
L'union européenne a beaucoup aidé la Tunisie dans sa transition démocratique et économique (photo : F.Dubessy)
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TUNISIE / EUROPE. Selon un rapport spécial de la Cour des comptes européenne, "l'aide de l'UE en faveur de la Tunisie a généralement été bien dépensée, mais il convient de remédier aux faiblesses affectant la gestion".
La Cour étudiait les différentes aides accordées au pays - appui budgétaire, prêts d'assistance macrofinancière et financement de projets indépendants - depuis la révolution de janvier 2011 pour favoriser la transition démocratique et sa stabilité économique. Entre 2011 et 2015, la Tunisie a ainsi reçu 1,3 mrd€ de l'Union européenne.
Ces injections d'argent ont bien tenu leur rôle, la Cour constatant que "la Tunisie a beaucoup progressé vers la démocratie dans le cadre d'une transition qui s'est opérée au cours d'une période d'incertitude caractérisée par une instabilité politique, des troubles sociaux et des attaques terroristes".
La Cour étudiait les différentes aides accordées au pays - appui budgétaire, prêts d'assistance macrofinancière et financement de projets indépendants - depuis la révolution de janvier 2011 pour favoriser la transition démocratique et sa stabilité économique. Entre 2011 et 2015, la Tunisie a ainsi reçu 1,3 mrd€ de l'Union européenne.
Ces injections d'argent ont bien tenu leur rôle, la Cour constatant que "la Tunisie a beaucoup progressé vers la démocratie dans le cadre d'une transition qui s'est opérée au cours d'une période d'incertitude caractérisée par une instabilité politique, des troubles sociaux et des attaques terroristes".
Manque de programmation conjointe avec les Etats membres
L'institution basée au Luxembourg critique cependant l'éparpillement de la Commission européenne qui "a voulu s'occuper d'un trop grand nombre de domaines, ce qui a eu pour effet d'atténuer l'impact potentiel de son aide et de rendre ses nombreuses activités difficiles à gérer. Bien que la coordination ait été bien assurée avec les grands donateurs, ainsi qu'au sein des institutions de l'UE et de leurs services, il n'y a pas eu de programmation conjointe avec les Etats membres", précise la Cour des comptes européenne.
Elle pointe également le manque d'évaluation "dépenses publiques et responsabilité financière" depuis 2010. En précisant que ceci "pourrait pourtant constituer un indicateur fiable de l'état d'avancement réel des réformes dans les secteurs des finances publiques". Tout en reconnaissant que "les autorités tunisiennes ont mis en place des réformes importantes, mais à un rythme très lent".
Dans ses conclusions, le document de soixante-deux pages préconise que "le Service européen pour l'action extérieure et la Commission renforce la programmation et le ciblage de l'aide. La Commission devrait revoir les modalités de mise en œuvre des programmes d'appui budgétaire. Elle devrait également améliorer la planification des projets en définissant des objectifs clairs et des indicateurs réalistes pour le suivi de la performance".
Lire le rapport spécial de la Cour des comptes européennes sur "l'aide de l'UE en faveur de la Tunisie"
Elle pointe également le manque d'évaluation "dépenses publiques et responsabilité financière" depuis 2010. En précisant que ceci "pourrait pourtant constituer un indicateur fiable de l'état d'avancement réel des réformes dans les secteurs des finances publiques". Tout en reconnaissant que "les autorités tunisiennes ont mis en place des réformes importantes, mais à un rythme très lent".
Dans ses conclusions, le document de soixante-deux pages préconise que "le Service européen pour l'action extérieure et la Commission renforce la programmation et le ciblage de l'aide. La Commission devrait revoir les modalités de mise en œuvre des programmes d'appui budgétaire. Elle devrait également améliorer la planification des projets en définissant des objectifs clairs et des indicateurs réalistes pour le suivi de la performance".
Lire le rapport spécial de la Cour des comptes européennes sur "l'aide de l'UE en faveur de la Tunisie"