
Le 6e Forum régional de l'UpM a permis d'échanger sur les priorités en Méditerranée (photo : Massimiliano Minocri/UpM)
MEDITERRANEE. Réunis à Barcelone, lundi 29 novembre 2021, pour leur 6e Forum régional, les ministres des Affaires étrangères de l'Union pour la Méditerranée (UpM) ont échangé sur les progrès accomplis depuis l'adoption de la feuille de route de l'organisation en 2017 centrée, depuis la précédente édition du Forum, sur cinq domaines prioritaires *. Depuis cette année charnière, "le dialogue politique au sein de l'UpM a été constamment renforcé, avec quatre forums régionaux au niveau des ministres des Affaires étrangères et neuf réunions ministérielles sectorielles qui ont abouti à des déclarations dans des domaines clés, allant du sujet de l'eau à l’émancipation des femmes", précise un communiqué. "De même, plus de 400 forums d’experts et groupes de travail de l’UpM avec plus de 30 000 acteurs de la région, ont permis de faciliter l'élaboration des politiques et l'implantation de plus de cinquante projets de coopération à travers toute la région", poursuit le texte.
Se tenant au lendemain de la première Journée de la Méditerranée établie en juillet 2021, cette rencontre co-présidée par Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères, a reconnu "l'importance jouée par l'UpM en tant que plate-forme unique, orientée vers l'action, qui promeut un dialogue et une coopération réguliers, et relève concrètement les défis communs en vue d'une région méditerranéenne plus pacifique, sûre, verte, prospère et inclusive" comme le souligne la déclaration finale.
Se tenant au lendemain de la première Journée de la Méditerranée établie en juillet 2021, cette rencontre co-présidée par Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères, a reconnu "l'importance jouée par l'UpM en tant que plate-forme unique, orientée vers l'action, qui promeut un dialogue et une coopération réguliers, et relève concrètement les défis communs en vue d'une région méditerranéenne plus pacifique, sûre, verte, prospère et inclusive" comme le souligne la déclaration finale.
Préserver l'unité de la Libye et de la Syrie
Les participants ont réaffirmé "la nécessité de renforcer les efforts pour résoudre les conflits et les crises prolongées qui privent la région de son droit à la paix et à la stabilité". Ils ont apporté leur soutien au processus de paix au Moyen-Orient et notamment aux récents accords pour améliorer les conditions socio-économiques dans les territoires palestiniens. Tout en soulignant "l'importance de maintenir le statu quo historique pour les lieux saints de Jérusalem" et "la nécessité de soutenir politiquement et financièrement" l'UNWRA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).
Sur le cas libyen, les ministres de l'UpM attendent un processus politique (l'élection présidentielle doit se dérouler le 24 décembre 2021), sous l'égide de l'Onu, qui "préserve l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale" du pays. Ils réclament la fin de "toute ingérence étrangère" pour aboutir à une "réconciliation nationale, à une paix et à une stabilité durable".
Le discours est semblable concernant la Syrie avec un appel à "une solution politique durable, authentique et inclusive qui préserve l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, rétablit la paix et la stabilité et crée les conditions pour le retour sûr, volontaire et digne des réfugiés".
Sur le cas libyen, les ministres de l'UpM attendent un processus politique (l'élection présidentielle doit se dérouler le 24 décembre 2021), sous l'égide de l'Onu, qui "préserve l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale" du pays. Ils réclament la fin de "toute ingérence étrangère" pour aboutir à une "réconciliation nationale, à une paix et à une stabilité durable".
Le discours est semblable concernant la Syrie avec un appel à "une solution politique durable, authentique et inclusive qui préserve l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, rétablit la paix et la stabilité et crée les conditions pour le retour sûr, volontaire et digne des réfugiés".
Cinq domaines clefs à la loupe de l'intégration euro-méditerranéenne
En marge de ce 6e Forum ont été présentées les conclusions du premier rapport sur l'état de cette intégration euro-méditerranéenne. Commandé à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) par l'UpM et financé par la GmbH (coopération allemande), ce document de 212 pages analyse cinq domaines clefs : les échanges commerciaux, la finance, les infrastructures, la circulation des personnes, la recherche et l'enseignement supérieur. Il met en exergue "le potentiel inexploité de l'intégration régionale" dans cette partie du monde.
Le rapport révèle que, depuis la fin des années 90, la Jordanie et le Liban ont perdu du terrain pour de nombreux articles manufacturés, tandis que l'Algérie et l'Albanie ont rencontré des difficultés dans la diversification de leurs exportations. "Alors que nous œuvrons pour la reprise après la pandémie, nous avons une chance unique de remettre en question nos fonctionnements et d’explorer le potentiel de la région", commente Nasser Kamel. Pour le secrétaire général de l'UpM, "l'intégration consiste à éliminer les obstacles au commerce et à l'investissement, à établir des liens par-delà les frontières et à faciliter la circulation des personnes, des biens et des idées. Elle est essentielle pour stimuler le commerce, l'innovation et l'investissement, et créer des emplois dans toute la région. L'approfondissement de l'intégration et de la coopération entre les pays sera déterminant pour la reprise économique de la région après la pandémie de Covid-19."
