econostrum.info : Les Chambres de commerce italiennes à l'étranger, comme celle que vous présidez, la Chambre de commerce italienne pour la France à Marseille, poursuivent un combat contre l'"Italian Sounding", pourquoi vous impliquez-vous dans cette démarche ?
Domenico Basciano : Elle a été initiée voici quatre ans, sous le nom de "The extraordinary italian Taste", par l'association Assocamerestero, qui regroupe les vingt-huit chambres de commerce italiennes dans le monde, et est soutenue par le ministère italien du développement économique et par l'agence ICE. Après avoir été lancé en Amérique du Nord et en Australie, le projet s'étend en Europe, première destination de l'exportation agroalimentaire italienne.
La CCIFM relaie cette action de valorisation et de protection des produits agroalimentaires authentiques italiens depuis deux ans. L'agroalimentaire italien représente un chiffre d'affaires de 46 mrds€ à l'export. Nous voulons sensibiliser les consommateurs au "Made in Italy" et les aider à se méfier des imitations. Ces produits de provenance douteuse, italiens dans le nom ou dans l'aspect, constituent un marché de concurrence déloyal par rapport aux vrais produits italiens. L'"Italian Sounding" cause un manque à gagner de 26 mrds€ par an pour les industries agroalimentaires italiennes.
Domenico Basciano : Elle a été initiée voici quatre ans, sous le nom de "The extraordinary italian Taste", par l'association Assocamerestero, qui regroupe les vingt-huit chambres de commerce italiennes dans le monde, et est soutenue par le ministère italien du développement économique et par l'agence ICE. Après avoir été lancé en Amérique du Nord et en Australie, le projet s'étend en Europe, première destination de l'exportation agroalimentaire italienne.
La CCIFM relaie cette action de valorisation et de protection des produits agroalimentaires authentiques italiens depuis deux ans. L'agroalimentaire italien représente un chiffre d'affaires de 46 mrds€ à l'export. Nous voulons sensibiliser les consommateurs au "Made in Italy" et les aider à se méfier des imitations. Ces produits de provenance douteuse, italiens dans le nom ou dans l'aspect, constituent un marché de concurrence déloyal par rapport aux vrais produits italiens. L'"Italian Sounding" cause un manque à gagner de 26 mrds€ par an pour les industries agroalimentaires italiennes.
Une Mozzarella fabriquée en France

Le programme The authentic italian table veut sensibiliser les professionnels et le grand public à la qualité des produits italiens (logo : Assocamerestero)
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Quels sont les exemples de produits copiés que vous avez répertorié ?
D.B. : Un industriel propose sur le marché une pizza carbonara avec aucun produit ou savoir-faire italien. En Australie, est commercialisé un Parmigiano Reggiano, pourtant protégé par une DOP (NDLR : Denominazione di origine protetta - Appellation d'origine contrôlée en France). Il existe une Mozzarella fabriquée en France ! Rien n'empêche cet industriel de s'intéresser à ce genre de fromage, mais il ne peut pas l'appeler Mozzarella, un produit à base de lait de bufflonne et pas de vache ! C'est du marketing déformé et une perte pour l'agroalimentaire italien qui fait vivre 1,5 million de personnes.
Nous voulons expliquer aux consommateurs qu'il faut bien lire les étiquettes et savoir que si la cuisine italienne est simple, deux à trois produits, elle est de qualité. En Italie, nous avons une culture du produit. Comme en France d'ailleurs. C'est pour cela qu'il est plus facile d'expliquer ce problème aux consommateurs français. L'Etat français ne s'est pas encore penché sur ce problème, mais devra bien le faire un jour pour ses propres spécialités, aussi copiées.
D.B. : Un industriel propose sur le marché une pizza carbonara avec aucun produit ou savoir-faire italien. En Australie, est commercialisé un Parmigiano Reggiano, pourtant protégé par une DOP (NDLR : Denominazione di origine protetta - Appellation d'origine contrôlée en France). Il existe une Mozzarella fabriquée en France ! Rien n'empêche cet industriel de s'intéresser à ce genre de fromage, mais il ne peut pas l'appeler Mozzarella, un produit à base de lait de bufflonne et pas de vache ! C'est du marketing déformé et une perte pour l'agroalimentaire italien qui fait vivre 1,5 million de personnes.
Nous voulons expliquer aux consommateurs qu'il faut bien lire les étiquettes et savoir que si la cuisine italienne est simple, deux à trois produits, elle est de qualité. En Italie, nous avons une culture du produit. Comme en France d'ailleurs. C'est pour cela qu'il est plus facile d'expliquer ce problème aux consommateurs français. L'Etat français ne s'est pas encore penché sur ce problème, mais devra bien le faire un jour pour ses propres spécialités, aussi copiées.
Promotion du Made in Italy

De nombreux évènements permettent de valoriser les produits italiens (photo : CCIFM)
Comment luttez-vous contre ce phénomène ?
D.B. : A travers True italian Taste, qui appartient au programme "The Extraordinary italian taste". Il s'agit d'une opération de sensibilisation en direction de la presse, des blogueurs, des critiques gastronomiques, des restaurateurs, des épiceries fines mais aussi du grand public. Elle consiste à mettre en valeur les produits italiens, les labels d'origine et les certifications de garantie de tradition et de qualité des processus de production. Nous le faisons lors de multiples évènements comme à la Foire internationale de Marseille récemment et une quinzaine d'autres en promouvant le "Made in Italy".
La CCIFM mènera également en 2019 et en 2020 des Masterclass auprès des professionnels, des rencontres d'affaires entre entreprises italiennes et acheteurs européens, mais aussi des ateliers de démonstrations culinaires.
L'éducation au goût est le meilleur moyen de valoriser la qualité du vrai "Made in Italy" agroalimentaire à l'étranger.
D.B. : A travers True italian Taste, qui appartient au programme "The Extraordinary italian taste". Il s'agit d'une opération de sensibilisation en direction de la presse, des blogueurs, des critiques gastronomiques, des restaurateurs, des épiceries fines mais aussi du grand public. Elle consiste à mettre en valeur les produits italiens, les labels d'origine et les certifications de garantie de tradition et de qualité des processus de production. Nous le faisons lors de multiples évènements comme à la Foire internationale de Marseille récemment et une quinzaine d'autres en promouvant le "Made in Italy".
La CCIFM mènera également en 2019 et en 2020 des Masterclass auprès des professionnels, des rencontres d'affaires entre entreprises italiennes et acheteurs européens, mais aussi des ateliers de démonstrations culinaires.
L'éducation au goût est le meilleur moyen de valoriser la qualité du vrai "Made in Italy" agroalimentaire à l'étranger.