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Le Forum OCDE réunit à Paris dresse un bilan prudent des perspectives économiques en Europe du sud (photo OCDE/Andrew Wheeler)
EUROPE DU SUD. L’année 2015 marquera t-elle la sortie du tunnel pour la zone euro et pour les pays du pourtour méditerranéen ? Dans sa dernière livraison des Perspectives économiques, publiées mardi 6 mai 2014, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) table sur une reprise progressive de la croissance en zone euro qui devrait s’établir à 1,2% en 2014 et 1,7% en 2015 (comparé à 2,6% et 3,5% aux États-Unis).
Le redressement de l’activité économique sera lent, sur fond d’un retour de la confiance et d’un ralentissement de l’assainissement budgétaire. Points noirs : le chômage élevé, la faible croissance des revenus et les conditions de crédit restrictives pesant toujours sur l’activité.
Parmi les pays du pourtour de la Méditerranée, la Grèce sortirait enfin d’une profonde récession avec une croissance réelle estimée de 1,9% en 2015, grâce notamment à la vigueur de l’activité touristique. Le chômage demeurant très élevé à 26,7% (11,4% dans la zone euro). Pour les économistes de l’OCDE, les exportations seront un facteur clé de la reprise en Grèce, tandis que les coûts unitaires de main d’œuvre continuent de décliner parallèlement à la baisse des salaires. Mais atteindre un niveau d’endettement viable reste un enjeu majeur.
Autre pays laminé par la crise : l’Espagne, qui devrait voir le chômage refluer pour passer de 26,4% en 2013 à 24,4% en 2015. Pour l’Espagne, le chômage de longue durée demeure un enjeu fondamental. Dans la péninsule ibérique, la reprise, encore modeste, devrait se raffermir pour passer de 1% en 2014 à 1,5% en 2015, tirée principalement par les exportations. Reste que l’assainissement budgétaire, la dureté des conditions de crédit et le désendettement privé continueront de freiner le redressement.
Le redressement de l’activité économique sera lent, sur fond d’un retour de la confiance et d’un ralentissement de l’assainissement budgétaire. Points noirs : le chômage élevé, la faible croissance des revenus et les conditions de crédit restrictives pesant toujours sur l’activité.
Parmi les pays du pourtour de la Méditerranée, la Grèce sortirait enfin d’une profonde récession avec une croissance réelle estimée de 1,9% en 2015, grâce notamment à la vigueur de l’activité touristique. Le chômage demeurant très élevé à 26,7% (11,4% dans la zone euro). Pour les économistes de l’OCDE, les exportations seront un facteur clé de la reprise en Grèce, tandis que les coûts unitaires de main d’œuvre continuent de décliner parallèlement à la baisse des salaires. Mais atteindre un niveau d’endettement viable reste un enjeu majeur.
Autre pays laminé par la crise : l’Espagne, qui devrait voir le chômage refluer pour passer de 26,4% en 2013 à 24,4% en 2015. Pour l’Espagne, le chômage de longue durée demeure un enjeu fondamental. Dans la péninsule ibérique, la reprise, encore modeste, devrait se raffermir pour passer de 1% en 2014 à 1,5% en 2015, tirée principalement par les exportations. Reste que l’assainissement budgétaire, la dureté des conditions de crédit et le désendettement privé continueront de freiner le redressement.
L'Italie à la traîne
En France, la situation reste fragile juge l’OCDE. Le PIB réel devrait passer de 0,9% en 2014 à 1,5% en 2015. La reprise de l’activité chez ses principaux partenaires commerciaux devrait se traduire par une hausse progressive des exportations et de l’investissement. Selon les économistes de l’OCDE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi adopté récemment, ainsi que les réductions de cotisations sociales et de l’impôt sur les sociétés attendues en 2015 devraient permettre aux entreprises françaises de faire face à cette demande supplémentaire en améliorant progressivement leur compétitivité. La baisse du déficit public reste un impératif : l’objectif reste de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2015 (4,3% en 2013). Le chômage ne devrait baisser que faiblement de 9,9% en 2013 à 9,8% en 2015.
Au Portugal, la croissance économique redeviendrait positive plus tôt que prévu et devrait atteindre 1,1% en 2014 et 1,4% en 2015. Malgré un chômage encore élevé (15,1% en 2014), la faible augmentation des prix et des salaires améliore la compétitivité des coûts et les parts de marché du Portugal à l’exportation. Pour assurer la viabilité de la dette et retrouver la confiance des investisseurs, il sera nécessaire de poursuivre l’ajustement budgétaire au-delà de l’expiration du programme de soutien extérieur prévue fin mai 2014. À surveiller également : le niveau d’endettement des ménages et des entreprises encore trop élevé.
De son côté, l’Italie confirmerait sa sortie de récession pour atteindre une croissance de 1,1% en 2015. En revanche, sur le front de l’emploi, les résultats sont mitigés : le chômage repartirait à la hausse en 2014 (12,8%). Compte tenu de la faiblesse de la croissance et de l’inflation, le ratio dette publique/PIB ne devrait pas commencer à reculer avant 2016. Dans ces conditions, l’Italie restera vulnérable à d’éventuelles turbulences des marchés, indique l’OCDE.
Si l’activité s’accélère dans les économies avancées et tire la reprise mondiale (3,4% de croissance en 2014 et 3,9% en 2015), « le monde restant toujours confronté à un chômage élevé, les pays doivent faire davantage pour favoriser une économie résiliente et inclusive et renforcer la création d'emplois. Le temps des réformes est maintenant venu : il faut mettre en œuvre des politiques qui stimulent la croissance et créent dans le même temps des opportunités pour tous, en veillant à ce que les bienfaits de l'activité économique soient largement partagés », a plaidé Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE.
Au Portugal, la croissance économique redeviendrait positive plus tôt que prévu et devrait atteindre 1,1% en 2014 et 1,4% en 2015. Malgré un chômage encore élevé (15,1% en 2014), la faible augmentation des prix et des salaires améliore la compétitivité des coûts et les parts de marché du Portugal à l’exportation. Pour assurer la viabilité de la dette et retrouver la confiance des investisseurs, il sera nécessaire de poursuivre l’ajustement budgétaire au-delà de l’expiration du programme de soutien extérieur prévue fin mai 2014. À surveiller également : le niveau d’endettement des ménages et des entreprises encore trop élevé.
De son côté, l’Italie confirmerait sa sortie de récession pour atteindre une croissance de 1,1% en 2015. En revanche, sur le front de l’emploi, les résultats sont mitigés : le chômage repartirait à la hausse en 2014 (12,8%). Compte tenu de la faiblesse de la croissance et de l’inflation, le ratio dette publique/PIB ne devrait pas commencer à reculer avant 2016. Dans ces conditions, l’Italie restera vulnérable à d’éventuelles turbulences des marchés, indique l’OCDE.
Si l’activité s’accélère dans les économies avancées et tire la reprise mondiale (3,4% de croissance en 2014 et 3,9% en 2015), « le monde restant toujours confronté à un chômage élevé, les pays doivent faire davantage pour favoriser une économie résiliente et inclusive et renforcer la création d'emplois. Le temps des réformes est maintenant venu : il faut mettre en œuvre des politiques qui stimulent la croissance et créent dans le même temps des opportunités pour tous, en veillant à ce que les bienfaits de l'activité économique soient largement partagés », a plaidé Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE.