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MAGHREB. Beaucoup de membres de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) attendaient de célébrer les vingt-cinq ans de leur organisation comme le signe d'une vitalité retrouvée. Une table ronde était même dédiée à l’événement en ouverture de la Semaine Méditerranéenne des Leaders Économiques, organisée à Barcelone sous l'égide de l'Ascame. Mais, l'intervention du Marocain Reda El Merini, directeur des affaires économiques de l'UMA, a déclenché des réactions qui ont refroidi l'ambiance et tendu les débats.
Une présentation brutalement interrompue par la colère d'un auditeur algérien, estimant qu'il dénigrait la politique de son pays, alors qu'une de ses collègues vociférait : «On insulte l’Algérie ! ». Comme eux, le président de la Confédération Générale des Entreprises Algériennes, Habib Yousfi, a quitté la salle après avoir également reproché un « parti pris », sur un ton plus posé mais aussi tranchant.
Reda El Merini aurait eu le tort de prendre l'exemple de l'économie algérienne, très dépendante de ses exportations énergétiques, pour illustrer des politiques commerciales nationales qui ne favorisent pas les échanges entre les pays de l'UMA, et donc la politique d'intégration économique visée par le traité fondateur de Marrakech signé en 1989.
Une présentation brutalement interrompue par la colère d'un auditeur algérien, estimant qu'il dénigrait la politique de son pays, alors qu'une de ses collègues vociférait : «On insulte l’Algérie ! ». Comme eux, le président de la Confédération Générale des Entreprises Algériennes, Habib Yousfi, a quitté la salle après avoir également reproché un « parti pris », sur un ton plus posé mais aussi tranchant.
Reda El Merini aurait eu le tort de prendre l'exemple de l'économie algérienne, très dépendante de ses exportations énergétiques, pour illustrer des politiques commerciales nationales qui ne favorisent pas les échanges entre les pays de l'UMA, et donc la politique d'intégration économique visée par le traité fondateur de Marrakech signé en 1989.
Le 5 + 5 plutôt que l'UMA ?
La démonstration du directeur des affaires économiques de l'UMA visait à expliquer le chemin encore à parcourir pour une meilleure collaboration économique des pays du Maghreb, où s'effectuent seulement 2 % de l'ensemble des échanges commerciaux en Méditerranée, ce qui ne représente que 2 % du PIB des cinq pays de l'organisation (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Mauritanie).
Les politiques commerciales nationales ne sont d'ailleurs qu'un des blocages parmi les difficultés à dépasser pour réaliser cette meilleure intégration, qui exigerait aussi de faire davantage de place au secteur privé, de faciliter les échanges transfrontaliers et de favoriser la circulation des compétences… Dommage que ce vaste chantier ait été occulté par une polémique ayant inspiré cette conclusion étrange à Honda Benghazi, conseillère économique du Maroc en Espagne : « Le problème du monde arabe, c’est de ne pas se dire les choses, ou de les dire de manière agressive […] Finalement, la solution n'est peut-être pas dans l'UMA, mais dans le processus de dialogue 5+5 ». On ne savait plus alors si l'on célébrait un anniversaire ou un enterrement.
Les politiques commerciales nationales ne sont d'ailleurs qu'un des blocages parmi les difficultés à dépasser pour réaliser cette meilleure intégration, qui exigerait aussi de faire davantage de place au secteur privé, de faciliter les échanges transfrontaliers et de favoriser la circulation des compétences… Dommage que ce vaste chantier ait été occulté par une polémique ayant inspiré cette conclusion étrange à Honda Benghazi, conseillère économique du Maroc en Espagne : « Le problème du monde arabe, c’est de ne pas se dire les choses, ou de les dire de manière agressive […] Finalement, la solution n'est peut-être pas dans l'UMA, mais dans le processus de dialogue 5+5 ». On ne savait plus alors si l'on célébrait un anniversaire ou un enterrement.