UNION EUROPÉENNE. "Les budgets ne sont pas des exercices comptables. Ils reflètent nos priorités et notre ambition. Ils sont la traduction en chiffres de notre avenir." Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, présentait, mercredi 14 février 2018, les différentes options du budget à long terme de l'UE après 2020. Et leurs conséquences.
Selon lui, il convient de commencer "par débattre de l'Europe que nous voulons. Ensuite les Etats membres devront mettre leurs moyens financiers à la hauteur de leurs ambitions."
Après les rencontres des 16 septembre 2016 à Bratislava et 25 mars 2017 à Rome, les politiques ont défini les grandes lignes du futur budget à long terme (2021-2027) de l'UE. Le 23 février 2018 se déroulera un Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles dans les bâtiments du Conseil européen, rue de la Loi. Cette réunion informelle devra permettre de tracer, comme tous les sept ans, les priorités d'une Europe désormais à vingt-sept après le départ désormais acté le 29 mars 2019 du Royaume-Uni. Début janvier 2018, le président de la Commission européenne avait déjà souhaité "un budget pour une Union plus unie, plus forte, et plus démocratique." La réunion de fin février 2018 s'avère essentielle pour définir ce que veut faire l'Europe et les moyens financiers à mettre en place pour y parvenir.
Selon lui, il convient de commencer "par débattre de l'Europe que nous voulons. Ensuite les Etats membres devront mettre leurs moyens financiers à la hauteur de leurs ambitions."
Après les rencontres des 16 septembre 2016 à Bratislava et 25 mars 2017 à Rome, les politiques ont défini les grandes lignes du futur budget à long terme (2021-2027) de l'UE. Le 23 février 2018 se déroulera un Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles dans les bâtiments du Conseil européen, rue de la Loi. Cette réunion informelle devra permettre de tracer, comme tous les sept ans, les priorités d'une Europe désormais à vingt-sept après le départ désormais acté le 29 mars 2019 du Royaume-Uni. Début janvier 2018, le président de la Commission européenne avait déjà souhaité "un budget pour une Union plus unie, plus forte, et plus démocratique." La réunion de fin février 2018 s'avère essentielle pour définir ce que veut faire l'Europe et les moyens financiers à mettre en place pour y parvenir.
Plus de 10 mrds€ pour une défense commune
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"Nous avons maintenant la possibilité de choisir l'Europe que nous voulons et de décider d'un budget pour nous aider à la bâtir", indique Jean-Claude Juncker.
Avec par exemple le choix d'une défense commune. Un Fonds européen de défense a vu le jour en juin 2017. Sur la période 2017-2020, la défense bénéficie d'un budget initial limité à 90 M€ pour la recherche et 500 M€ pour le développement industriel. Alors que la France et l'Allemagne dépensent individuellement plus de 1 mrd€ par an aux activités de recherche en défense, Bruxelles estime que l'UE devrait consacrer pas moins de 3,5 mrds€ à l'UE sur ce seul segment entre 2021 et 2027. Somme à laquelle il faudrait ajouter quelque 7 mrds€ pour le développement industriel de la défense.
Pour Erasmus+, le budget devrait passer de 14,7 mrds€ (période 2014-2020) à 30 mrds€ (2021-2027) pour doubler le nombre de jeunes européens pouvant participer à ce programme leur permettant d'étudier ou d'enseigner dans un autre pays. Voire 90 mrds€ pour offrir cette opportunité de mobilité à un jeune sur trois.
"Si les dirigeants conviennent d'honorer la promesse maintes fois répétée d'améliorer la protection des frontières extérieures de l'Union, cela représenterait un coût de 20 à 25 milliards € sur sept ans, et jusqu'à 150 milliards € pour un système de gestion des frontières de l'UE totalement intégré", précise également dans un communiqué la Commission européenne.
