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Actuellement au point mort, ce véhicule qui voulait embarquer la quarantaine de pays constituant l’Europe et la rive Sud de la Méditerranée, peine à passer la première.
Les principaux freins se nomment événements de Gaza, crise économique, problèmes d’entente entre pays maghrébins, mais aussi changement de nature du projet entre Union de la Méditerranée et Union pour la Méditerranée que certains n’ont toujours pas digéré...
Se voulant le moteur d’un développement économique qui s’appuie sur une alliance entre les deux rives de la Méditerranée, l’UPM doit d’abord passer par une entente entre les politiques, les vrais pilotes de cette Union. Même si Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), suggère de s'affranchir du politique pour avancer plus vite (lire : « Il faut accepter de ne pas passer le niveau politique » ).
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Il en faudra cependant plus pour que l’UPM atteigne sa vitesse de croisière. Notre enquête, menée sur les deux rives de la Méditerranée, nous montre un réel décalage entre les ambitieux souhaits européens et le degré d’implication des Méditerranéens du Sud.
C'est en tout cas ce qu'il ressort de la dizaine d'interviews réalisées pour ce dossier. Pour nos interlocuteurs, la route reste longue et sinueuse.
En France, Olivier Stirn, conseiller du Président de la république française pour l’UPM, s'affirme optimiste et assure que l’ « UPM va mettre en œuvre un certain nombre de projets dans les domaines économique et culturel ». (lire : Olivier Stirn : « L'UPM doit créer un axe Euro-Afrique »). Pour son compatriote Gilles Pennequin, « la crise est terminée et le processus reprend » (lire : Gilles Pennequin :« Il ne faut pas attendre la paix pour faire des projets »).
Si la porte reste ouverte au Maroc (lire : Le Maroc déçu par l'UPM ), où les politiques reconnaissent volontiers les apports de l’UPM, le monde de l’entreprise fustige l’attitude de la France qui « vide de son enveloppe l’UPM ». Ils parlent d’ailleurs de rendez-vous manqué.
En Algérie, les chefs d’entreprises interrogés avouent aussi leur scepticisme (lire : L'UPM ne fait pas recette auprès des Algériens). S’ils croient aux projets en commun, à condition que tout le monde y trouve son compte, ils soulignent les « facteurs bloquants » que continuent de constituer certains aspects politiques et culturels dont Gaza, mais aussi le problème du Sahara. Certains d'entre eux proposent une solution médiane : un rapprochement entre Europe, Maghreb et Turquie.
Cette solution présenterait l'avantage de laisser au bord de la route l'un des principaux blocages : la problématique israélo-palestienne. Pour les Israéliens, l’Union pour la Méditerranée n’est toujours pas une priorité. Le pays préfère regarder du côté de l'Iran et se mobiliser sur son processus de paix (lire : Israël n'est pas prêt de s'investir dans l'Union pour la Méditerranée).
Bref, si l'idée est bonne, le pont reliant symboliquement l'Europe à la rive Sud de la Méditerranée reste un beau projet mais encore en chantier. Un chantier qui n'avance pas à la même vitesse selon la rive...
Au sommaire de notre dossier :
Olivier Stirn : « L’UPM doit créer un axe Euro-Afrique »
L’UPM ne fait pas recette auprès des Algériens
Gilles Pennequin : « Il ne faut pas attendre la paix pour faire des projets »
Israël n'est pas près de s'investir dans l'Union pour la Méditerranée
Philippe de Fontaine Vive : « Il faut accepter de ne pas passer le niveau politique »