Le secrétaire général de l'IUpM se félicite de "la volonté des États membres de l'UpM, liés par leur détermination commune pour une coopération euro-méditerranéenne forte, de construire une reprise inclusive et durable pour tous." Et affirme que "les femmes et les jeunes, qui font partie des personnes souffrant le plus des conséquences la pandémie, continueront d'être au cœur de la réponse de l’UpM."
Le rapport révèle que, depuis la fin des années 90, la Jordanie et le Liban ont perdu du terrain pour de nombreux articles manufacturés, tandis que l'Algérie et l'Albanie ont rencontré des difficultés dans la diversification de leurs exportations. "Alors que nous œuvrons pour la reprise après la pandémie, nous avons une chance unique de remettre en question nos fonctionnements et d’explorer le potentiel de la région", commente Nasser Kamel. Pour le secrétaire général de l'UpM, "l'intégration consiste à éliminer les obstacles au commerce et à l'investissement, à établir des liens par-delà les frontières et à faciliter la circulation des personnes, des biens et des idées. Elle est essentielle pour stimuler le commerce, l'innovation et l'investissement, et créer des emplois dans toute la région. L'approfondissement de l'intégration et de la coopération entre les pays sera déterminant pour la reprise économique de la région après la pandémie de Covid-19."
Le secrétaire général de l'IUpM se félicite de "la volonté des États membres de l'UpM, liés par leur détermination commune pour une coopération euro-méditerranéenne forte, de construire une reprise inclusive et durable pour tous." Et affirme que "les femmes et les jeunes, qui font partie des personnes souffrant le plus des conséquences la pandémie, continueront d'être au cœur de la réponse de l’UpM."
33 accords commerciaux au sein de l'Euroméditerranée
Les pays de l'UpM représentaient 33% des exportations mondiales en 2018, soit plus de 6 billions $ de marchandises échangées. Cette valeur a triplé depuis 1996. Reste que "le poids de cette région dans le monde a reculé ces dernières décennies du fait de l’importance croissante des économies émergentes dans le commerce mondial", précise le rapport.
Le document pointe que "si les différentes parties reconnaissent l’importance des échanges de services, comme l’attestent certains accords régionaux comme l’Accord de libre-échange d’Agadir (auquel s’ajoutent des négociations bilatérales en cours, mais pas encore en vigueur, notamment entre l’UE et le Maroc et entre l’UE et la Tunisie), seuls les accords d’association entre l’UE et les Balkans occidentaux réglementent les échanges de services".
Même si pas moins de trente-trois accords commerciaux se trouvent actuellement en vigueur au sein de la région euro-méditerranéenne, "il subsiste un potentiel inexploité d'expansion des échanges entre les différents sous-groupes, principalement entre les Balkans occidentaux et Israël et les pays du Levant, et entre Israël et les pays du Levant et les pays d'Afrique du Nord", met en exergue l'étude.
Parmi les points positif, figure la Tunisie, la Turquie et la Bosnie-Herzégovine. Ces pays se sont éloignés de leur secteur d'exportation traditionnel (agriculture, textile) pour commercialiser à l'extérieur un large éventail de produits, y compris les équipements de transport et les machines électroniques. Au contraire de l'Algérie (secteur minier) et l'Albanie (textile).
Lire le rapport d'étape "Intégration régionale dans l'Union pour la Méditerranée (en français)
Read the progress report "Regional integration in the Union for the Mediterranean (in english)
Le document pointe que "si les différentes parties reconnaissent l’importance des échanges de services, comme l’attestent certains accords régionaux comme l’Accord de libre-échange d’Agadir (auquel s’ajoutent des négociations bilatérales en cours, mais pas encore en vigueur, notamment entre l’UE et le Maroc et entre l’UE et la Tunisie), seuls les accords d’association entre l’UE et les Balkans occidentaux réglementent les échanges de services".
Même si pas moins de trente-trois accords commerciaux se trouvent actuellement en vigueur au sein de la région euro-méditerranéenne, "il subsiste un potentiel inexploité d'expansion des échanges entre les différents sous-groupes, principalement entre les Balkans occidentaux et Israël et les pays du Levant, et entre Israël et les pays du Levant et les pays d'Afrique du Nord", met en exergue l'étude.
Parmi les points positif, figure la Tunisie, la Turquie et la Bosnie-Herzégovine. Ces pays se sont éloignés de leur secteur d'exportation traditionnel (agriculture, textile) pour commercialiser à l'extérieur un large éventail de produits, y compris les équipements de transport et les machines électroniques. Au contraire de l'Algérie (secteur minier) et l'Albanie (textile).
Lire le rapport d'étape "Intégration régionale dans l'Union pour la Méditerranée (en français)
Read the progress report "Regional integration in the Union for the Mediterranean (in english)
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Accord entre l'UpM et le Pnud Parallèlement à ce 6e Forum régional, un nouveau protocole d'accord d'une durée de trois ans a été paraphé entre l'UpM et le Bureau régional pour les Etats arabes du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Visant à "renforcer la paix et la prospérité dans des régions clefs", il prévoit un renforcement de la coopération entre les deux partenaires dans les domaines de l'intégration économique, l'action climat et l'accompagnement des femmes et des jeunes. |