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EUROPE. La Commission européenne, puis les dix-huit ministres des finances de la zone euro, avaient donné au gouvernement italien jusqu'à aujourd'hui (13 novembre), pour présenter un budget qui respecte les engagements pris par l'Italie en matière de déficit budgétaire. Le budget italien prévoit un déficit de 2,4%, qui creusera un peu plus encore l'endettement du pays (131% de son PIB), le plus important de la zone euro après la Grèce.
Un déficit considérable, et pourtant sous évalué selon les experts de la Commission qui tablent sur 2,9%. En Italie même, le chiffre de 2,4% est jugé peu crédible. Ainsi, l'organisme italien chargé d'évaluer le budget, l'office budgétaire indépendant, estime que le déficit atteindra 2,6% en 2019. La prévision de croissance italienne pour 2019 fait également l'objet d'une polémique en Rome et Bruxelles. Le gouvernement italien annonce + 1,5%, Bruxelles +1,2%. Sur la dernière décennie, l'Italie n'a jamais dépassé 1%.
Un déficit considérable, et pourtant sous évalué selon les experts de la Commission qui tablent sur 2,9%. En Italie même, le chiffre de 2,4% est jugé peu crédible. Ainsi, l'organisme italien chargé d'évaluer le budget, l'office budgétaire indépendant, estime que le déficit atteindra 2,6% en 2019. La prévision de croissance italienne pour 2019 fait également l'objet d'une polémique en Rome et Bruxelles. Le gouvernement italien annonce + 1,5%, Bruxelles +1,2%. Sur la dernière décennie, l'Italie n'a jamais dépassé 1%.
Sanctions ?
Pour résumer, la Commission ne croit pas que le budget italien permettra une relance et donc une stabilisation du taux d'endettement de l'Italie. La plupart des économistes émettent les mêmes réserves. Logiquement, devant le refus de l'Italie de se plier à cet ultimatum, la Commission devrait formuler un premier avis fin novembre 2018. Puis, elle devra attendre que ses prévisions de déficit et de croissance se vérifient pour constater que l'Italie ne respecte pas ses engagements. Dans un troisième temps, elle pourra prendre des sanctions financières.
Sans attendre ce long chemin administratif, les marchés financiers ont déjà tranché. Pour ses emprunts, l'Italie subit des taux d'intérêts beaucoup plus élevés que ses voisins français et allemands. L'écart ne fait que croître. Or, plus le loyer de l'argent devient cher, plus la croissance est faible.
Sans attendre ce long chemin administratif, les marchés financiers ont déjà tranché. Pour ses emprunts, l'Italie subit des taux d'intérêts beaucoup plus élevés que ses voisins français et allemands. L'écart ne fait que croître. Or, plus le loyer de l'argent devient cher, plus la croissance est faible.