
Mattéo Salvini n'a pas redressé l'économie italienne. Mais il se ridiculisera si sa tentative de prendre le pouvoir le fait en réalité basculer dans l'opposition. (photo : Ministère italien de l'Intérieur)
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ITALIE. Nouveau gouvernement de coalition ou élections ? Si la première solution l'emporte, Mattéo Salvini, le bouillant leader de l'extrême droite, pourra se mordre les doigts. C'est lui qui a fait sauter voici trois semaines le gouvernement d'alliance M5S - Ligue, où il occupait le siège de ministre de l'intérieur. Les dernières élections européennes, qui ont donné à son parti plus de 30% des suffrages, l'ont convaincu qu'il pouvait occuper seul le pouvoir.
Une lourde erreur politique qui le ridiculisera s'il se retrouve après son « coup de maître »... dans l'opposition. Giuseppe Conte, dernier premier ministre en date, est en effet sur le point de réussir à réunir un coalition M5S – Parti Démocrate (centre gauche). L'accord de gouvernement porterait sur plusieurs mesures phares : pas de hausse de la TVA, réduction du nombre de parlementaires, retour de l'Italie sur la scène européenne après plusieurs mois d'isolement.
Une lourde erreur politique qui le ridiculisera s'il se retrouve après son « coup de maître »... dans l'opposition. Giuseppe Conte, dernier premier ministre en date, est en effet sur le point de réussir à réunir un coalition M5S – Parti Démocrate (centre gauche). L'accord de gouvernement porterait sur plusieurs mesures phares : pas de hausse de la TVA, réduction du nombre de parlementaires, retour de l'Italie sur la scène européenne après plusieurs mois d'isolement.
Le maillon faible de l'Europe

Giuseppe Conte pourrait retrouver son fauteuil de premier ministre (photo : DR) .
Personne ne peut prédire combien de temps durerait cette alliance de la carpe et du lapin. Mais une chose est sûre, le nouveau gouvernement aura du pain sur la planche. La troisième économie de la zone euro est également la seconde la plus endettée, avec une dette publique égale à 134% du PIB. En valeur absolue, l'Italie coiffe le bonnet d'âne de l'Europe avec 2 300 milliards d'euros (337 milliards pour la Grèce).
Il n'existe que deux solutions pour réduire son pourcentage d'endettement. Faire des économies ou générer de la croissance. L'Italie échoue sur ces deux tableaux. Le gouvernement qui vient de tomber prévoyait pour 2020 une forte progression du déficit budgétaire. Tout aussi grave, il n'a pas réussi à faire démarrer la croissance. L'Italie a connu une faible récession au second semestre 2018 et une croissance atone de 0,1% au premier trimestre 2019. La Banque d’Italie prévoit pour 2019 une croissance de 0,6 % à 0,3 %. L'OCDE (Organisme de coopération et de développement économiques) penche carrément pour une récession de – 0,2 %.
Au niveau social, si le taux de chômage est passé pour la première fois depuis 2012 sous la barre des 10% , il reste avec 9,7% largement supérieur à la moyenne européenne (7,5%).
L'Italie a remplacé la Grèce comme maillon faible de l'Europe.
Il n'existe que deux solutions pour réduire son pourcentage d'endettement. Faire des économies ou générer de la croissance. L'Italie échoue sur ces deux tableaux. Le gouvernement qui vient de tomber prévoyait pour 2020 une forte progression du déficit budgétaire. Tout aussi grave, il n'a pas réussi à faire démarrer la croissance. L'Italie a connu une faible récession au second semestre 2018 et une croissance atone de 0,1% au premier trimestre 2019. La Banque d’Italie prévoit pour 2019 une croissance de 0,6 % à 0,3 %. L'OCDE (Organisme de coopération et de développement économiques) penche carrément pour une récession de – 0,2 %.
Au niveau social, si le taux de chômage est passé pour la première fois depuis 2012 sous la barre des 10% , il reste avec 9,7% largement supérieur à la moyenne européenne (7,5%).
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