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MAROC. Alors que s'ouvre, mercredi 25 janvier 2017 et pour trois jours à Addis-Abeba, le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), le Maroc multiplie les initiatives pour attirer les soutiens à son retour au sein de l'UA.
En perspective du 28e Sommet de l'Union africaine (30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba), Salaheddine Mezouar a déposé officiellement, au siège de l'UA, l'acte consécutif de l'organisation, dument ratifié par les parlementaires marocains. Le ministre marocain des Affaires étrangères poursuit son marathon dans les capitales africaines pour porter le message du roi Mohammed VI désireux que son pays retrouve "sa place naturelle" dans "sa grande famille institutionnelle". Une vraie course contre la montre débutée en juillet 2016 avec l'annonce par le Maroc de sa volonté de réintégration de l'UA, dont la ligne d'arrivée se situe dans la capitale éthiopienne en cette fin de mois de janvier.
L'examen de la demande d'adhésion du Maroc sera le troisième point à l'ordre du jour de ce sommet.
La décision de réintégrer le Maroc dans l'UA devrait être annoncée lundi 30 janvier 2017. Aucun suspens dans le résultat du vote. A ce jour, le Maroc aurait déjà obtenu quarante-trois voix (sur cinquante-quatre inscrits) contre vingt-huit exigées. Il deviendra bien le 55e Etat membre de l'UA et le roi Mohammed VI a même prévu de faire le voyage pour l'occasion.
Les messages prématurés de félicitations commencent déjà à affluer avec, par exemple, celui du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat français qui exprimait, mardi 24 janvier 2016 dans un communiqué, sa "conviction que cette décision permettra, grâce aux relations étroites tissées entre le Maroc et l’Union européenne, et particulièrement avec la France, de resserrer le partenariat économique et politique entre les deux rives de la Méditerranée, et au-delà entre l’Europe et l’Afrique."
En perspective du 28e Sommet de l'Union africaine (30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba), Salaheddine Mezouar a déposé officiellement, au siège de l'UA, l'acte consécutif de l'organisation, dument ratifié par les parlementaires marocains. Le ministre marocain des Affaires étrangères poursuit son marathon dans les capitales africaines pour porter le message du roi Mohammed VI désireux que son pays retrouve "sa place naturelle" dans "sa grande famille institutionnelle". Une vraie course contre la montre débutée en juillet 2016 avec l'annonce par le Maroc de sa volonté de réintégration de l'UA, dont la ligne d'arrivée se situe dans la capitale éthiopienne en cette fin de mois de janvier.
L'examen de la demande d'adhésion du Maroc sera le troisième point à l'ordre du jour de ce sommet.
La décision de réintégrer le Maroc dans l'UA devrait être annoncée lundi 30 janvier 2017. Aucun suspens dans le résultat du vote. A ce jour, le Maroc aurait déjà obtenu quarante-trois voix (sur cinquante-quatre inscrits) contre vingt-huit exigées. Il deviendra bien le 55e Etat membre de l'UA et le roi Mohammed VI a même prévu de faire le voyage pour l'occasion.
Les messages prématurés de félicitations commencent déjà à affluer avec, par exemple, celui du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat français qui exprimait, mardi 24 janvier 2016 dans un communiqué, sa "conviction que cette décision permettra, grâce aux relations étroites tissées entre le Maroc et l’Union européenne, et particulièrement avec la France, de resserrer le partenariat économique et politique entre les deux rives de la Méditerranée, et au-delà entre l’Europe et l’Afrique."
La question de l'exclusion de la RASD
Pays co-fondateur de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) en 1963, devenue en 2002 l'Union Africaine, le Maroc avait décidé de renoncer à son adhésion en 1984 après l'arrivée de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée au sein de l'association.
Dans quelques jours, et pour la première fois dans une institution, Le Maroc devra donc siéger avec ses ennemis jurés. Ce qui ne sera pas sans poser de problèmes. En novembre 2016, la délégation marocaine avait quitté le Sommet Afro-Arabe de Malabo à la seule vue d'un drapeau de la RASD.
Pourtant, les responsables de la RASD, interprètent déjà cette réintégration comme une reconnaissance des frontières du Sahara occidental et du statut onusien de "territoire non-autonome" donc au statut non défini. C'est aller un peu loin en besogne, ou faire preuve de cynisme voire d'ironie, alors que Mohammed VI déclarait en novembre 2014 que le Sahara marocain (aussi appelé par Rabat les Provinces du Sud), "restera dans le Maroc jusqu'à la fin des temps."
Le scénario inverse s'avère donc également plausible : Le Maroc pourrait réclamer l'exclusion de la RASD. La vengeance étant un plat qui se mange froid, et après plus de trente ans d'attente, le 29e Sommet prévu en juillet 2017 pourrait bien être le théâtre de cette annonce "pavé dans la mare" selon la presse marocaine.
Reste que plusieurs pays au sein de l'UA, et en première ligne le voisin algérien mais aussi la Namibie, l'Angola et le Mozambique, refusent le retour du Maroc car il ne reconnait pas les frontières internationales et surtout celle du Sahara occidental... Et que dire de l'Afrique du Sud et de sa représentante Nkosazana Dlamini-Zuma. Présidente de la commission de l'UA, elle a tenté de ralentir l'entrée du Maroc dont la demande écrite date de septembre 2016. Dans son discours d'adieu - elle est candidate à la présidence sud-africaine en 2019 - prononcé mercredi 25 janvier 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, consciente du schisme qui pourrait bien se dérouler entre partisans de l'éviction de la RASD et soutiens aux Sahraouis, a appelé à l'unité : " Au moment où la planète vit des changements politiques tumultueux, nous les Africains, nous devons revitaliser et renforcer l’esprit du panafricanisme et de l’unité. Nous ne devons pas permettre que nous soyons divisés ".
Dans quelques jours, et pour la première fois dans une institution, Le Maroc devra donc siéger avec ses ennemis jurés. Ce qui ne sera pas sans poser de problèmes. En novembre 2016, la délégation marocaine avait quitté le Sommet Afro-Arabe de Malabo à la seule vue d'un drapeau de la RASD.
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Reste que plusieurs pays au sein de l'UA, et en première ligne le voisin algérien mais aussi la Namibie, l'Angola et le Mozambique, refusent le retour du Maroc car il ne reconnait pas les frontières internationales et surtout celle du Sahara occidental... Et que dire de l'Afrique du Sud et de sa représentante Nkosazana Dlamini-Zuma. Présidente de la commission de l'UA, elle a tenté de ralentir l'entrée du Maroc dont la demande écrite date de septembre 2016. Dans son discours d'adieu - elle est candidate à la présidence sud-africaine en 2019 - prononcé mercredi 25 janvier 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, consciente du schisme qui pourrait bien se dérouler entre partisans de l'éviction de la RASD et soutiens aux Sahraouis, a appelé à l'unité : " Au moment où la planète vit des changements politiques tumultueux, nous les Africains, nous devons revitaliser et renforcer l’esprit du panafricanisme et de l’unité. Nous ne devons pas permettre que nous soyons divisés ".