
La cimenterie syrienne lors de sa construction (photo : Lafarge Syrie)
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SYRIE / FRANCE. L'organisation non gouvernementale (ONG) Sherpa demande, vendredi 13 octobre 2017, l'audition de Laurent Fabius et de deux anciens ambassadeurs de France par la justice française dans le cadre du dossier syrien de Lafarge.
Selon l'ONG créée en 2001 pour protéger et défendre des populations victimes de crimes économiques et basée à Paris, l'ancien ministre français des Affaires étrangères (2012 à 2016) et actuel président du Conseil constitutionnel aurait été au courant du versement par la direction de Lafarge en Syrie d'enveloppes à l'Etat islamique. Le groupe doit répondre de financement d'une organisation terroriste entre 2012 et 2014. Des sommes qui permettaient à la filiale de Lafarge, Lafarge Cement Syria, de poursuivre ses activités dans son usine de Jalabiya (87 km de Rakka) malgré la guerre civile.
Sherpa défend onze anciens salariés de Lafarge qui étaient présents en Syrie. Plusieurs d'entre eux ont affirmé que le Quai d'Orsay avait poussé le cimentier à demeurer en Syrie malgré le conflit. Et que le gouvernement se trouvait donc bien au courant des transactions entre Lafarge et l'Etat islamique. Selon Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux chez Sherpa, interrogée par France Info, "la justice française ne doit oublier aucun acteur dans cette affaire. L'Etat doit être exemplaire, les juges doivent donc rechercher son éventuelle responsabilité."
En mars 2017, le groupe devenu LafargeHolcim (90 000 salariés) et franco-suisse a reconnu, après une enquête interne, le financement par ses collaborateurs de groupes armés pour protéger sa cimenterie syrienne.
L'affaire avait été révélée en 2016 par plusieurs médias dont le Monde. Depuis, une enquête judiciaire débutée en juin 2017 a permis d'estimer à environ 20 000 € par mois les sommes versées à plusieurs milices armées puis à l'Etat islamique quand ce dernier a pris le contrôle de la zone. Finalement, Lafarge avait été obligé d'abandonner son usine en septembre 2014 alors que Daech s'emparait du site.
Selon l'ONG créée en 2001 pour protéger et défendre des populations victimes de crimes économiques et basée à Paris, l'ancien ministre français des Affaires étrangères (2012 à 2016) et actuel président du Conseil constitutionnel aurait été au courant du versement par la direction de Lafarge en Syrie d'enveloppes à l'Etat islamique. Le groupe doit répondre de financement d'une organisation terroriste entre 2012 et 2014. Des sommes qui permettaient à la filiale de Lafarge, Lafarge Cement Syria, de poursuivre ses activités dans son usine de Jalabiya (87 km de Rakka) malgré la guerre civile.
Sherpa défend onze anciens salariés de Lafarge qui étaient présents en Syrie. Plusieurs d'entre eux ont affirmé que le Quai d'Orsay avait poussé le cimentier à demeurer en Syrie malgré le conflit. Et que le gouvernement se trouvait donc bien au courant des transactions entre Lafarge et l'Etat islamique. Selon Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux chez Sherpa, interrogée par France Info, "la justice française ne doit oublier aucun acteur dans cette affaire. L'Etat doit être exemplaire, les juges doivent donc rechercher son éventuelle responsabilité."
En mars 2017, le groupe devenu LafargeHolcim (90 000 salariés) et franco-suisse a reconnu, après une enquête interne, le financement par ses collaborateurs de groupes armés pour protéger sa cimenterie syrienne.
L'affaire avait été révélée en 2016 par plusieurs médias dont le Monde. Depuis, une enquête judiciaire débutée en juin 2017 a permis d'estimer à environ 20 000 € par mois les sommes versées à plusieurs milices armées puis à l'Etat islamique quand ce dernier a pris le contrôle de la zone. Finalement, Lafarge avait été obligé d'abandonner son usine en septembre 2014 alors que Daech s'emparait du site.