ESPAGNE / MEDITERRANEE. À l'heure du bilan, il faut bien constater que les processus d'unité méditerranéenne entamé à Barcelone en 1995 laisse quelque peu sur sa faim. « Bilan mitigé », s'il fallait résumer en deux mots le sentiment des entrepreneurs réunis ces jours ci dans la capitale catalane pour célébrer la neuvième Semaine des leaders économiques de Méditerranée. C'est peut-être pour relever ce moral fléchissant que les 43 pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UpM) ont décidé de se réunir en conférence interministérielle à Barcelone ce 26 novembre 2015. Les tensions particulièrement vives en ce moment appellent à un sursaut.
« Le paysage politique et social n'a plus rien à voir avec celui de 1995 » rappelle Federica Mogherini, Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères : « C'est beaucoup plus dur qu'il y a vingt ans. En 1995, nous nous appuyions sur l'espoir pour imaginer un espace euro-méditerranéen commun, alors que nous devons lutter aujourd'hui contre ceux qui veulent nous opposer les uns les autres ». La première urgence consiste à rappeler un message politique d'unité, « en réaffirmant nos racines communes en Méditerranée », ajoute Federica Mogherini : « Mais il faut aussi désormais engager des actions concrètes au service des citoyens ».
« Le paysage politique et social n'a plus rien à voir avec celui de 1995 » rappelle Federica Mogherini, Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères : « C'est beaucoup plus dur qu'il y a vingt ans. En 1995, nous nous appuyions sur l'espoir pour imaginer un espace euro-méditerranéen commun, alors que nous devons lutter aujourd'hui contre ceux qui veulent nous opposer les uns les autres ». La première urgence consiste à rappeler un message politique d'unité, « en réaffirmant nos racines communes en Méditerranée », ajoute Federica Mogherini : « Mais il faut aussi désormais engager des actions concrètes au service des citoyens ».
La « Méditerranée de l'action »
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Pour autant, après des moments difficiles, l'UpM apparaît comme l'une des initiatives phare du processus de Barcelone. « Elle constitue le cadre reconnu pour la mise en œuvre de la politique de coopération internationale en Méditerranée. Les représentants des affaires étrangères ont donné aujourd'hui un message très clair en ce sens », se réjouit Fathallah Sijilmassi en rapelant la mise en œuvre des trente-trois projets labellisés par l'UpM.
Potentialités de coopération concrète
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Les problèmes sont en fait nettement identifiés, souligne Federica Mogherini : « La Méditerranée reste à la fois la zone la moins intégrée du monde et la plus conflictuelle. Il existe un lien entre ces deux réalités ». Les potentialités apparaissent tout aussi évidentes. Le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a insisté à Barcelone sur les possibilités d'une union euro-méditerranéenne de l’énergie. Et sur ce terrain, les trois rives peuvent profiter pleinement de la coopération, comme en témoigne l'Algérie avec son plan de développement des énergies renouvelables, qui devraient représenter 42 % de l’offre énergétique du pays en 2025. Le tourisme représente également un facteur de collaboration en puissance.
Élisabeth Guigou occupe le terrain de la culture, de « nos racines communes ». La présidente de la fondation Anna Lindh y voit un moyen de lutter contre le terrorisme et tous types d'extrémismes. Avec des propositions à la clé, comme la création d'un « Erasmus des associations » dans l'espace euro-méditerranéen. Sa fondation prévoit aussi pour l'an prochain l’organisation d'un forum sur les traductions. « Car 1 % seulement des textes arabes sont traduits dans des langues européennes, et à peine un peu plus dans l'autre sens ». Autant d'exemples concrets conformes à l’esprit de la « Méditerranée des actions » proclamée ce 26 novembre 2015 à Barcelone.
Élisabeth Guigou occupe le terrain de la culture, de « nos racines communes ». La présidente de la fondation Anna Lindh y voit un moyen de lutter contre le terrorisme et tous types d'extrémismes. Avec des propositions à la clé, comme la création d'un « Erasmus des associations » dans l'espace euro-méditerranéen. Sa fondation prévoit aussi pour l'an prochain l’organisation d'un forum sur les traductions. « Car 1 % seulement des textes arabes sont traduits dans des langues européennes, et à peine un peu plus dans l'autre sens ». Autant d'exemples concrets conformes à l’esprit de la « Méditerranée des actions » proclamée ce 26 novembre 2015 à Barcelone.