Avec par exemple le choix d'une défense commune. Un Fonds européen de défense a vu le jour en juin 2017. Sur la période 2017-2020, la défense bénéficie d'un budget initial limité à 90 M€ pour la recherche et 500 M€ pour le développement industriel. Alors que la France et l'Allemagne dépensent individuellement plus de 1 mrd€ par an aux activités de recherche en défense, Bruxelles estime que l'UE devrait consacrer pas moins de 3,5 mrds€ à l'UE sur ce seul segment entre 2021 et 2027. Somme à laquelle il faudrait ajouter quelque 7 mrds€ pour le développement industriel de la défense.
Pour Erasmus+, le budget devrait passer de 14,7 mrds€ (période 2014-2020) à 30 mrds€ (2021-2027) pour doubler le nombre de jeunes européens pouvant participer à ce programme leur permettant d'étudier ou d'enseigner dans un autre pays. Voire 90 mrds€ pour offrir cette opportunité de mobilité à un jeune sur trois.
"Si les dirigeants conviennent d'honorer la promesse maintes fois répétée d'améliorer la protection des frontières extérieures de l'Union, cela représenterait un coût de 20 à 25 milliards € sur sept ans, et jusqu'à 150 milliards € pour un système de gestion des frontières de l'UE totalement intégré", précise également dans un communiqué la Commission européenne.
Ne pas prendre de retard
Ces trois seuls exemples, jugés comme priorités avec la stimulation de la transformation numérique de l'Europe et la politique de cohésion, montrent les énormes enjeux des choix stratégiques à effectuer et leurs répercussions en terme de financement.
Sur la période 2014-2020, le budget de l'Union européenne - d'un montant de 963,5 mrds€ sur sept ans - représente l'équivalent de 1,03% du PIB des vingt-sept pays (1,13% avec la Grande-Bretagne). Premier poste, la politique agricole et de pêche qui pèse près de 40%, suivi de la cohésion économique sociale et territoriale (plus de 30%).
La Commission européenne devrait présenter sa proposition formelle pour le futur budget de l'UE à Sibiu en Roumanie le 9 mai 2019. Ses représentants espèrent parvenir rapidement à un accord politique. "Nous ne devons pas répéter l'expérience malheureuse de 2013, où l'actuel budget de l'UE avait été approuvé avec un retard considérable", commente Günther H.Oettinger. Le commissaire européen chargé du budget et des ressources humaines prévient que "si un tel retard devait se reproduire, plus de 100 000 projets financés par l'UE, dans des domaines essentiels comme le soutien aux entreprises, l'efficacité énergétique, les soins de santé, l'éducation et l'inclusion sociale, ne pourraient pas démarrer à temps, et des centaines de milliers de jeunes seraient dans l'incapacité d'obtenir un échange Erasmus+ en 2021."
Sur la période 2014-2020, le budget de l'Union européenne - d'un montant de 963,5 mrds€ sur sept ans - représente l'équivalent de 1,03% du PIB des vingt-sept pays (1,13% avec la Grande-Bretagne). Premier poste, la politique agricole et de pêche qui pèse près de 40%, suivi de la cohésion économique sociale et territoriale (plus de 30%).
La Commission européenne devrait présenter sa proposition formelle pour le futur budget de l'UE à Sibiu en Roumanie le 9 mai 2019. Ses représentants espèrent parvenir rapidement à un accord politique. "Nous ne devons pas répéter l'expérience malheureuse de 2013, où l'actuel budget de l'UE avait été approuvé avec un retard considérable", commente Günther H.Oettinger. Le commissaire européen chargé du budget et des ressources humaines prévient que "si un tel retard devait se reproduire, plus de 100 000 projets financés par l'UE, dans des domaines essentiels comme le soutien aux entreprises, l'efficacité énergétique, les soins de santé, l'éducation et l'inclusion sociale, ne pourraient pas démarrer à temps, et des centaines de milliers de jeunes seraient dans l'incapacité d'obtenir un échange Erasmus+ en 2021."