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Le siège de l'UpM à Barcelone va-t-il devenir une coquille vide ? (photo F.Dubessy)
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MÉDITERRANÉE. Nicolas Sarkozy doit se sentir bien seul. Le président français avait porté triomphalement en juillet 2008 l'Union pour la Méditerranée (UpM) sur les fonts baptismaux à Paris et réussit à réunir quarante trois Etats sous cette bannière destinée à instaurer paix et prospérité sur les deux rives de la Méditerranée.
Cette UpM se trouve bien mal en point aujourd'hui alors que le processus de paix entre Israël et l'Autorité
palestinienne s'enlise et que les révolutions grondent en Méditerranée. Les gouvernants, acteurs de l'UpM, voient leur pouvoir leur échapper.
Pire, le co-président de cette nouvelle institution n'est autre qu'Hosni Moubarak dont le trône vacille sous le grondement de son peuple.
Dur coup pour la légitimité même de l'UpM.
Les annulations de nombreuses réunions pour des conflits entre nations a débouché en novembre 2010 sur une énième annulation du Premier sommet de l'UpM qui devrait se tenir à Barcelone. Quelques mois après, le 26 janvier 2011, Ahmad Massa'deh élu depuis seulement un an, annonçait sa démission de son poste de Secrétaire général de l'UpM. Il invoquait alors le changement des conditions dans lesquelles il avait accepté son poste.
Plus qu'un seul co-président, plus de secrétaire général, reste des locaux catalans occupés par un personnel bien désœuvré.
L'idée de réunir Europe et pays du sud de la Méditerranée reste pourtant belle sur le papier.
