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ITALIE / FRANCE. Giuseppe Conte a tranché concernant la participation de son pays au TAV (Treno Alta Velocità - Train à Grande Vitesse) Lyon-Turin, en affirmant, mardi 24 juillet 2019 dans une vidéo sur Facebook, que "le blocage du TAV pourrait être plus coûteux que sa réalisation." Le président du Conseil italien craint également que l'Italie s'expose à "une violation des traités internationaux avec le France." Rome a en effet signé un traité bilatérale avec Paris en 2017.
La donne a changé avec la proposition de l'Union européenne de porter sa participation au projet de 40 à 55%, baissant de facto la participation italienne à 2,48 mrds€ et celle de la France à 2,15 mrds€. Dans la première mouture, Paris devait abonder à hauteur de 25% et Rome de 35%. La France et la Commission européenne veulent sa réalisation. Bruxelles demande au gouvernement italien de se prononcer officiellement d'ici vendredi 26 juillet 2019 sur la question.
"La France s'est exprimée pour la réalisation de cette oeuvre. Il s'ensuit que si nous voulions bloquer le travail, nous ne pourrions le faire", insiste Giuseppe Conte.
La donne a changé avec la proposition de l'Union européenne de porter sa participation au projet de 40 à 55%, baissant de facto la participation italienne à 2,48 mrds€ et celle de la France à 2,15 mrds€. Dans la première mouture, Paris devait abonder à hauteur de 25% et Rome de 35%. La France et la Commission européenne veulent sa réalisation. Bruxelles demande au gouvernement italien de se prononcer officiellement d'ici vendredi 26 juillet 2019 sur la question.
"La France s'est exprimée pour la réalisation de cette oeuvre. Il s'ensuit que si nous voulions bloquer le travail, nous ne pourrions le faire", insiste Giuseppe Conte.
Un tunnel de 57,5 km sous les Alpes
La polémique avait débuté dès le début de la coalition gouvernementale en Italie entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et La Ligue. Le premier se dit toujours contre ce projet et milite plutôt pour la rénovation du réseau existant. Pour Luigi Di Maio (M5S), vice-président du Conseil, c'est au Parlement à décider et pas au gouvernement.
La Ligue de Matteo Salvini appuie par contre cette liaison entre la capitale des Gaules et celle du Piémont destinée à réduire le transport de marchandises en camion au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet des passagers entre les deux villes. Turin sera à deux heures de Lyon. Lors des dernières élections européennes, le Piémont s'est prononcé à 85% pour la Ligue et le Parti démocrate, qui soutiennent le TAV.
Les travaux du Lyon-Turin ont déjà débuté par le creusement d'un tunnel de 57,5 km sous les Alpes françaises et italiennes d'un coût total de 8,6 mrds€.
Alors qu'en février 2019, un rapport d'experts italiens évaluaient le TGV Lyon-Turin non rentable, un mois plus tard, Giuseppe Conte annonçait ne plus vouloir du tunnel, créant une brouille diplomatique entre Paris et Rome. Le gouvernement italien reportait même le lancement des appels d'offres, bloquant le chantier. Mais, fin juin 2019, le Conseil d'administration du promoteur public franco-italien TELT (Tunnel Euroalpin Lyon Turin) autorisait "la publication de l'avis de marché afin de lancer les travaux définitifs du tunnel de base Lyon-Turin".
La Ligue de Matteo Salvini appuie par contre cette liaison entre la capitale des Gaules et celle du Piémont destinée à réduire le transport de marchandises en camion au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet des passagers entre les deux villes. Turin sera à deux heures de Lyon. Lors des dernières élections européennes, le Piémont s'est prononcé à 85% pour la Ligue et le Parti démocrate, qui soutiennent le TAV.
Les travaux du Lyon-Turin ont déjà débuté par le creusement d'un tunnel de 57,5 km sous les Alpes françaises et italiennes d'un coût total de 8,6 mrds€.
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