouarzazate (Ryanair), et trois proposées par Volotea, grâce à sa nouvelle base, : Rijeka, Bari et Cagliari.
Vingt-et-une nouvelles lignes seront ouvertes et quatre compagnies régulières arriveront (Aeroflot, SAS, Sun Express, et Laudamotion)
Ryanair créera l'événement fin mars 2019 en rouvrant sa base avec deux avions. Ceci lui permettra d'offrir quarante destinations en tout avec notamment comme nouveautés en Méditerranée Bordeaux, Bologne, Alicante, Naples mais aussi Agadir et Ouarzazate. "Deux lignes que Ryanair ne pouvait pas opérer sans base à Marseille à cause d'un temps de vol plus long", précise Julien Boullay.
Plusieurs nouvelles villes méditerranéennes jusqu'alors non desservies depuis Marseille viendront compléter ce programme : Izmir (Sun Express), Ouarzazate (Ryanair), et trois proposées par Volotea, grâce à sa nouvelle base, : Rijeka, Bari et Cagliari.
Marseille Provence reste premier aéroport de Méditerranée occidentale en fret express
En 2018, l'aéroport Marseille a réalisé un chiffre d'affaires de 148 M€ (+5,7%) qui voit les recettes extra-aéronautiques progresser pour peser 46% des recettes totales contre 28% pour l'aéronautique et 26% pour les taxes d'aéroport.
La marge (EBE/CA) s'établit à 31%. Ce bon résultat permet d'assurer le total autofinancement de ses investissements, auquel sont contraints tous les grands aéroports régionaux. Après 42 M€ en 2018 (44% dans les investissements capacitifs, 47% dans le renouvellement et entretien ainsi que 9% dans l'amélioration de l'expérience passagers), l'enveloppe sera portée à 46 M€ en 2019 avec notamment la poursuite des études du projet d'extension du terminal 1 (coeur d'aéroport dont la première pierre sera posée en 2020 pour une livraison en 2023) et un appel d'offres en cours de finalisation pour un parking à étages (silo) avec panneaux photovoltaïques d'un total de 2 200 places (30 M€ d'investissement). La plate-forme va également construire un nouvel immeuble de 6 200 m² (13 à 14 M€ d'investissement) pour rassembler en un seul lieu ses 340 salariés aujourd'hui disséminés. Les travaux débuteront en 2019 pour une livraison en septembre 2020.
Le fret reste stable (+1%) après un exercice difficile. Mais, l'aéroport Marseille Provence demeure le premier aéroport régional en France et de la Méditerranée occidentale pour le fret express. Ce segment représente 50 443 tonnes (+0,9%) contre 6 252 tonnes pour le fret traditionnel en hausse de 1,4%.
En 2019, Philippe Bernand entend "développer (sa) position de hub cargo entre l'Europe et l'Afrique du Nord." Le fret express va gagner 1 000 tonnes avec le transfert à Marseille par Chronopost du traitement des colis des Alpes-Maritimes qu passaient par l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Le président du Directoire veut aussi valoriser les soutes en fret traditionnel. Air Austral devrait ajouter 900 tonnes de plus grâce au développement de l'import, tout comme Aeroflot -(+ 100 tonnes).
Lire aussi : L'aéroport Marseille Provence va créer une zone de 50 000 m² dédiée au tertiaire
La marge (EBE/CA) s'établit à 31%. Ce bon résultat permet d'assurer le total autofinancement de ses investissements, auquel sont contraints tous les grands aéroports régionaux. Après 42 M€ en 2018 (44% dans les investissements capacitifs, 47% dans le renouvellement et entretien ainsi que 9% dans l'amélioration de l'expérience passagers), l'enveloppe sera portée à 46 M€ en 2019 avec notamment la poursuite des études du projet d'extension du terminal 1 (coeur d'aéroport dont la première pierre sera posée en 2020 pour une livraison en 2023) et un appel d'offres en cours de finalisation pour un parking à étages (silo) avec panneaux photovoltaïques d'un total de 2 200 places (30 M€ d'investissement). La plate-forme va également construire un nouvel immeuble de 6 200 m² (13 à 14 M€ d'investissement) pour rassembler en un seul lieu ses 340 salariés aujourd'hui disséminés. Les travaux débuteront en 2019 pour une livraison en septembre 2020.
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En 2019, Philippe Bernand entend "développer (sa) position de hub cargo entre l'Europe et l'Afrique du Nord." Le fret express va gagner 1 000 tonnes avec le transfert à Marseille par Chronopost du traitement des colis des Alpes-Maritimes qu passaient par l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Le président du Directoire veut aussi valoriser les soutes en fret traditionnel. Air Austral devrait ajouter 900 tonnes de plus grâce au développement de l'import, tout comme Aeroflot -(+ 100 tonnes).
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